Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », est éditée chaque jour par épisode sur ce blog biosphere tout au cours des mois de juillet et août.

Une UTOPIE pour 2050

Quelques idées générales : Nous avons besoin d’une utopie mobilisatrice pour répondre à la question qui se posera bientôt dans notre futur proche : comment vivre mieux avec moins ? J’ai rassemblé tout ce qui me motive dans la synthèse suivante et j’ai considéré comme hypothèse probable que les années 2030 seront marquées par la réalité physique d’un krach écologique multiple, et donc par une prise de conscience généralisée. Les années suivantes, l’humanité sera donc obligée de changer fondamentalement de paradigme, d’imaginaire collectif. Ce que nous prévoyons déjà pour 2050 est largement avéré au niveau des statistiques ; les objectifs face à une crise systémique causée par le système capitaliste et les moyens de réagir ont fait l’objet de propositions de nombreux analystes. Il n’est pas besoin de beaucoup imaginer, encore moins d’auditionner toujours plus spécialistes : il suffit de lire les écrits déjà parus.

D’ici à 2050, la synergie des crises alimentaires, énergétiques, climatiques et démographiques va entraîner une dégradation rapide et brutale du niveau de vie à l’occidentale. Face à la catastrophe annoncée, les humains vont réagir à leur manière, selon deux modalités contradictoires. Pour une part, les violences seront exacerbées, qu’elles s’exercent entre les humains ou pour piller les dernières ressources accessibles. Nous ferons aussi appel à la raison, à la coopération, au sentiment d’interdépendance. Nous ne pouvons pas déterminer à l’avance ce qui l’emportera entre la face sombre de l’individu ou l’intelligence des situations. Des analyses comme le rapport secret du Pentagone (octobre 2003) sur le changement climatique envisagent le pire, c’est-à-dire la priorité à la raison d’État et la survie des sociétés les plus combatives. Il y a aussi les pessimistes qui pensent que plus rien n’est possible, donc pourquoi agir. D’autres analystes misent sur la pédagogie de la catastrophe. En effet, le temps que nous avons pour une rupture écologique est très court, mais le sentiment de la catastrophe en marche pourrait servir de pédagogie.

Un Mouvement social-écologiste, qui voudrait préparer un avenir durable, se doit d’envisager des scénarios pour accélérer l’évolution vers des comportements écologiquement vertueux. Nous sommes obligés de nous confronter aux limites de notre planète, notre volonté doit aller en ce sens : la volonté politique liée à la nécessité écologique. C’est l’objectif de l’écologie politique, c’était par exemple la vocation des Verts en 1984 ou la création mort-née du pôle écologique du Parti socialiste. Un parti ne peut pas faire l’impasse sur l’avenir de tous les êtres vivants, sauf à admettre qu’il ne s’occupe que du bien-être actuel de la société française. Un parti digne de ce nom doit se montrer capable d’un véritable projet alternatif pour un avenir durable. Il s’agit de concilier le volontarisme politique et le sens de l’utopie dans un contexte actuel qui nous fait déjà penser que 2050 sera profondément différent de ce qu’a construit la société thermo-industrielle en deux siècles.

Un scénario écolo futuriste, même s’il paraît utopique, n’est en rien de la science fiction. En 1974, Joël de Rosnay présentait un programme de « voyage en écosocialisme ». La déclaration du Congrès de l’Arche préfigurait une démarche écologique dès 1991. Aujourd’hui il est devenu encore plus évident que la limitation des ressources tirées de notre planète va bouleverser en profondeur notre économie et nos sociétés : l’écologie devient une variable dominante, ce qui est concrétisé dans la Déclaration de principes du parti socialiste en 2008. Voici un résumé de mon utopie, l’intégralité est lisible sur mon site biosphere de documentation des écologistes :

