L’analyse de William Rees reprend les enseignements du rapport sur les limites de la croissance (1972). Sa conclusion actuelle est celle de ce blog biosphere, « des millions (milliards?) de personnes souffriront inutilement, mais ça n’arrivera pas dans un monde qui ne veut pas voir ce qu’il affronte. » Voici quelques textes pour mieux le connaître.
C’est une sombre prédiction qu’a faite le professeur William Rees, de l’Université de Colombie-Britannique. Si son nom n’est pas très connu en France, un concept qu’il a développé l’est bien davantage: l’empreinte écologique. Selon lui, l’humanité serait au bord d’un effondrement civilisationnel inévitable. Dans un article scientifique publié dans le journal World, le professeur Rees affirme ainsi qu’une «grosse “correction” de population» aura lieu avant la fin du siècle.
«Homo sapiens a évolué pour se reproduire de façon exponentielle, s’étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles, explique le professeur Rees. Dans la majeure partie de l’histoire de l’évolution humaine, de telles tendances expansionnistes ont entraîné des conséquences négatives. Cependant, la révolution scientifique et l’utilisation des combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, nous permettant alors de réaliser tout notre potentiel de croissance exponentielle.»L’humanité a déjà dépassé la capacité maximale à long terme que la Terre peut supporter. Si elles ne sont pas prises en compte, ces tendances pourraient précipiter à la fois une contraction économique mondiale et une “correction” significative de la population humaine –autrement dit, un effondrement civilisationnel– avant la fin du siècle.Dans ces circonstances, l’effondrement civilisationnel n’est pas un problème qui peut être évité, mais une fin de cycle que nous devons endurer… Dans le meilleur des mondes, l’entièreté de cette transition pourrait être gérée de sorte à éviter que des millions (milliards?) de personnes souffrent inutilement, mais ça n’arrivera pas –et ça ne pourra pas arriver– dans un monde qui ne veut pas voir ce qu’il affronte.
Est-il trop tard? Pour le professeur, nous sommes cognitivement inadaptés pour affronter la complexité des conséquences à long terme induites par notre société de consommation et, sans action de notre part, il sera inévitable d’épuiser entièrement les ressources de la Terre.
Restons optimistes
Si, grâce entre autres de l’association Démographie Responsable, les mots « surpopulation, malthusianisme et engagement individuel et collectif » entrent dans le langage commun, nous aurons fait un petit pas pour améliorer (peut-être) les mentalités dans un siècle ou deux… Restons modeste !
Nous avons correspondu il y a longtemps avec William Rees, voici les liens faits à son propos sur notre site de documentation biosphere.
1996. Notre empreinte écologique de Mathis WACKERNAGEL et William REES
extraits : La durabilité requiert le profond sentiment que le sort de l’écosphère fonde le sort de l’espèce humaine : nous n’avons pas un corps, nous sommes un corps ; nous ne sommes pas entourés par un » environnement « , nous sommes une partie intime de l’écosphère. Encore une fois, la méthode de l’analyse de l’empreinte écologique peut nous aider à recouvrer la conscience que nous sommes inclus dans la nature ; contrairement à la majorité des analyses » environnementales » du courant dominant, elle ne montre par l’impact de l’humanité sur la nature, mais bien le rôle dominant de l’humanité dans la nature…
Au revoir, que vos pieds soient légers sur la planète !
