Acheter du cannabis ou en cultiver chez soi pour son bon plaisir, ce sera possible dès le 1er avril 2024 en Allemagne ; le Parlement a définitivement voté le 23 février 2024, une des législations les plus libérales d’Europe. La réglementation autorise l’achat de cannabis, en quantité limitée de 25 grammes par jour maximum et pas plus de 50 grammes par mois par le biais d’associations à but non lucratif. Il sera également possible de cultiver jusqu’à trois plants pour son propre usage. La possession et la consommation de cette drogue resteront toutefois formellement interdites pour les jeunes de moins de 18 ans. La réforme doit, d’après le gouvernement, permettre de lutter plus efficacement contre le marché noir. Reconnaissant qu’une surconsommation de cannabis pouvait être « dangereuse » pour les jeunes, dont le cerveau se développe jusqu’à 25 ans, le ministre de la santé a fait savoir qu’une campagne sensibilisation allait être mise en place.
Le point de vue des écologistes accros… ou non
Pour. Bravo à l’Allemagne. Les prisons vont se vider et le taux de radicalisation diminuer fortement. Les islamistes vont faire « gueule »! C’était leur laboratoire… Les proprios et locataires des immeubles vont enfin retrouver des halls d’entrée propres et sécurisés. Vivement une loi similaire en France.
Contre. J’ai longtemps cru à cette voie de la légalisation, mais c’est une illusion de croire que cela mettra fin au marché noir et à la criminalité. C’est une question de concurrence, même le tabac, avec l’augmentation des prix, fait de plus en plus l’objet de trafics par des organisations criminelles. Et la crise des opioïdes aux USA a débuté avec des médicaments légalement vendus en pharmacie.
Pour. Ce serait bien de ne pas ressortir le vilain mot « drogue » à chaque article sur le cannabis. Ou alors, il faut le faire à chaque article sur l’alcool et le tabac.
Contre. 50g par mois pour une consommation individuelle ça paraît déjà assez énorme…Ça revient à plusieurs joints par jour je dirais et donc à une consommation qui, si on la calque aux critères appliqués à l’alcool, pourrait être qualifiée de pathologique… 50 g par mois je vois pas comment on peut aller bosser à moins d’être bassiste de reggae professionnel.
Pour. J’aime la proposition de limiter à 10 % le taux de THC. On en revient à quelque chose de raisonnable, notre « thaï » des années 1990 qui vous faisait passer une bonne soirée à discuter au lieux de baver sur un coussin pendant 4h et vomir, avec une herbe à 30 % telle qu’elle est pratiquée par nos jeunes aujourd’hui.
Contre. L’alcool au volant est interdit, de même que les stupéfiants. L’un est interdit l’autre pas en France. Bref, il existe des considérations pour ou contre, mais clairement pas celui-là. Les victimes des chauffard scomplètement stone n’en pensent pas moins.
Le point de vue des écologistes scientifiques
Légalisation du cannabis non médical au Colorado : dix ans après une étude parue en novembre 2018 du Centennial Institute de l’Université chrétienne du Colorado s’est penchée sur le rapport avantage/coût. Elle estime que pour 1 dollar rapporté en taxe, le coût pour l’État serait de 4,5 dollars. Car il y a beaucoup d’effet non désirés, les hospitalisations et dommages sociaux l’emportent sur les revenus pour l’État.
Le THC est une molécule qui a une longue demi-vie d’élimination – environ vingt-huit jours dans le corps –, car elle se fixe de manière importante dans les lipides et les graisses, notamment cérébrales, avec des phénomènes de relargage importants dans l’organisme. Un consommateur qui inhale du cannabis de manière régulière aura encore des traces de THC dans le corps jusqu’à un mois après la prise. Plus le produit est puissant, plus on est dépendant à ses effets. En pharmacocinétique, quand on va haut très fort et qu’on redescend très vite, cela favorise naturellement les envies de consommer.
Avec le cannabis classique, on constate l’apparition de complications psychiatriques de deux ordres : des épisodes délirants aigus – Dieu vous parle, par exemple ; des vécus paranoïaques – tout le monde me regarde, on m’en veut. Ou encore des complications anxieuses, caractérisées par un bad trip, une attaque de panique, un syndrome de déréalisation, ou encore un sentiment d’étrangeté. Dans les cas les plus graves, cela peut durer plusieurs mois, jusqu’à un an. Il y a aussi du somatique : des nausées, des vomissements, des troubles de la vigilance, une tension faible, un pouls qui accélère ou ralentit. La grande quantité de fumée dans les cannabinoïdes est également plus toxique pour les voies aéro-pulmonaires. Il faut aussi préciser que la consommation de ces produits participe à l’aggravation de toutes les pathologies mentales.
