Je me rappelle encore quand j’allais chez mes grands-parents dans les Landes. Les latrines étaient dans un cabanon, à quelques mètres de la porte d’entrée. On installait ses fesses sur une installation en bois fait maison, les excréments tombaient directement dans une fosse où nageaient des tas de vers blancs. De temps en temps on vidait la fosse à coups de seaux vers le composteur végétal au fond du jardin ; le tout était recyclé par différents légumes cultivés à proximité.
Aujourd’hui on vit en France avec dans les WC une chasse qui utilise de l’eau potable et le mélange disparaît on ne sait où. Quant au compost lui-même, on préfère encore mettre les déchet ménagers dans des sacs noirs, avec des tas de choses non recyclables, en route vers l’enfouissement ou l’incinérateur géant. Au 1ᵉʳ janvier 2024, va-t-on revenir aux méthodes anciennes ? La loi imposera aux collectivités de proposer des solutions de tri pour les biodéchets. Le succès de l’opération dépendra de la bonne volonté de chacun, comme pour le tri du carton ou du verre. Autant dire que rien ne se fera ou presque !
Marjorie Philibert : » Le compost ouvre une réflexion philosophique majeure, puisqu’il renvoie au cycle de la vie et de la mort. Or, si les philosophes ont beaucoup regardé le ciel et les étoiles, très peu se sont penchés sur ce qui se trouve sous leurs pieds . Changement d’imaginaire ? Le compostage permet aux citadins de renouer avec la biodiversité. Mais notre rapport avec le vivant a été marqué par la révolution hygiéniste de Pasteur : nous avons peur des microbes, des petites bêtes. Trop de citadins font un blocage sur le compost à cause de cette image du tas de fumier. On a pu observer une certaine aversion féminine pour les vers de terre, qui peut être un vrai frein. Il faut leur montrer qu’on peut valoriser ses biodéchets de manière inodore et propre. Regardez les enfants normaux, ils n’ont pas peur de jouer avec un ver de terre ! C’est cette joie et cet enthousiasme qu’il faut retrouver avec nos biodéchets… »
Le point de vue des écologistes adeptes de l’ancien temps
Quelques consignes simples : ne mettre dans un bac que des restes de fruits et légumes, évitez les déchets animaux que chien et poules se feront un plaisir de digérer. Un compost réussi, c’est l’action conjuguée de centaines de micro-organismes. Donc, pour leur faciliter la tâche, il faut couper leur nourriture en petits morceaux. Ensuite, on mélange les déchets avec du bois broyé, qui va absorber l’humidité des végétaux. Comme pour nous, finalement. le secret d’un bon compost réside dans l’équilibre entre l’humide et le sec, qui s’obtient par le brassage dans un petit composteur de ville. A la campagne, le compost se fera tout seul.
Ah, si tout le monde pouvait vivre au milieu des bois, 67 millions de ruraux dans l’hexagone, et des tas de bras pour une agriculture à l’ancienne (biologique, on dit aujourd’hui). Impossible me direz-vous. Exact, avec 67 millions de personnes dont près de 82 % vivent en espace urbain, comment recycler tous les déchets compostables. Toilettes sèches et lombricomposteur au 5e étage ?
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Absence de WC en Afrique, à qui la faute ?
extraits : En 2011 la Fondation Bill et Melinda Gates a lancé le concours international Reinvent the Toilet pour inventer les toilettes du futur sans eau ni électricité tout en valorisant les déchets humains. Cela existe, les toilettes sèches. Mais même cela paraît inaccessible à un continent africain de 1,26 milliard d’habitants, à la croissance démographique exponentielle. Un demi-milliard de personnes dans le monde pratiquent ce que les Nations unies nomment « défécation à l’air libre », véritable arme de destruction massive d’eaux vives : rivières, lacs et littoraux sont pollués…
Un composteur pour tous et toutes
extraits : Le compost devient obligatoire… mais personne n’est prêt. Différentes options s’offrent aux collectivités : la collecte séparée en porte-à-porte, l’apport volontaire à des points de compost, le compostage domestique individuel ou encore le compostage partagé, par exemple, dans un jardin de quartier. Pour l’heure, seule une centaine de communautés de communes ou d’agglomérations proposent une vraie collecte séparée des biodéchets. Zero Waste France soulève les limites de la loi actuelle qui ne précise ni comment ce tri doit être assuré, ni comment vérifier qu’il est bien mis en œuvre…
La vie après la mort… sous forme de compost
extraits : Le compostage des défunts, body composting ou technique de réduction naturelle du corps, se développe aux États-Unis. La pratique permet de limiter l’empreinte carbone élevée des funérailles traditionnelles. Les corps réapparaîtront dans trois ou quatre mois sous la forme d’un terreau noir et fertile, qui sera remis à la famille. Le processus a été légalisé par l’Etat de Washington le 21 mai 2019, une première mondiale…
A quoi sert le compostage ? C’est fabriquer un milieu riche en bactéries et champignons permettant de libérer les éléments minéraux nécessaires à la croissance des végétaux.