https://biosphere.ouvaton.org/utopie

1) les facteurs de changement : du facteur travail et capital au facteur nature

Le marxisme n’est plus adapté, lui qui posait que l’économique formait l’infrastructure sur lequel pouvait se bâtir des superstructures idéologiques et politiques. En fait la véritable infrastructure matérielle est constituée par la nature et ses potentialités à nourrir ses hôtes ; l’état des ressources naturelles et la capacité des écosystèmes à recycler nos déchets forment le socle incontournable sur lequel repose nos activités socio-économiques. La considération de l’économie biophysique (Yves Cochet) devient essentielle. Le tsunami financier de 2008-2009 n’était qu’un épiphénomène, les crises écologiques sont déjà à l’œuvre. L’idée de développement durable n’opérait guère de saut conceptuel car il assimilait croissance et développement. Vu l’interdépendance entre l’économique, le social et l’écologique, on considère dorénavant que l’économique est inclus dans le social, lui-même sous-partie des possibilités de la biosphère. Nous abandonnons progressivement l’indicateur PIB (produit intérieur brut), spécialisé dans l’accumulation économique, pour confectionner de nouveaux indicateurs de richesse. L’IDH (indicateur de développement humain) deviendra un simple élément des indicateurs de bien-être (ISH, IBED…). Les IDE (indicateurs d’écologie appliquée) seront multiples et reposeront non seulement sur la solidarité (entre les peuples et les individus) mais aussi sur le respect de tous les équilibres des écosystèmes.

En 2050, le facteur nature est devenu la catégorie essentielle de la pensée sociale ; ce sont les possibilités de la planète qui conditionnent l’activité humaine. A chaque époque son facteur déterminant. Ce sont les entrepreneurs et l’accumulation du capital qui avaient marqué les premiers temps de la révolution industrielle au XIX siècle, époque analysée par Karl Polanyi (désencastrement de l’économie) et Joseph Schumpeter (grappes d’innovation). Au moment des Trente Glorieuses, l’augmentation du pouvoir d’achat et la sécurité sociale vont valoriser le facteur travail. Mais la croissance économique a entraîné un épuisement des ressources naturelles, principalement énergétique et fossile (Richard Heinberg), et une pollution généralisée (de l’air, de la terre et de l’eau). Le développement durable s’est révélée comme un oxymore au moment du pic pétrolier, atteint dans les années 2010. Le pic énergétique est franchi dans les années 2020. Il y a des guerres. En 2030, il est devenu vraiment perceptible que le réchauffement climatique déstabilise vraiment la plupart des écosystèmes. Dans les années 2040 la société thermo-industrielle connaît le début du processus d’effondrement des civilisations complexes analysé par Joseph Tainter. On a pris conscience de la validité de la durabilité forte, les critères du libéralisme (durabilité faible) ont atterri dans les oubliettes de l’histoire. Les objecteurs de croissance ont vu se confirmer leur pronostic : une croissance sans limites dans un monde fini est impossible.

En 2050, la contre-productivité de la croissance passée a rendu nécessaire une décroissance matérielle et énergétique. On applique le scénario négawatts. Il n’existe presque plus de ressources non renouvelables, il y a recyclage et utilisation mesurée des ressources renouvelables. La sortie du nucléaire est programmée, les dernières centrales en activité ferment les unes après les autres. Au lieu de raisonner en terme de productivité du capital ou du travail, il est devenu essentiel pour les entreprises de s’exprimer en termes d’ACV (analyse du cycle de vie d’un produit). Le contact de l’activité humaine et du milieu naturel est devenu une préoccupation constante, la perte de biodiversité est enrayée. Une nouvelle spiritualité, basée sur l’interdépendance entre tous les êtres vivants, commence à être intégrée dans les morales religieuses ou laïques : la Terre-mère.

2) le concept d’égalité : abolition de la richesse économique

Alors qu’au début du XIXe siècle, le niveau de développement était relativement identique partout sur la planète, la révolution industrielle va entraîner la séparation des niveaux de vie du Nord et du Sud, ainsi que des inégalités croissantes à l’intérieur du Nord comme du Sud. La mondialisation qui s’accélère au cours du XXe siècle favorise l’apparition d’une classe globale sur toute la planète, tous les ménages qui peuvent s’offrir le luxe d’une voiture personnelle. Les riches qui détruisent la planète (Hervé Kempf), c’est la population qui pouvait vivre selon les standards de la classe moyenne occidentale. D’autre part les classes sociales avaient fait place à la fin du XXe siècle à une lutte pour le classement, stricte application du libéralisme économique. La question sociale ne peut être résolue par une lutte contre « la pauvreté », la simplicité volontaire est en effet un modèle à suivre. Par contre la misère et les inégalités sont inacceptables dans un société conviviale.

