Fréquence des viols dans une société surpeuplée

Les médias transforment un fait divers local en cause (inter)nationale, LE MONDE n’est pas à l’abri d’une telle déformation de notre réalité. L’Inde a tellement de problèmes socio-politiques et éconologiques* qu’on attendrait autre chose que la boucle répétitive qu’il fait d’un événement ponctuel :

15 août 2024 : En Inde, des milliers de manifestants dénoncent le viol et le meurtre d’une soignante de 31 ans

17 août 2024 : En Inde, les médecins en grève nationale après le viol et le meurtre d’une soignante de 31 ans

16 août 2024 : Le viol et le meurtre d’une médecin bouleversent l’Inde

19 août 2024 : En Inde, après le viol et le meurtre d’une médecin, les manifestations se poursuivent

20 août 2024 : En Inde, la Cour suprême ordonne la création d’un « groupe de travail » après le viol et le meurtre d’une médecin

20 août 2024 : Vidéo. En Inde, de nombreuses manifestations après le viol et le meurtre d’une médecin

22 août 2024 : En Inde, après le viol et le meurtre d’une médecin, le principal hôpital de New Delhi reprend son activité à la suite d’un appel de la Cour suprême

23 août 2024 : Le viol et le meurtre d’une médecin en Inde rappellent le délabrement du système hospitalier

28 août 2024 : En Inde, les protestations contre le viol et l’assassinat d’une médecin virent à l’affrontement physique

Cet ignoble assassinat ne devrait faire qu’une brève d’autant plus qu’il a eu lieu dans une ville, Calcutta, qui compte 19 à 20 millions d’habitants. On devine par ce grouillement humain le nombre de meurtres et de viols qui ont lieu dans cette ville. Les médias montent en épingle certains évènements et occultent la souffrance du peuple. Quand le MONDE parle de Calcutta dans un article généraliste sur la démographie, on fait comme si des millions de personnes entassés dans une seule ville ne posait aucun problème !

Philippe Escande, éditorialiste du MONDE : « Depuis La Bombe P de Paul Ehrlich en 1968, la famine mondiale ne s’est pas produite, et la ville de Calcutta héberge aujourd’hui un peu plus de 19 millions de personnes. »

Le décalage est si grand entre le traitement répétitif d’un simple fait divers et la désinvolture du MONDE vis-à-vis de la surpopulation que nous en ferons le contenu de notre prochain article…

*éconologie ou écolonomie : néologisme issu de la contraction des termes écologie et économie.

5 réflexions sur “Fréquence des viols dans une société surpeuplée”

  1. – « Fréquence des viols dans une société surpeuplée » (titre)
    Comparé à d’autres pays, beaucoup moins peuplés, le taux (indice) de criminalité en Inde n’a rien de spectaculaire, au contraire. Quant aux viols (le viol est un crime), là encore il suffit de regarder les chiffres et comparer :
    – Classement des États du monde par femmes victimes de violences sexuelles (atlasocio.com)
    Avec un taux de 8,5% (en 2006), là encore l’Inde se classe plutôt bien. En tous cas mieux que la France avec ses 15% (en 2016). Rien qu’avec ça il me semble donc quelque peu hasardeux de lier le (sur)nombre et la fréquence. Autrement dit au danger, ou l’insécurité.
    ( à suivre)

    1. (suite) Alors bien sûr, ON peut toujours contredire les chiffres, faire valoir qu’il y a violences sexuelles ET violences sexuelles, viol ET viol, crime ET crime, et patati et patata.
      Plus sérieusement, ON ferait mieux de chercher à comprendre POURQUOI le viol et le meurtre de cette soignante de 31 ans met autant d’indiens dans les rues.
      – Viol en Inde (Wikipedia)
      Bref, il faudra qu’ON m’explique mieux ce que le (sur)nombre vient faire là.

  2. C’est fou toutes ces idées reçues dont nous devons nous Débarrasser. Moi le premier, qui en était encore à croire que c’est dans les endroits déserts que le risque de faire une mauvaise rencontre était le plus élevé. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai toujours conseillé à mes fifilles de ne pas traîner seules dans certains endroits. Comme dans les bois, où le risque de tomber sur le Loup est bien plus grand que dans le métro. Certes, le métro n’est pas non plus le meilleur exemple de sécurité. Certaines sacristies non plus d’ailleurs.
    Quoi qu’il en soit, j’ai toujours pensé, et je ne suis pas le seul, que plus il y a de monde et plus il y a de gens pour nous aider. C’est mathématique. (à suivre)

    1. (suite) D’autres, au contraire, notamment certains inquiets (peureux), qui de plus ont tendance à voir le Mal partout (pessimistes, Déprimés etc.) penseront que plus il y a de monde et plus il y a danger. Ceux-là verront là autant d’agresseurs, de voleurs, violeurs, égorgeurs etc. C’est tout aussi mathématique, c’est vrai, seulement cette idée repose sur une vision sombre du monde, et de l’humanité.
      C’est comme le verre à moitié vide, ou au contraire à moitié plein. D’où ma question :
      Au lieu de voir l’Autre (l’étranger, l’inconnu) d’abord comme un danger, une menace, comme un agresseur, potentiel… pourquoi ne pas, au contraire, le voir d’abord comme une chance, comme un ami, potentiel ?
      (à suivre)

      1. (et fin) Quant au viol et au meurtre de cette médecin, en Inde, c’est Biosphère qui me l’apprend. Vu que cette histoire se passe en Inde, je me dis qu’il eut été dommage de ne pas en profiter. Tout et n’importe quoi, en Inde, en Afrique ou ailleurs, pourvu qu’il y ait beaucoup de monde… fait parfaitement l’affaire.
        Voilà donc qui est fait, et me voilà donc bien informé. Et tout aussi bien avancé.
        Biosphère aurait pu tout aussi bien nous écrire un article sur cette histoire de «chez nous», cette dernière «affaire d’État» au sujet de cette instit qui a la main leste.
        C’eût été l’occasion, tout en restant dans le sujet, de (re)parler des baffes qui se perdent, notamment sur ce blog.

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