Les lombrics et autres insectes se développant avec la matière organique aident mais ne sont pas essentiels au résultat.
Pour une petite exploitation agricole, le fumier était important . c’était un bon moyen de faire de l’engrais à bon compte.
Aujourd’hui, les engrais sont élaborés à partir de gaz pour faire l’ammoniac, produits azotés et phosphorés pour les grandes exploitations agricoles.
Le compost n’a donc plus d’intérêt pour la production agricole.
Donc l’histoire de la récupération des aliments jetés est juste une façon de conscientiser la foule urbaine.
C’est encore de la manipulation des masses.
Pour finir, les tas de fumiers et les composteurs sont des nids à mouches. Merci pour la nuisance. 🤮
Faut pas déconner non plus, on va quand même pas dire que les engrais chimiques c’est mieux que la bonne vieille bouse de vache, ou de quoi que ce soit. Et puis on n’est pas obligé non plus de mettre le tas de fumier ou les chiottes sèches devant la fenêtre de la salle à manger. De toute façon les petits oiseaux raffolent des mouches.
Il ne s’agit pas de choisir une source ou une autre. L’industrie agricole achète l’engrais le moins cher et le plus efficace à utiliser.
Pour les produits utilisés, tout est chimique, un nitrate est un nitrate qu’il vienne de la dégradation d’une bouse ou de gaz d’hydrocarbure.
L’important est la présence de polluants ou non. Je n’en sais rien mais j’ai pas plus confiance dans la bouse de vache sortant d’une prairie pleine de pesticides que du gaz dit « naturel ».
Comme toutes les industries, ce que recherche avant tout l’industrie agricole c’est de faire toujours plus de blé (pognon). La bouse de vache, ou de n’importe quoi, comme le goémon, il suffit de la ramasser et puis c’est tout. C’est ce que les paysans ont fait durant des siècles voire des millénaires.
Les engrais industriels (chimiques évidemment) il faut les fabriquer.
– « En 2018, l’industrie des engrais a émis 2.4% des émissions globales de gaz à effet de serre, soit environ 1 tonne sur 40 des gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère. C’est plus que l’ensemble de l’aviation commerciale.»
( LES ENGRAIS DE SYNTHÈSE, UN FARDEAU CLIMATIQUE ET SOCIAL
europeecologie.eu )
Il est certain que sur un certain nombre de points les solutions à nos problèmes passent par un retour aux anciens comportements : moins consommer, moins voyager et voyager sans énergie « artificielle », recycler et bien sûr avoir une population stable ou déclinante, (rappel, ce n’est que depuis 1800, c’est à dire ce matin, que nous nous sommes mis à exploser démographiquement).
Il est très difficile de faire passer ce message du retour en arrière, pourtant c’est probablement la seule solution, les fuites en avant technologiques et croissancistes, nous emmènerons dans le mur, lourdes de leur « externalités négatives ».
Ce matin, comme tous les matins, je suis allé aux toilettes. Et au moment final, j’ai constaté qu’il y avait une fuite. C’était à l’avant, un problème technologique, plus possible de vidanger la céramique. Je vous dis pas la merde !
– « Ah, si tout le monde pouvait vivre au milieu des bois […]
Impossible me direz-vous. Exact, avec 67 millions de personnes […]
Toilettes sèches et lombricomposteur au 5e étage ? »
( écologistes adeptes de l’ancien temps )
Ah, si tout le monde pouvait décoloniser son pauvre imaginaire !
Comment ça c’est impossible ? Mais nom d’un chien c’est quoi là encore que ce défaitisme ?
Justement parlons-en, de l’ancien temps :
– « Durant plus de 4000 ans en Chine, Corée et Japon, les excréments humains furent considérées comme des produits à haute valeur commerciale. Les déjections de la population y étaient alors transportées en barques, sur des canaux spécialement réservés a cet usage. [etc.] »
( La valorisation des excréments humains et animaux, la clé vers une agriculture durable
permabox.ressources-permaculture.fr )
Mais non, gérer, trimballer, recycler tout «ce nouvel or brun» (comme ON dit dans Le Monde)… c’est impossible ! C’est impensable, c’est ingérable etc.
Des toilettes sèches et lombricomposteurs au 5e étage… ou ne serait-ce qu’un business, avec la tonne d’Or Brun cotée à la Bourse de Wall Street… imaginer ça c’est bien trop emmerdant ! Par contre pour imaginer toutes sortes d’innovations, à la con, d’autant plus si ON peut les estampiller «écolo», là ON est les champions :
– Recycler les fèces de panda en papier toilette (Le Monde 20 décembre 2017)
Ah, si tout le monde pouvait décoloniser son pauvre imaginaire ! Misère misère ! 🙂
En l’an 0, la Chine faisait moins de 60 millions d’habitants, donc en l’an -2000 puisque tu veux remonter en arrière, les chinois étaient beaucoup moins que ça, même pas 1 million d’habitants ! Alors c’est beaucoup plus facile de gérer les déchets et ordures ménagères lorsqu’on est très peu nombreux ! Aujourd’hui transporter les ordures ménagères d’un point A vers un point B exigerait énormément d’énergies fossiles, autant dire que ça n’aurait rien d’écologique !