Nous, militants écologistes, nous sommes allergiques au tabac et au cannabis, abstinent quant aux vins et autres alcools. Nous pratiquons au minimum le lundi végétarien et évitons les nourritures industriellement transformées. nous mangeons de préférence bio et de proximité. Nous refusons les mécanismes publicitaires et ceux de la mode, nous proscrivons l’achat inutile et le besoin artificiel. Nous faisons preuve de sobriété énergétique, ce qui implique de limiter au maximum nos déplacements dans des engins motorisés. Pour les plus avancés d’entre nous, nous n’avons ni télévision, ni carte bancaire, ni voiture, encore moins de smartphone. On peut vivre sans, il suffit de s’organiser autrement. Quand nous allons au bout de notre prise de conscience, nous cultivons aussi un lopin de terre et/ou plantons des arbres fruitiers.
Cessons d’attendre que le système change, il ne changera pas sans nous.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Cannabis, une dépénalisation absurde
extraits : Je n’ai jamais eu besoin de stimulants artificiels pour me sentir bien dans ma peau. Pourtant la dépénalisation du cannabis, c’est « la position » des Verts, depuis « très longtemps ». Approuver un Etat dealer me paraît vraiment bizarre et prendre comme exemple à suivre l’Etat du Colorado (ou l’Allemagne) n’est pas une justification. Rappelons que le principe actif du cannabis, le THC (tétrahydrocannabinol), est inscrit sur la liste des stupéfiants. Des doses fortes entraînent rapidement des difficultés à accomplir une tâche, perturbant le positionnement dans le temps, la perception visuelle et la mémoire immédiate. Est-ce cela qu’on attend d’un écolo, l’inconscience citoyenne ? …
Les écologistes disent non au cannabis
extraits : Du point de vue des écologistes réalistes, les drogues ne devraient pas être autorisés. Pourquoi des paradis artificiels alors que préserver la beauté de la nature et profiter de ses bienfaits devrait suffire à notre bonheur. Voici quelques réactions sur lemonde.fr quant à l’usage du cannabis qui montrent la difficulté d’arriver à un consensus sur l’usage des drogues…
4 octobre 2016, légalisation du cannabis, une erreur des écolos
extraits : Le tout premier débat de l’élection présidentielle a eu lieu le 27 septembre 2016 entre les quatre candidats à la primaire écologiste, Yannick Jadot, Michèle Rivasi, Cécile Duflot et Karima Delli. Sur la légalisation du cannabis, c’est probablement le sujet sur lequel les quatre candidats se rejoignent le plus. Tous sont favorables à la légalisation du cannabis, à condition que celle-ci soit « encadrée ». Les écologistes sont donc le seul parti dont tous les candidats à l’élection présidentielle sont favorables à la légalisation et non à la seule dépénalisation du cannabis…
Pour moi c’est non non et non à cette drogue, c’est un poison,
Ouvrir quelque porte que ce soit à la libéralisation du cannabis est une folie qui nous coûtera très cher et sur laquelle nous aurons du mal à revenir.
Modération à Michel C.
nous avons récupéré votre message ci-dessous
qui avait été automatiquement mis à la corbeille par le serveur.
Nous n’avons pas encore compris pourquoi tel ou tel message est jugé indésirable par un robot,
mais nous regardons la corbeille presque chaque jour
pour réintroduire ce qui doit l’être.
Merci de votre attention…
votre message
– « […] une étude parue en novembre 2018 du Centennial Institute de l’Université chrétienne du Colorado s’est penchée sur le rapport avantage/coût. Elle estime que pour 1 dollar rapporté en taxe, le coût pour l’État serait de 4,5 dollars. »
Une autre étude, en France, donne des résultats quelque peu différents :
– « Les résultats de cette étude sont sans appel. La politique actuelle coûte très cher pour des résultats négatifs en termes de coût social et donc de bien-être collectif.[…] la légalisation pure et simple du cannabis serait, de loin, la solution qui engendrerait la hausse la plus importante du bien-être général de la population française. Cette hausse est chiffrée par les chercheurs à 1,8 à 2,2 milliards d’euros par an. »
( Le coût social du cannabis en France – archive.seedsman.com – 2 déc 2021 )
Par « coûter très cher », je ne parlais pas d’argent, je parlais de santé, d’accidents, de dépendance.
Une fois légalisé, l’usage de cette drogue n’aura plus de limite.
Je suis d’accord avec vous mon cher Didier, mais que voulez-vous, aujourd’hui tout (et n’importe quoi) se doit d’être chiffré en Pognon. C’est ainsi qu’ON met un prix sur une vie humaine. Ceci dit je ne crois pas que la légalisation de cette drogue entraînera forcément une hausse de sa consommation. L’interdiction de l’alcool aux États-Unis de 1920 à 1933 (Prohibition) n’aura pas mis fin à l’alcoolisme, elle s’est soldée par une explosion de la criminalité et a permis à la mafia de prospérer. Je pense qu’il faudrait mieux s’attaquer aux causes, qui font que les gens ont besoin de s’évader… voire de se défoncer.
@ Biosphère. Si j’ai bien compté depuis 2012 vous avez consacré 7 articles au cannabis.