En 2050, de gré ou de force, nous avons échappé à la pression du confort. Désormais une société sans classes se bâtit progressivement. Le cycle infernal imitation/ostentation (Thorstein Veblen) qui entraînait la surconsommation est brisé, la publicité est supprimée, la marchandisation de l’existence oubliée. La réduction des inégalités est devenue une obligation matérielle en plus d’être une obligation morale ! Nous rentrerons dans une société du partage à la place de la société de l’avantage. Nous sortons du capitalisme et de la fabrique des inégalités.

En 2050, tous les revenus sont encadrés par des normes minimales et maximales, par exemple le RMA ou revenu maximal admissible. Les hiérarchies sociales disparaissent avec l’égalisation des revenus et l’égale considération de tous les statuts socioprofessionnels, intellectuels ou manuels. S’occuper de sa famille et de son entourage est devenu aussi important que son insertion professionnelle. Au niveau de la consommation, nous ne pouvons plus acheter que des produits génériques. L’esprit de compétition disparaît tant dans les relations interindividuelles que dans les relations interentreprises. On sait dorénavant que l’appropriation privée n’est pas un bon système pour gérer de façon raisonnable les rapports entre les humains et la nature, on raisonne de plus en plus en terme de « res communis », biens communs.

3) la diversité culturelle : l’idée de tolérance, moins floue que le concept de liberté

A partir des années 1980, la généralisation de la mondialisation libérale avait détruit les cultures traditionnelles, que ce soit au niveau des langues ou des traditions. Mais l’homogénéisation culturelle s’est accompagnée d’une montée des intégrismes et le fast food s’est accompagné d’une épidémie d’obésité. Dans les années 2020, les blocages croissants dans l’approvisionnement en énergie ont entraîné un recentrage sur le territoire local, une ruralisation. Après avoir acheté ses fruits et légumes de proximité (locavore), on a ressenti l’appel d’une résurgence de la culture locale. En 2050, le respect des diversités culturelles est devenue une valeur centrale.

Dans le futur, à l’opposé de la croyance en une mégapolisation du monde, littéralement hors-sol, on a réhabilité la notion du territoire comme unité vivante de la nature et de la culture. Il s’agit d’une inversion du processus accéléré de développement planétaire. Le concept d’autosoutenabilité d’unités territoriales autonomes (bio-régions) et néanmoins responsables du devenir de la planète Terre (Alberto Magnaghi) est mis en application.

En 2050, l’idée de démondialisation remplace la globalisation, le protectionnisme généralisé a succédé au libre-échange des biens et des marchandises imposé par des organisme transnationaux au service du profit à court terme. Mais la restriction dans la circulation des biens et services va de pair avec de fortes restrictions dans la circulation des personnes ; les migrations sont presque complètement arrêtées. A une époque les migrations étaient choisies par le pays d’accueil, dorénavant chacun vit sur son territoire d’origine et amené en conséquence à construire un sentiment d’appartenance durable à son écosystème particulier. Mais cette nécessité de vivre et d’agir au niveau local n’empêche pas de se ressentir comme membre de la planète toute entière (glocal), ce qui évite les replis communautaires et la stigmatisation de l’altérité.

4) la solidarité : moins de biens, plus de liens

Conformément aux prévisions du club de Rome en 1972, le libéralisme économique a fini par s’écraser contre les limites de la planète. Il avait entraîné une accumulation du capital et des marchandises (l’abondance à crédit), mais aussi une compétition brutale et stressante. En 2050, le système de concurrence est devenu l’exception, la coopération la règle. Le marché et sa loi de l’offre et de la demande a dorénavant un rôle marginal. Par exemple au niveau de l’énergie, après avoir testé le marché (le marché carbone), la taxation (contribution climat-énergie universelle), nous avons été obligés de faire appel à un rationnement (carte carbone). Il y a une planification écologique, impérative sur des problèmes essentiels comme la fourniture d’énergie et l’alimentation de base. Pour le reste, la solidarité économique reste un enjeu propre à chaque territoire, des systèmes de partage équitable ont été mis en place. Tout est interprété en termes de R (réduire, recycler, etc.) et de Dé (décroissance soutenable, désurbanisation, démondialisation, dévoiturage, effet débond…).