De toute façon, de tout temps, les gens ont toujours détesté gérer leurs propres ordures ménagères, ce n’est pas pour rien qu’à l’antiquité jusqu’à la Renaissance les gens jetaient leurs ordures par la fenêtre devant chez eux ! Les gens ont toujours été très paresseux pour gérer leurs propres ordures, il a fallu que l’État s’implique pour que le merdier soit géré !
Et ça n’a pas changé aujourd’hui ! Sans les éboueurs et les chiottes magiques, ils ne seraient guère mieux que leurs aïeux ! Alors je ne suis pas défaitiste mais réaliste ! Par contre toi tu es bien défaitiste pour faire baisser la population mondiale ! Qui est pourtant la seule vraie solution à bien de nos problèmes !
Plus il y a de trous de cul, plus il y a de merde. Logique. Et plus il y a de bras, plus ON peut en trimballer et en gérer, de la merde. Pour le reste plonge toi plus sérieusement dans les livres d’Histoire, ça t’évitera de raconter de la merde.
– « Le compost ouvre une réflexion philosophique majeure, puisqu’il renvoie au cycle de la vie et de la mort. » (Marjorie Philibert – Philosophe au MONDE)
Et bien mieux que ça. Cette réflexion, philosophique… nous amène tout simplement à penser aux ordures. Les recyclables et les autres. Celles qui peuvent être valorisées (comme ON dit) et celles qui sont irrémédiablement irrécupérables.
– « Le succès de l’opération dépendra de la bonne volonté de chacun, comme pour le tri du carton ou du verre. Autant dire que rien ne se fera ou presque ! » (Nostalgique de la cabane au fond du jardin)
Là encore la Boule a parlé. À moins que ce ne soient les Tarots. Mais c’est quoi que ce ce foutu défaitisme (l’autre dira pragmatisme), c’est dans les gènes oukoi ?
Quoi le tri du carton et du verre… ON n’a rien fait peut-être ? Oh certes, avec un taux de recyclage d’environ 75% ON peut toujours mieux faire. ( à suivre )
Même si je ne suis qu’un affreux nataliste qui ânarien à foot de ses petits enfants (à ce qu’ON dit), eh ben moi je peux dire que je recycle à 100%. Le verre, le carton, le plastique, la ferraille, les bouts de ficelles etc. Même les pelures de patates !
Le 5 octobre dernier j’ai raconté mon joli petit composteur au fond de mon joli petit jardin.
En guise de merdaille je n’ai eu droit qu’à un tir pour une blagounette sur un petit cactus.
Je vous jure, il y a encore du boulot pour recycler l’essentiel ! 🙂
N’empêche qu’avant de penser au recyclage ON ferait bien mieux de réduire les volumes.
Déjà en diminuant les emballages et en revenant aux consignes. Quand je pense à cette bouteille (vide bien sûr, je gaspille pas le pinard moi) que je dépose fièrement dans la benne Kivabien, l’énergie pour la trimballer, la broyer, la fondre, pour finalement en faire une autre bouteille… je me dis que les Shadoks n’auraient pas fait mieux.
« On a pu observer une certaine aversion féminine pour les vers de terre, qui peut être un vrai frein »
Ah ! Ah ! Ah ! Dans le genre hygiéniste car c’est de ça qu’il s’agit dans le paragraphe du texte prenant pour exemple les vers de terre, et ben s’il n’y avait que les lombrics, tout se passerait bien ! Et oui les redoutables écolo-fémino-hygiénistes qui ont peur et du coup font la chasse aux lombrics, aux araignées, aux moustics, aux punaises, aux acariens… aux poils puisqu’elles veulent toutes épiler tous les hommes sans exception jusqu’au dernier nano-poil, aux vilaines odeurs au point de s’asperger au karsher de parfum au point d’éternuer à 10 mètres à la ronde….,
sans compter qu’elles voient des microbes partout au point de faire piquer tout le monde avec des faux vaccins comme on a pu le voir avec le Covid , ah que oui que c’était drôle de les voir circuler par deux au centre ville comme des mormons pour convaincre la population de se faire piquer contre le Covid ! Alors oui effectivement ça risque d’être un gros frein, très très gros même ! Ah ! Ah ! Ah !
Des pelures de patates aux béc… euh pardon aux femmes, qui ont peur des petites bébêtes, pas nécessairement des grosses, pour en arriver au Covid, en passant par les poils et les mormons… eh ben chapeau ! Fallait le faire !
Mais que va t-ON bien pouvoir recycler de cette tambouille ? 🙂 🙂 🙂