La législation française n’autorise ni le suicide assisté ni l’euthanasie. Des pays voisins comme la Suisse et la Belgique ont adopté des législations qui permettent de mourir en toute liberté. Nous français, serions-nous incapable de suivre ces exemples ? Fondée en 2009, l’association Ultime Liberté, qui revendique plus de 3 000 adhérents au total, « a pour but d’obtenir la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire ». Sur son site Internet, elle affirme « encourager la création de réseaux d’entraide et de solidarité », avec pour objectif de « respecter le choix de fin de vie de chacun ». Selon ses membres, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) ne va pas assez loin dans l’aide active auprès des personnes souhaitant se donner la mort.
Jérôme Lefilliâtre : Un homme et une femme de 81 ans, tous deux militants d’Ultime Liberté, ont été présentés, vendredi 16 août 2024, à un juge d’instruction. Ils sont soupçonnés d’« exercice illégal de la profession de pharmacien » et « propagande en faveur de produits préconisés comme moyens d’aide au suicide ». Il y a quelques semaines, un projet de loi sur la fin de vie, ouvrant la voie à une « aide à mourir », selon les mots du gouvernement, avait commencé à être débattu au Parlement. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale a entraîné l’arrêt des travaux….
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere
Pour le suicide assisté en libre service
extraits : « J’ai aidé des personnes à se procurer à l’étranger du pentobarbital, le produit permettant de quitter la vie dignement. J’ai été mis en examen. Pourtant l’assistance au suicide est légale en France. D’abord pour des raisons de principe : le suicide n’étant pas un délit, l’assistance à un acte qui n’est pas un délit ne saurait en être un. C’est pourquoi les poursuites à ce sujet ont toujours recouru au subterfuge juridique d’un autre article du code pénal : celui qui punit la « non-assistance à personne en danger »…. (François Galichet)
Canada, le droit à mourir comme soin ultime
extraits : Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps….
Fin de vie, ma mort m’appartient (en Belgique)
extraits : En Belgique, nous sommes parvenus en 2002 à respecter l’équilibre de ces trois lois fondamentales en droit médical : celle qui affirme les droits du patient, celle qui propose l’accès universel aux soins palliatifs et celle qui dépénalise l’euthanasie. Le respect de l’autonomie du patient y est le maître mot. Pas une autonomie désincarnée mais bien alimentée par l’information fournie par les professionnels de la santé…. (Jacqueline Herremans)
Suicide assisté et Euthanasie volontaire
extraits : un texte du 18/01/2023 que nous a envoyé Marie-Laure et Jacques : « Le suicide assisté et l’euthanasie volontaire ne sont pas une question médicale et le corps médical n’est concerné qu’à la marge, et non de façon centrale comme dans la loi actuelle ou comme dans les réflexions sur une éventuelle évolution telles qu’elles paraissent s’engager. C’est une pure question de liberté dont devrait disposer chacun d’entre nous, liberté moralement limitée par le précepte « ne pas nuire à autrui », délimitée par la loi et si possible garantie par la Constitution. Nous demandons l’institution d’une aide légale à mourir (et non une aide dite ‘médicale’, ou dite ‘active’). Cette terminologie est plus globalisante et « rassurante », et fédère les expressions utilisables: suicide assisté, euthanasie demandée, mort délibérée (François Galichet), mort choisie, IVV (interruption volontaire de vie par analogie avec l’IVG)…. »….
référence associative
Ultime Liberté : https://ultimeliberte.net/
Association pour la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire.
Maîtriser sa vie jusqu’à la fin. Nous proposons de définir une telle question, non plus comme “question de société” appelant un accord collectif sur une réponse unique et uniforme, mais précisément comme une question d’ “autonomie personnelle” où nous ne demandons à l’ État républicain et laïque que de protéger l’égale liberté de chaque citoyen de pouvoir vivre et mourir en fonction de ses propres valeurs “éthiques”. L’État n’interviendrait plus dans le contenu de ces valeurs, tout en garantissant à chacun le libre exercice de sa propre éthique, à l’abri des pressions idéologiques des autres.
document juridique
Article 223-13 du code pénal (le code pénal a évolué, il évoluera..)
« Le fait de provoquer au suicide d’autrui est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide.
Les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende lorsque la victime de l’infraction définie à l’alinéa précédent est un mineur de quinze ans.
Les personnes physiques ou morales coupables du délit prévu à la présente section encourent également la peine complémentaire suivante : interdiction de l’activité de prestataire de formation professionnelle continue au sens de l’article L. 6313-1 du code du travail pour une durée de cinq ans.
Article 223-14
« La propagande ou la publicité, quel qu’en soit le mode, en faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »
Communiqué de presse adressé au NFP par une association concurrente d’Ultime Liberté
« Nous avons lu avec beaucoup d’intérêt le programme du Nouveau Front Populaire… mais nous avons été surpris que, dans ce programme pourtant détaillé, il n’y ait pas un mot sur le Droit de choisir sa fin de vie. Oubli d’autant plus surprenant que le parlement était prêt à voter pour la première fois dans l’histoire française une loi allant dans ce sens. L’engagement officiel du Nouveau Front populaire de faire du choix de sa fin de vie une grande loi de liberté, nous rassurerait. »
https://choisirmafindevie.org/
Le programme du NFP a été pondu en 3 jours, peut-être un peu plus, en tous cas dans la précipitation. L’urgence étant alors ailleurs, ON ne va donc pas trop leur en vouloir s’ils n’ont pas pensé à tout. De toute façon rassurez-vous, LFI est POUR :
– Loi sur la fin de vie, un nouveau report inacceptable (lafranceinsoumise.fr/2023/09/25)
Inacceptable… qu’ils ont dit ! Moi je dis mieux : insupportable, ingérable, invivable !!!