En 2050, la crise économique structurelle a entraîné un blocage de l’Etat Providence : endettement trop grand, difficulté de refinancement des emprunts, difficulté d’imposer davantage les contribuables d’une économie en crise. L’Etat central a abandonné la plupart de ses prérogatives au profit des entités territoriales. Il y a autonomie conviviale. Mais l’essentiel de la solidarité se passe dans des relations de proximité, par exemple à l’intérieur de chaque famille. L’assistance au niveau local, que ce soit pour s’occuper des jeunes ou des personnes âgées (à la retraite), a remplacé les systèmes d’assurance qui ont fait faillite d’autant plus que le vieillissement de la population a pesé sur les comptes sociaux dans beaucoup de pays. L’acharnement thérapeutique a disparu pour faire place à une maîtrise volontaire de la mort (DMD ou droit de mourir dans la dignité).

En 2050, la solidarité internationale ne repose plus sur l’aide alimentaire ou financière : l’autonomie des territoires est devenue la règle. Dans les pays pauvres, la lutte contre la misère absolue a remplacé l’inatteignable objectif de lutte contre la pauvreté relative. Dans les pays riches, la critique du luxe et du profit est devenue consubstantielle à l’approche écologiste. Politiser la question du luxe était d’ailleurs la seule voie pour élargir l’audience de l’écologie vers les classes populaires. La sobriété heureuse, préfigurée par les mouvements de simplicité volontaire, devient le mode de vie habituel. Par exemple les besoins de chauffage ont été limités au maximum, les logements sont compacts et les maisons passives (isolation, température réduite). La possession de résidence secondaire est considéré comme une atteinte aux équilibres écologiques. Certaines actions politiques (gratuité des transports en commun/encouragement des actions collectives d’intérêt général…) ont fait évoluer le plaisir de l’avoir et de la possession vers le plaisir du partage et du sens de la vie. (la suite, demain)

Une vision d’ensemble de cette autobiographie :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

8 réflexions sur “Fragments de vie, fragment de Terre (suite)”

  1. – « Pour une part, les violences seront exacerbées, qu’elles s’exercent entre les humains ou pour piller les dernières ressources accessibles. Nous ferons aussi appel à la raison, à la coopération, au sentiment d’interdépendance. Nous ne pouvons pas déterminer à l’avance ce qui l’emportera entre la face sombre de l’individu ou l’intelligence des situations. »

    C’est bien pour ça qu’il nous faut quelque chose de crédible, un véritable projet de société, une utopie. C’est seulement ça qui pourrait (même pas sûr) faire que ce ne soit pas le côté obscur de la Force qui l’emporte.
    Seulement pour ça il faudrait déjà que les gens se débarrassent d’un bon nombre d’idées reçues. Ces idées qui continuent d’ailleurs d’être diffusées et entretenues.
    Déjà celle qui nous pousse à croire que le Progrès (les innovations, le génie de l’homme) trouvera bien une solution. (à suivre)

    1. Mais aussi celles selon laquelle la Compétition (la guerre) serait dans nos gènes, que l’homme est un loup pour l’homme, un cancer… la pire des saloperies que la Terre n’ait jamais porté, etc.
      D’un côté ces idées roses, ou vertes… celles des Bisounours diront certains… de l’autre ces idées noires qui ne peuvent apporter rien de bon. Sauf une «bonne guerre réparatrice» … comme disent et souhaitent certains misérables. Bref ces idées qui font que selon son tempérament, son état de santé psychique etc. chacun se complait à croire ce qui l’arrange. En attendant.

      Nous en revenons donc toujours au même point. Cette utopie ne peut voir le jour qu’après un long et pénible travail de décolonisation des imaginaires. Or, dieu sait combien nous sommes fainéants. Ne serait-ce déjà que pour déconstruire l’idée qu’un trop grand nombre se fait du Travail. De la Richesse et j’en passe..

      1. Encore une fois tu ne dis pas un mot sur ce dont il question dans cet article, à savoir cette indispensable utopie dont nous avons absolument besoin.
        Maintenant quand je dis «nous», je ne me fais bien sûr aucune illusion sur ta capacité à décoloniser ton pauvre imaginaire. Et de ce côté là je crois que c’est dans tes gènes. Misère misère !

