François Gabart possède l’un des plus beaux palmarès de la course au large, avec des victoires sur le Vendée Globe (2012-2013), la Route du rhum (2014) et la Transat Jacques-Vabre (2015, avec Pascal Bidégorry), sans compter un record du tour du monde en solitaire (2017). Nous notons aujourd’hui sa conversion à l’écologie, cela fait du bien à une époque où on pratique assidûment l’écolo-bashing
François Gabart : « à l’âge de 6 ans, j’ai traversé l’Atlantique à la voile avec mes parents. Ils avaient pris une année sabbatique et avaient embarqué leurs enfants. Une passion est née à ce moment-là. On peut philosopher sans fin sur la dimension humaine et aventureuse d’un tour du monde à la voile, il est même nécessaire de le faire. Comme tout secteur, la voile ne peut échapper à son introspection et à la question de savoir comment faire mieux avec moins. Or la course au large est polluante, comme toute activité humaine. La construction de nos bateaux n’est pas anodine. Nous avons besoin de beaucoup d’énergie et d’utiliser du carbone, un produit directement issu de l’industrie pétrochimique. Est-ce que l’impact environnemental de la course au large est acceptable au regard de ce qu’elle engendre de manière positive, notamment en termes de message à portée écologique ? Il est difficile de répondre à cette question. Elle a un rôle dans notre société, elle produit du spectacle, de l’aventure, de l’émotion dont nous avons besoin. Mais il me paraît important qu’elle puisse également générer des concepts et des idées utiles en dehors du sport. Transporter des marchandises sur des cargos décarbonés est une réponse à nos besoins de mobilité. Je rêve d’un monde où l’on continuerait à avoir des échanges commerciaux et à voyager, mais différemment, de manière plus soutenable.
Vivre sur un bateau vous confronte d’ailleurs à un certain nombre de questions environnementales. D’abord parce que le vent est votre seule force motrice. Ensuite parce qu’il vous faut fabriquer votre propre énergie pour la vie à bord, à l’aide d’une éolienne, d’un hydrogénérateur ou d’un panneau solaire. Il vous faut aussi économiser l’eau douce, stocker vos déchets… Ça a été une fabuleuse expérience pédagogique, qui m’a fait prendre conscience, très tôt, des limites de notre planète. »
En savoir plus sur Gabart grâce à notre blog biosphere
François Gabart, un record du monde pour rien du tout (décembre 2017)
extraits : François Gabart, un ego surdimensionné en 2017, un sponsor qui gaspille nos sous (25 millions d’euros entre 2015 et 2019 pour un navigateur solitaire), un bateau qui n’avait aucun avenir commercial, c’est encore une fois la conquête de l’inutile pendant que les glaces du pôle fondent… Tour du monde en solitaire et sans escale en 42 jours et des poussières ; une embarcation géante : 30 mètres de long, 21 mètres de large… Sur chacune de ses photos, impossible d’éviter le logo de la Macif… François Gabart présentait cette virée, si onéreuse soit-elle, comme une distraction par procuration pour tant d’hommes et des femmes en quête de « bouffée d’oxygène »… L’essentiel pour monsieur Gabart n’était pas dans son exploit, mais de recevoir « des messages hypertouchants de gens qui (lui) ont dit avoir passé une bonne partie de leur séjour à l’hôpital à suivre ses courses sur leur téléviseur »….
Même Gabart et Pesquet sont inquiets ! (juillet 2019)
extraits : « Quand on vit sur un bateau, on écoute la nature, on joue avec les éléments, le vent, la mer. On vit aussi dans un système isolé, comme dans une station spatiale. On doit produire son énergie, on consomme son eau de manière limitée, on économise, on fait attention aux déchets. On comprend la notion de système fermé. Je conseillerais à chacun de faire cette expérience. Il y a une différence entre le fait de concevoir le changement climatique, de le penser, de l’intellectualiser et celui de le vivre émotionnellement. Malheureusement, on n’agit que quand on est dans l’émotionnel. C’est à partir de là que l’on changera radicalement notre façon de vivre. N’attendons pas que tout le monde agisse de la même façon, mais agissons même si le voisin ne le fait pas. (François Gabart) »….
Au risque de provoquer, et de me voir alors accusé d’écolo-bashing 🙂 … je poursuis ma petite critique. Comme François Gabart ON peut donc être navigateur et écolo. Comme Bertrand Piccard ON peut aussi être aviateur et écolo. Et comme Thomas Pesquet astronaute et écolo. Agriculteur, footballeur, chanteur, vendeur, dévendeur, bonimenteur … ET écolo.