Et aujourd’hui l’urgence est encore ailleurs. Et pour Manu n’en parlons pas.
Moi je dis que ce type se fout de notre gueule. Et même que c’est là un excellent motif pour le destituer.
– « On a le droit de se suicider violemment, mais pas d’avoir une mort sereine » : une militante réagit au projet de loi sur la fin de vie (france3-regions 15/03/2024)
L’auteur de cette phrase est Claude Hury, présidente de l’association Ultime Liberté.
Qui ne voit pas la ficelle, le sophisme ?
Pourquoi le suicide serait-il forcément synonyme de mort violente ?
N’y a t-il pas des moyens d’en finir, sereinement… tout seul comme un grand ?
– « On a le “droit” de se suicider, mais il est interdit de se faire aider. Quelle est la logique ? »
(Le MONDE 20 octobre 2022)
L’auteur de cet argument (avec ou sans « ») est Bernard Poulet, pro-euthanasie.
Qui ne voit pas le biais ? Peut-ON, doit-ON, s’appuyer sur la logique ?
Et sur quelle logique ? La logique économique peut-être… ?
Ou cette autre, qui en découle, celle que la Pub nous chante depuis longtemps, sous une forme ou une autre, genre « parce que je le vaux (veau) bien ! »
Les vieilles résistances conservatrices françaises. On vend librement des produits qui aident à mourir tels l’alcool, le tabac ou le Coca, mais on pousse des cris d’orfraie quand deux petits vieux lassés de la vie de m… que ce monde leur propose, préfèrent montrer la porte de sortie.
Hier, mon ami allemand m’a décrit dans le détail le suicide assisté de sa mère de 93 ans. Il n’y était pas question de maladie incurable, de ratage ni de cachets régurgités. Le dîner tous ensemble, la préparation dans la maison familiale, la perfusion auto-administrée, un témoin, un médecin, les enfants, l’endormissement paisible, puis la mort. Pourquoi compliquer inutilement ce qui peut être simple et permettre de vivre notre passage sur terre comme nous le voulons, sans constituer une charge pour la société ? Je ne comprends pas cet acharnement à imposer la vie à ceux qui ne la supportent plus. Nous devons évoluer, sans plus tergiverser. Chers cathos pas convaincus, veuillez pardonner l’outrance de mes propos, mais c’est d’une simplicité… biblique.
C’est tellement simple que ça en est simpliste. Certes 93 ans c’est un bel âge. Mais plus que ce genre de détail, il aurait été plus intéressant de connaître l’état (physique et mental) ainsi que les motivations de l’intéressée. La mère de votre ami allemand.
Une charge pour la société… dites-vous. Mais qui donc nous (vous) a mis de telles idées dans la tête ? En tant que retraité, et qui plus est con sot mateur, et donc pollueur émetteur… à ce moment là moi aussi je suis une charge pour la société, non ?
Salauds de vieux va ! Plus sérieusement, pour moi cette question (sujet) est très loin d’être aussi simple que ça. Et je pense qu’il serait grave que tout le monde la trouve d’une simplicité… biblique. (à suivre)
– « Selon ses membres, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) ne va pas assez loin dans l’aide active auprès des personnes souhaitant se donner la mort. » (Biosphère)
C’est fou ça ! Jamais contents ! Mais quelle bande d’ingrats !
Mais qu’est-ce qu’ON veut de PLUS ? Que l’Assoce procure à ses cli euh pardon membres, tout le matos nécessaire ? Avec notices d’emploi tant qu’à bien faire. Le Top serait peut-être des mises en situations réelles, des démonstrations ou des entraînements quoi.
N’importe quoi !
Mon dieu quelle affaire ! Sur son site (mis en lien par Biosphère) l’assoce en question met en lien les articles de presse qui relatent l’évènement (sic). Pour dire s’il est important, cet événement, France Bleu le range dans la rubrique «faits divers». Et même Le Figaro :
– Deux personnes mises en examen après avoir pratiqué un suicide assisté sur une nonagénaire (15/08/2024 lefigaro.fr/faits-divers/)
Remarque, c’est comme pour tout, et n’importe quoi, là encore il y a faits divers ET faits divers. Même en été. Et même à France Bleu, qui dans sa rubrique faits divers semble avoir plusieurs rubriques. Cet évènement, ou cette affaire, c’est comme vous voulez, se retrouve donc dans les «faits-divers-justice». Et ailleurs dans le fourre-tout «actualité», ou «news», ou encore dans «société». (à suivre)
(suite) Mais après tout peu importe, même si ON l’avait rangé dans la rubrique «sport» ou «spectacle», voire «météo» ou «climat», je parie que personne ne se serait aperçu de ce détail. Pour dire si la con fusion est grande.
Quoique ! Justement, comme s‘il s’était aperçu de sa boulette, le lendemain Le Figaro (avec AFP) nous en pondait un autre :
– L’association Ultime Liberté, pro-euthanasie, et deux de ses membres ont été mis en examen (16/08/2024 lefigaro.fr/flash-actu/)
Et là je me dis que si c’est dans la rubrique «flash»… alors c’est que demain ON aura déjà oublié.