https://biosphere.ouvaton.org/auteurs/1885-rees-william
extraits : REES William. Titulaire d’un doctorat en écologie des populations de l’Université de Toronto, William Rees enseigne à partir de 1969-1970 à la School of Community and Regional planning (SCARP) de l’Université de la Colombie-Britannique. Voici un résumé de sa pensée : « Depuis deux siècles, la science et la pensée occidentales se fondent en général sur le dualisme cartésien. Ce dualisme, qui considère l’homme comme un élément distinct et séparé de son environnement, influe de façon importante sur notre comportement envers le reste de la « réalité » physique… La perception dualiste est exacerbée par l’arrogance technologique, qui envahit le domaine de l’économie environnementale depuis son arrivée… En fondant le développement international sur un modèle économique qui fait équivaloir le bien-être humain à la croissance des revenus, la communauté internationale abandonne les considérations morales et éthiques, ignore l’iniquité de la distribution, affaiblit la protection de l’« intérêt » commun et contribue à miner les valeurs intangibles comme la loyauté envers les personnes et les lieux, la communauté, l’autonomie et les mœurs culturelles locales…
Le holisme écologique présente une solution de rechange au dualisme. Dans cette optique, l’économie est perçue comme un sous-système ouvert, en croissance et complètement dépendant d’une écosphère matériellement fermée, finie et sans croissance. (La notion d’un « environnement » distinct disparaît). Les apports nets à l’écosphère se limitent à l’énergie solaire et les extrants, aux pertes thermiques. (L’écosphère est en effet matériellement fermée)… En tant que grands mammifères sociaux, les humains sont des « perturbateurs de territoire », c’est-à-dire des animaux qui perturbent de façon importante une zone centrale où ils habitent, par le « prélèvement de nourriture », et qui perturbent de façon plus modérée une superficie beaucoup plus grande, en périphérie… La croissance de l’entreprise humaine entraîne nécessairement l’élimination d’autres espèces qui sont en compétition avec nous pour la nourriture et les ressources, ainsi que l’appauvrissement des stocks du « capital naturel », c’est-à-dire à la fois des ressources renouvelables et des ressources non renouvelables.
En résumé, sur une planète finie, la deuxième loi de la thermodynamique pose une contradiction absolue entre la croissance continue de la population humaine/de l’infrastructure économique et la conservation de la nature (en particulier la biodiversité)… La communauté internationale devra bientôt faire face au dilemme moral posé par l’iniquité économique et l’éco-apartheid croissant en utilisant d’autres moyens que la croissance économique… »
2 août 2023, le jour du dépassement
extraits : Les concepteurs de l’empreinte écologique, Rees et Wackenagel, n’ignoraient pas les manques de leurs calculs, ainsi :
« Aussi radicale que puisse paraître la notion de forte durabilité comme mesure de préservation, elle n’en demeure pas moins hautement anthropocentrique (centrée sur l’humain) et elle reste purement fonctionnelle. L’accent est mis sur les exigences biophysiques minimales pour la survie humaine sans égard aux autres espèces. Nous n’incluons pas non plus l’expérience du goût, du toucher et de l’odeur, de l’exubérance absolument sensuelle de la nature dans le capital naturel. Mais la préservation des avoirs biophysiques essentiels implique nécessairement la protection directe d’écosystèmes complets et de milliers d’espèces-clés, et plusieurs autres organismes en profiteraient aussi indirectement… »
Encore un prêcheur d’apocalypse, un de ces prédicateurs qui voient l’avenir dans le marc de café, si ce n’est les tarots. Celui-ci ne se mouille pas trop, il nous prédit que ça va nous tomber sur le râble «avant la fin du siècle». Ce qui le met donc à l’abri du ridicule.
Ben oui, quoi qu’il arrive dans 50 ans je ne serais plus là pour pouvoir me moquer de lui, et le qualifier de grand charlatan. Ni même, ON ne sait jamais, pour lui décerner le titre de Plus Grand Visionnaire de Tous les Temps. En attendant, chacun pourra donc continuer à croire ce qui l’arrange le mieux. Nous voilà donc bien avancés, aussi cons qu’avant, un tour pour rien, la suite au prochain épisode et blablabla. Et finalement c’est pour tout et toujours pareil. 🙂
En attendant, pour moi il y a quand même quelque chose de pas très logique, cohérent.
Imaginez qu’un imminent docteur, professeur, vous dise qu’il ne vous que quelques semaines à vivre… Et en même temps qu’il vous dise de ne pas fumer, de ne pas picoler, afin de préserver votre santé. Que penseriez-vous de ce drôle de plaisantin ?
Puisque selon eux les dés sont jetés, et que s’opérera sous peu la «grosse “correction” de population» dont ils rêvent tant … que penser de ces pessimistes qui vous disent de rester optimiste … et pour ce faire d’adhérer à l’assos Kivabien ? C’est drôle non ? 🙂
Ben Toi non plus tu ne réponds jamais aux questions. Tiens par exemple, pas plus tard qu’ À 08:58 je t’en pose une, toute simple, toute con, et encore une fois tu trouves moyen de ne pas y répondre. Tu ne sais rien faire d’autre que de passer du coq à l’âne, c’est pour ça que tu débites autant d’âneries.
Je te rappelle que le sujet du jour c’est William Rees, dont les idées sont les nôtres.
Disons plutôt celles de Biosphère & Co (Je suis une bande à moi tout seul).