Et aussi écolo et entrepreneur*… comme François Gabart. Et même actionnaire…
Oui c’est possible ! Musk est bien écolo et milliardaire non ?
En attendant, que Gabart et Musk jouent dans la même catégorie… ON est quand même en droit de se demander ce que vaut leur écologie. (à suivre)
(suite et fin) Parce que je suis désolé, mais son catamaran électrique à foils de 12 mètres à destination de la plaisance*… son business international, de produits de luxe… ses clients à image* et leur communication positive*… à moi tout ça ne me dit rien qui vaille.
* « Au moment de l’écriture de cet article, Vela était encore en pleine levée de fonds. Bon vent au champion ! » (François Gabart veut lever 10M€ pour ses cargos à voile – entreprendre.fr 29/02/2024)
C’est c’la oui. Bon vent et à vot’ bon cœur m’sieurs dames !
En espérant que mon over-quota (pour pas changer) ne me vaudra pas une énième condamnation, je ne peux m’empêcher de vous faire partager cette success story écolo que je trouve trop fascinante !
– Quel est le secret de la fortune de François Gabart et quelles sont les informations fascinantes qui se cachent derrière ses victoires en tant que navigateur ? (eventofy.com)
OANI. L’acronyme n’est connu que des spécialistes, qui signifie « objet ou animal non identifié ». Et c’est en raison d’une mauvaise rencontre avec un OANI que François Gabart, lancé avec son équipe dans la tentative de battre le record du tour du monde à la voile, sur son maxi-trimaran SVR-Lazartigue, a été contraint de faire demi-tour …
PFFF ! Qu’à cela ne tienne, ça fait partie du Jeu que de taper des conteneurs à la dérive ou des baleines, l’Essentiel c’est de continuer.
D’assurer le Spectacle quoi, il est bien payé pour ça non ?
– Trophée Jules-Verne : navigation test ce jeudi pour SVR Lazartigue, Gabart et les siens prêts à repartir dès ce week-end ( letelegramme.fr 12 décembre 2024)
– Voile : François Gabart, son monde et sa part d’énigme de solitaire, ce dimanche soir dans un documentaire de Canal Plus (sudouest.fr 11/01/2024)
Le Spectacle et le Suspens ! Croisons les doigts pour que le test se passe bien.
Pourquoi bravo… ne l’était-il pas déjà, écolo ?
« L’écologie est dans l’ADN des jeunes marins »… déclarait-il en 2016, alors âgé de 33 ans.
(sur WE DEMAIN “un media pour changer d’époque”)
Une chose est sûre, à l’époque François Gabart n’était qu’un écotartufe. Parmi tant d’autres.
Et aujourd’hui ? Eh ben déjà gagner ne lui suffit plus. Blasé peut-être… Faut dire qu’il les collectionne, les titres et les victoires, et même les honneurs. La Légion d’honneur, l’ordre national du Mérite… que vouloir de plus ? Eh ben il veut tout simplement naviguer autrement.
C’est à dire ? Eh ben tout connement « inventer des bateaux capables de se déplacer de la manière la plus durable possible, sans utiliser d’énergies fossiles, qu’ils soient destinés à la plaisance, au nautisme ou au transport maritime ».
(« Gabart, quand gagner ne suffit plus », naviguer autrement – 14 janvier 2024 nouvelobs.com)
Si je comprends bien… il veut réinventer la marine à voile, voire à rames, redessiner les plans des bonnes vieilles caravelles et autres galères en bois.
Mais non, il faut juste comprendre que François Gabart est un ingénieur. Et que les inventions et autres innovations sont dans l’ADN des ingénieurs. Que notre avenir est entre les mains des ingénieurs, et de la Technologie. Comme tant d’autres François Gabart défend lui aussi notre avenir. Notre avenir c’est les bateaux, les galères, les pédalos, les vélos, les charrettes, les brouettes etc. etc. en Plastoc et en Carbonne !
Et hors de question de tirer un trait sur toutes ces courses à la con, qui nous font tant rêver ! Non, notre avenir reste dans la Compétition !
Le Tour, les J.O, la F1 et j’en passe… suffit de con cilier compétition et écologie.
– François Gabart sur l’environnement : « la course au large doit encore faire plus ! »
( voilesetvoiliers.ouest-france.fr 12/04/2021 )