Le dernier date de juillet 2022. ON pourrait bien sûr comparer avec son sujet favori, la SurPop. Mais je me demande plutôt ce que vient faire le chichon dans l’écologie. Quand je dis qu’elle est devenue synonyme de Grand N’importe Quoi, nous en avons encore là la Preuve.
Vous êtes CONTRE, c’est votre droit. Moi je suis CONTRE le projet de le rendre obligatoire. Plus sérieusement, quoique, évitez de vous prendre pour le porte-parole DES écologistes.
Des Vrais, des Purs et Durs bien entendu. Parce que ça c’est du grand n’importe quoi.
Et Manu, il est POUR ou il est CONTRE ? Je parie qu’il est comme moi, les deux et en même temps. Plutôt POUR quoi. 🙂
bonjour Michel C.
Une argumentation sur ce blog de Tsp : « Le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) sont des psychotropes agissant sur la physiologie du cerveau. Ces principes actifs ont donc comme tous les autres des doses faibles parfois bénéfiques et des doses fortes létales.J’ajoute que ce produit est terrible pour les jeunes de moins de 20 ans car il provoque des schizophrènies.. »
Cela c’est une argumentation, votre propre discours c’est seulement de dire « moi j’ai raison, la preuve j’ai raison puisque je discours en dernier » tout en ne prenant pas partie !
Puisque vous le dites…
Point de vue d’un addictologue :
– « Nous savons que le cannabis n’est pas une substance particulièrement dangereuse, en tout cas, bien moins que l’alcool, l’héroïne ou le crack. Comme le dit David J.Nutt du collège royal anglais : le cannabis tue deux fois moins que le paracétamol, et 200 fois moins que l’alcool. Mais, (et c’est ce « mais » qui n’a pas été entendu !), le cannabis peut être un véritable handicap pour les jeunes, et encore plus pour les très jeunes : dépendance, déscolarisation, voire désocialisation vont menacer les adolescents qui fument tous les jours… »
( Cannabis : un vrai danger ou pas ? doctissimo.fr )
Le mien : Finalement le cannabis n’est pas pire que le Smartphone (ce doudou dont les jeunes ne peuvent pas se passer), les réseaux à la con, les jeux, de grattage et autres, et j’en passe de ces mauvaises habitudes diverses et variées qui vous mettent la tête à l’envers. Pour moi, beaucoup de bruit pour rien.
Biosphère, merci de ce descriptif des effets du cannabis. J’ajouterai que le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) sont des psychotropes agissant sur la physiologie du cerveau. Ces principes actifs ont donc comme tous les autres des doses faibles parfois bénéfiques et des doses fortes létales.
J’ajoute que ce produit est terrible pour les jeunes de moins de 20 ans car il provoque des schizophrènies et des dépressions chez certains jeunes plus fragiles. Je connais un jeune de Pauillac qui est mort à l’hôpital Perrens des suites de sa schizophrènie.
– « Nous, militants écologistes, nous sommes allergiques au tabac et au cannabis, abstinent quant aux vins et autres alcools. Nous pratiquons au minimum le lundi végétarien [etc. etc.] »
C’est qui ces curés allergiques ? Combien sont-ils ces abstinents qui voudraient que tout le monde leur ressemble ? Eh ben si c’est ça la joie de vivre… misère misère ! Le comble serait qu’ils pleurnichent parce que leur écologie de grisaille ne fait pas rêver les foules.
Quand ON parle euth. oh pardon suicide assisté c’est sans modération qu’ON va nous abreuver des Pays-Bas, de l’Espagne, du Portugal, du Luxembourg… et nous les vendre comme des paradis, des modèles à suivre. Maintenant si ON parle chichon… là il faudrait conchier ces mêmes pays. Va comprendre… Les allergies ça se soigne. 🙂
Michel C., dans une discussion « vous dites n’importe quoi » est un argument d’autorité inacceptable. Une vraie discussion c’est plutôt « sur ce point je ne suis pas d’accord parce que… » ou « votre point de vue est contredit par cette étude, cette recherche, ce rapport… ».
Arrogance envers l’opinion d’autrui et suffisance sont les deux mamelles… du capitalisme productiviste.
Biosphère, pourquoi cette remontée de bretelles, qu’ai dit de pas bien ?
Déjà je n’ai pas dit « vous dites n’importe quoi ». Je n’ai fait qu’exprimer, à ma façon, mon point de vue. Sur celui de ces «militants écologistes» au sujet du tabac, cannabis, vins et autres alcools etc. Point de vue (le leur) que je ne partage pas.
Le «parce que» je l’ai dit. Je trouve leur écologie tristounette. Mais bon, ça n’engage que moi. Quant à votre histoire de mamelles, alors ça oui c’est du grand n’importe quoi ! Pourquoi ? Parce qu’ON en apprend tous les jours. Je me savais nataliste, anti-écolo, ultra-con… me voilà donc capitaliste productiviste. Misère misère !