Sinon pour ce qui est des réponses aux questions, auxquelles tu prétends que je ne répond jamais, mais nom d’un chien je te l’ai dit mille fois : Relis bien ce que j’ai écrit.
Et ce depuis maintenant je ne sais plus combien d’ânées. Bon je sais, ça fait beaucoup, et c’est donc trop te demander. Mon dieu ce qu’ON se répète ! Misère misère !
Toute l’énergie qu’on (aussi bien vous et moi) a dépensé ici sur Biosphère ou ailleurs, depuis 1972 des limites de la croissance, n’a servi strictement à rien ! En 51 ans, on n’a même pas réduit les émissions CO2 de 0,0001% (même si cet indice je n’y attache peu d’importance je mets à titre indicatif), ni réduit la pollution de 0,00001%, ni réduit la perte des espèces de 0,0001%; ni réduit la consommation de 0,0001%, ni réduit la population de 0,00001%, ni même réduit l’épuisement des ressources naturelles de 0,0001% ! Bien au contraire tous ces indicateurs ont augmenté dans des proportions gigantesques puisque tous les pays du globe veulent singer l’occident ! En même temps, personnellement je n’avais aucun espoir, même pas un espoir de la taille d’un atome, à ce que cela s’améliore ! Je n’ai jamais cru 1 seconde de ma vie à ce que l’humanité dans son ensemble aspire à tempérer sa voracité de ressources, de gadgets inutiles et de pognon !
D’ailleurs j’aurais du ajouter le fait qu’on n’ait pas réduit la fonte des glaces, dont le pergélisol, de 0,0001%, réduit la déforestation de 0,0001%, réduit l’avancée du désert de 0,0001%, ni réduit les dettes publiques des États de 0,0001% durant la période mentionnée précédemment. Et tous ces facteurs ont aussi bien augmenté. A partir de ce constat, je pense qu’on se doit d’admettre que toutes mes analyses se confirment davantage de jour en jour (pour le coup je n’ai même pas commis 0,00001% d’erreur, sic !), et le désastre n’est pas fini, bien au contraire il ne fait que commencer puisqu’à présent tous les pays singent l’occident !
Au regard de ce bilan, je maintiens mon pari sur l’avenir que tôt ou tard on aura 1 Hitler par pays et la mode alimentaire du cannibalisme (cro-croque môssieurs et madames), sans compter les guerres épidémies famines… Non pas que je le souhaite, mais parce qu’il me semble tout de même à ce que cela ressemble beaucoup à une suite logique des évènements !
Fort heureusement que dans ce triste tableau, je n’ai aucun enfant ! Ça aurait été criminel de ma part de faire vivre un être dans cet enfer où les imbéciles se multiplient plus vite que les intelligents !! Et oui ça aussi il faut regarder la réalité en face, sur Terre on n’est de moins en moins de personnes intelligentes pour encadrer de plus en plus nigauds capricieux ! Autant dire qu’avec ce facteur supplémentaire désastreux, ça confirme le fait qu’on se dirige tout droit vers le barbarisme !
– « Au regard de ce bilan, je maintiens mon pari sur l’avenir que tôt ou tard on aura 1 Hitler par pays et la mode alimentaire du cannibalisme (cro-croque môssieurs et madames) [et patati et patata] ».
Bien que le jeux de hasard ne soient pas mon truc, moi je veux bien parier.
Je veux donc savoir qui enregistre les paris. La Française des jeux peut-être ?
Je ne parie jamais quand je ne suis pas certain du résultat ! Autrement je suis prêt à parier uniquement lorsque je suis certain de gagner ! Bref, il n’y a pas de hasard sur mon pari !
Bien que tu ne répondes pas à ma question, et que je doute que tu puisses répondre à celle-ci, pour que ton pari ait un sens encore faudrait-il que tu nous dises quand exactement. Parce que ton “tôt ou tard“ ne t’engage finalement à pas grand chose. C’est comme su tu disais qu’il faut un certain temps pour que le fût du canon refroidisse. Ou que tu pariais que tôt ou tard telle ou telle rosse finira par gagner à Longchamp. Alors dis-moi, selon Toi… QUAND va t-ON avoir un Hitler par pays et des cro-croque môssieurs et madames au menu ? Et ne me réponds pas comme William Rees, «avant la fin du siècle». Parce que moi, vois-tu, je tiens à te remettre la mé(R)daille. (relis À 08:43) 🙂