      2. L’utopie dont on a besoin ? MAIS il n’y a aucune utopie qui puisse fonctionner ! D’ailleurs, mon analyse est incomplète car il manque un élément essentiel et fondamental, et apporter cet élément nouveau t’apportera une réponse à ta question ! J’aurai du ajouter que l’élément jalousie est lui aussi inscrit dans le gène humain ! Parce que pourquoi les gens sont prêts à recourir à la violence pour s’approprier des ressources naturelles ou objets ? Et sont même prêts à recourir à la violence même lorsqu’ils manquent de rien à la maison ? Par ailleurs, la jalousie peut aussi se manifester de manière illusoirement pacifique, par le mimétisme ! Par exemple, pourquoi un individu voyant son voisin s’acheter une grosse voiture, veut lui aussi s’en acheter une grosse ? La jalousie !

  2. L’erreur première et fondamentale des économistes et des scientifiques étant qu’ils ont associé les Progrès et la croissance à l’intelligence humaine ! Or ce qui avant tout permis d’obtenir les Progrès technologiques ce sont avant tout les ressources naturelles, l’intelligence n’intervient qu’à la marge. De même que les Progrès sociétaux ne sont pas liés aux partis de gauche et à leurs manifestations place République, mais la liberté de la femme, la fin de l’esclavagisme, les congés payés, la société de loisirs, l’accès à l’université pour tous, etc sont liés aux Progrès technologiques autrement liés aux ressources naturelles ! Les économies et scientifiques pensent qu’avec le génie humain ils vont pouvoir remplacer des ressources par d’autres ressources et des technologies par d’autres technologies indéfiniment pour l’éternité.

  3. marcel duterte

    Ajoutons un point 5). Initiation de la décroissance démographique malthusienne :

    inutile de dire que ce point doit être la priorité de ceux préoccupés de leur survie sur cette belle planète .
    Je pense aussi que de terribles soubresauts auront lieu sous peu vu que les ressources deviennent de plus en plus difficiles à obtenir .
    La décroissance démographique se passe de plus en plus dans les pays dits développés avec vieillissement rapide de la population et faible natalité (sauf celle des afromuzz) (Japon, Italie , Allemagne) mais est inexistante dans les pays du 1/3 monde au lapinisme effrené (Afrique, Inde,Afhganistan, PAKISTAN, Iran , Indonésie) : les politiques de stérilisation (ligature / vasectomie) doivent y être instaurées comme en Inde et obligatoires dans d’ autres pays à la démographie délirante .

    Il se peut aussi que la rarféction de l’ eau et des terres fertiles précipitent cette indispensable dépopulation .

  4. Ce matin j’ai trouvé un article tout frais de William Rees (professeur, écologue, biologiste), article intitulé en VF « C »est ce qu’affirme un éminent économiste écologiste » (dans l’article vous trouverez un lien de la Version originale, mais c’est en anglais). Et il en vient exactement aux mêmes conclusions que moi, en effet selon lui l’humanité est au bord d’un effondrement civilisationnel inévitable et affirme qu’une grosse correction de la population aura lieu avant la fin de ce siècle ! Et il parle en tant qu’espèce Homo Sapiens, et dit que notre espèce ne peut pas s’empêcher de se reproduire de manière exponentielle, de s’étendre sur les territoires et de consommer toutes les ressources, et dit aussi qu’on veut toujours une production et une croissance exponentielle, bref qu’Homo Sapiens ne peut pas s’en empêcher !

    1. Autrement dit, ça rejoint parfaitement ce que je disais depuis belles lurettes, génétiquement on veut toujours un accroissement de plaisir, nous conduisant à accumuler toujours plus. Ce professeur Rees n’a pas l’air trop croire que tout va bien se passer, ne semble pas croire qu’on puisse réussir une transition en toute sérénité de manière pacifique ! Et oui on se dirige directement vers « guerres épidémies famines » jusqu’à temps que la démographie soit en cohérence avec les ressources disponibles, et vu qu’on ne peut pas s’empêcher de se goinfrer même lorsque les ressources diminuent et s’épuisent, autant dire que la contraction démographique risque d’être un processus qui va durer très longtemps ! Vraiment très longtemps !

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