Face aux réfugiés climatiques on va faire ce qu’on est habitué à faire, se claquemurer, construire des murs et des barrières, agrémentées de barbelés, armées de mitrailleuses, avec systèmes de surveillance et détecteurs de présence. Comment faire autrement ?
Matthieu Goar : le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a collecté des milliers de données. Au cours des dix dernières années, les catastrophes liées aux conditions météorologiques ont provoqué 220 millions de déplacements internes. Sur les 123 millions de personnes déplacées de force dans le monde en juin 2024, 90 millions vivent actuellement dans des pays exposés à des impacts climatiques élevés ou extrêmes, ce qui rend leur situation d’autant plus précaire. Le nombre de pays confrontés à des risques climatiques extrêmes devrait passer de trois actuellement à 65 en 2040.
Cette situation est pour l’instant l’un des angles morts de l’action climatique.
Le point de vue des écologistes welzériens
Nous ne sommes pas pessimiste, nous sommes réalistes. La catastrophe, on l’a bien cherchée. Elle était annoncée dès le rapport au club de Rome de 1972 sur les limites de la croissance. Mais au lieu de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous consommons aujourd’hui en moyenne 2 litres de pétrole par jour et par personne. Les eaux vont continuer de monter et la planète de brûler… Quant à la démographie dont l’inertie est telle qu’il faudrait avoir agi beaucoup plus tôt, presque personne n’explique médiatiquement que 8 milliards c’est trop et qu’il n’y plus de place pour des migrants quels qu’ils soient, sauf parqués dans des camps de réfugiés.
Harald Welzer prévoit le pire : « Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’hommes qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir, et il est non moins évident que, dans un proche avenir, on ne pourra plus faire de distinction pertinente entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuient leur environnement. Le XXIe siècle verra non seulement des migrations massives, mais des solutions violentes aux problèmes des réfugiés. » [Les guerres du climat d’Harald Welzer (Gallimard, 2009)]
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Réfugié climatique, mais pour aller où ?
extraits : Lors d’une conférence-débat quelque part en France : « Pas de climato-sceptiques dans la salle ? Très bien, on peut avancer plus vite. Pas de nataliste dans la salle ? Il est vrai que nous avons dépassé fin novembre 2022 le chiffre de 8 milliards (pour 1 milliard en 1800 et 4 en 1974). La planète est déjà saturée de bipèdes, la surpopulation est généralisée. Et définir les migrants environnementaux comme réfugiés est problématique : ils ne sont pas protégées par la convention de Genève de 1951 qui garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Les sans terre ne sont pas considérés comme forcés à migrer… Un réfugié climatique, ça n’existe pas ! »….
Un réfugié climatique, ça n’existe pas
extraits : Le plus grand delta au monde et le plus densément peuplé, formé par la confluence de trois fleuves, le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna, est une fragile dentelle qui subit les assauts du changement climatique. Partout des paysages « postapocalyptiques » où les habitants ne sont plus que des fantômes. Partout des ruines de maisons, dans l’eau ou sur le sol, friable comme un sablé. Le delta du Gange aujourd’hui, c’est l’équivalence entre la guerre contre le changement climatique et la guerre contre le terrorisme : dans les deux cas, les gens sont exposés à des ennemis invisibles mais omniprésents qui peuvent frapper à tout moment. Les 200 millions d’habitants du delta vont bientôt compter parmi les premiers réfugiés climatiques indiens. La grande migration a déjà commencé. Mais pour aller où ? L’Inde est devenue le pays le plus peuplé au monde….
Les voyants rouges, devenus innombrables, paraissent paradoxalement générer une indifférence généralisée et surprenante auprès des décideurs. Les discours politiques se multiplient de toutes parts pour habituer les populations à la perspective d’une adaptation, pourtant illusoire, face à un réchauffement invivable de + 4 ºC d’ici la fin du siècle. Ce faisant, les dispositions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) se retirent peu à peu des scènes politiques et médiatiques. Le culte de la productivité et de la libre entreprise, pourtant générateur patent de telles catastrophes, aspire à se poursuivre sans entraves. L’idée d’une pause à durée indéterminée sur les normes environnementales fait son chemin….
Cette indifférence environnementale nous projette dans des avenirs sombres et mouvementés.
– « Le « réfugié climatique » n’a pas de statut juridique lui permettant d’obtenir l’asile dans un autre pays, comme c’est le cas pour les victimes de persécutions. La création d’un statut juridique fait débat car les déplacements de population se font majoritairement à l’intérieur d’un même pays. […] En 2021, un rapport de la Banque mondiale a estimé à 216 millions, le nombre de personnes concernées par les déplacements de populations à l’intérieur de leur propre pays d’ici à 2050. »
( Qu’est-ce qu’un réfugié climatique ? vie-publique.fr Dernière modif: 14 octobre 2024 )
Quand ON entend «refugiés climatiques» ON voit de suite des hordes (sauvages) d’Africains débarquant sur nos plages, prenant d’assaut nos murailles, pour se répandre dans nos villes et nos campagnes… égorger nos fils et nos compagnes etc.
Aux zaaarmes et cætera c’est bon je la connais la chanson.
Mais ON oublie («oublie» ?) que c’est d’abord à l’intérieur même des frontières, d’un pays voire d’une région, que se font les migrations. Maintenant qu’ils ont vu et goûté au Changement Climatique… combien d’Espagnols vont se résigner à devoir partir ?
Et «chez nous», à combien la même chose leur pend-elle au nez ?
Bien sûr , bien sûr , reprenez vos gouttes et vos pilules rouges pour vos délires escrologauchistes : on sait que les « réfugiés climatiques » espagnols victimesx s de la goutte froide, submergent
le pays et agressent les Français , c’est bien connu, tandis qu’ au contraire les afromuzz très peu nombreux en France ne causent aucun problème .
La bêtise et la malhonnêteté des gauchistes donne une idée de l’ infini .
Dommage qu’ il n’existe pas de virus mortel qui s’ attaque uniquement à ces déglingués du cerveau . Vous en êtes un parfait exemple .
« Délires escrologauchistes, bêtise des gauchistes ?
Major Daubuisson, le public de « gauchiasses » a fait un accueil triomphal – salles combles et applaudissements nourris – au duo de « Vers l’infini… mais pas au-delà » de Guillaume Meurice et Eric Lagadec.
Ils sont partis d’une citation attribuée à Albert Einstein : « Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. »
Il faut effectivement reconnaître que les réfugiés espagnols posent peu de problèmes.