Dans la Biosphère, sur cette planète qui nous porte, les êtres humains ont joué aux apprentis sorciers. Ils doivent maintenant remiser leurs balais magiques et vivre autrement, sobrement, surtout les riches… Certains signes sont positifs, ainsi du dernier Nobel de la paix.
Le comité Nobel a décerné le 12 octobre 2007 le prix Nobel de la paix à la fois au groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et à l’ex-futur président des USA, Al Gore. Le comité cherche ainsi à « attirer l’attention sur les processus et les décisions qui paraissent nécessaires pour protéger le futur climat du monde, et ainsi réduire la menace qui pèse sur la sécurité de l’humanité ». Il est vrai que des régions entières vont devenir inhospitalières et que leurs populations seront contraintes de se déplacer. Cette redistribution géographique va entraîner de nouvelles tensions, donc des conflits et des guerres. Ce sont les pays les plus pauvres qui souffriront le plus des transformations du climat alors qu’ils n’en sont pas responsables. Il y aura en conséquence un fort ressentiment envers les pays industrialisés et, pourquoi pas, une explosion de divers terrorismes. Le lien opéré par le comité Nobel entre les notions de sécurité et de réchauffement climatique est si réaliste que la Biosphère en pleure de joie.
Comme dit Al Gore, « Je fais quelque chose d’important qui est de convaincre les gens, je fais de la politique des esprits ». Cette manière de faire complète l’action du GIEC, chargé en 1988 par l’ONU et l’Organisation météorologique mondiale d’une mission : « La transformation de l’atmosphère par les hommes risque-t-elle de se retourner contre eux ? » L’année précédente, on avait découvert dans les glaces de l’Antarctique les relations entre teneur en gaz à effet de serre et climat depuis 150 000 ans. Le premier rapport du GIEC en 1990 va contribuer à l’adoption de la Convention sur le climat lors du sommer de l’ONU à Rio de Janeiro en 1992. Le rapport de 1995 va être déterminant pour la signature du protocole de Kyoto en 1997. Les rapports de 2001 et de 2007 vont accélérer la prise de conscience.
Combien de catastrophes avant d’agir ?
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