Il y a autant de COP que de traités onusiens sur l’environnement. Acronymes de Conference of the Parties, elles en sont les organes de décision. Hasard du calendrier, la COP16 sur la biodiversité, COP29 sur le climat et COP16 de lutte contre la désertification ont eu lieu toutes trois en cette fin d’année 2024. On sépare les problèmes alors que l’efficacité des actions à mettre en place face à ces menaces globales dépend de la prise en compte des interactions. De toute façon, après les échecs sur la biodiversité et sur le climat, la convention des Nations unies réunie à partir du 2 décembre 2024 à Riyad(Arabie saoudite) n’avait aucune chance d’aboutir à quoi que ce soit. On a baissé le rideau avec un jour de retard, le samedi 14 décembre au matin, sans accord contraignant pour lutter contre la sécheresse…
1. Guillaume Delacroix : Les sécheresses menacent l’énergie, l’agriculture, le transport fluvial ou le commerce international, et peuvent « déclencher des effets en cascade, alimentant les inégalités et les conflits, et menaçant la santé publique ». Aucun pays, quelle que soit sa taille, son PIB ou sa latitude, n’est à l’abri. A l’horizon de 2100, jusqu’à 5 milliards de personnes pourraient vivre dans des zones arides, plus du double par rapport à aujourd’hui. Face à cette « urgence planétaire », le sommet de Riyad est l’occasion pour les Etats de discuter d’une aide financière à apporter pour lutter contre la dégradation des sols : microassurance pour les petits exploitants agricoles, agroforesterie et « régénération », réutilisation des eaux usées, nouvelles technologies.
2. Guillaume Delacroix : L’homme a déjà transformé « plus de 70 % des terres émergées de la planète par rapport à leur état naturel », estime la FAO, avec « de lourdes conséquences sur les systèmes agroalimentaires ». Jusqu’au bout les délégués africains auront bataillé avec les Occidentaux pour obtenir l’adoption d’un protocole international contraignant de résilience à la sécheresse. En vain. Les grands bailleurs de fonds disaient trouver certains pays africains très intéressés par l’argent, mais trop imprécis dans l’expression de leurs besoins réels. En tout, plus de 12 milliards de dollars d’engagements ont été pris à la COP16. Or, en théorie, il faudrait investir « plus de 1 milliard de dollars par jour, entre 2025 et 2030 », pour lutter convenablement contre la désertification et restaurer les terres abîmées, d’après la CNULCD. Cela représente 2 600 milliards de dollars, soit l’équivalent exact des subventions nuisibles à l’environnement accordées chaque année dans le monde. Un texte spécifique a été adopté pour encourager les 196 Etats membres de la CNULCD à « éviter, réduire et inverser la dégradation des terres et des sols agricoles », en mettant en œuvre des solutions « fondées sur la nature ». Si l’objectif de restauration restait hors de portée, 20 % des écosystèmes naturels encore intacts pourraient être convertis en terres agricoles d’ici à 2050, pour répondre à la demande alimentaire croissante.
Le point de vue des écologistes malthusiens
Cette COP16 a échoué sur le financement, comme la COP29 sur le climat. Mais on sait que l’argent ne fera rien contre la désertification si ce n’est entretenir des nouvelles technologies risibles comme ramener à la vie des arbres morts ou utiliser un cocon végétal biodégradable ! Il est aussi étonnant de s’apercevoir que le journaliste Guillaume Delacroix n’aborde pas la question démographique. Or aucun pays, quelle que soit sa taille, son PIB ou sa latitude, n’est à l’abri de la surpopulation. Comme la surpopulation entraîne la désertification, il est absurde de ne considérer que le volet difficultés alimentaires. Il ne faudrait jamais oublier l’analyse de Malthus qui dès 1798 mettait en relation la croissance exubérante de notre population face à une production agricole limitée par la loi des rendements décroissants.
Mais les anti–malthusiens diront qu’on va s’adapter, les bédouins vivent bien en plein désert… Certes, mais à la condition qu’ils soient peu nombreux et les oasis fertiles !
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COP climat, biodiversité, désertification !!!
extraits : La COP16 va durer deux semaines et maintenir les projecteurs braqués sur les problèmes étroitement imbriqués les uns aux autres auxquels est confrontée la planète. La désertification concerne tout le monde, car elle englobe l’avancée des déserts, certes, mais aussi la dégradation des sols et leurs pertes de fertilité, posant la question de la ressource en eau et de la sécurité alimentaire. Sur les 197 pays participant à la COP, 169 se sont déclarés affectés à ce jour. Actuellement, environ 2,3 milliards de personnes vivent dans des zones arides, soit 30,9 % de l’humanité….
La COP15 et l’inexorable désertification
extraits : La COP15 contre la désertification s’est achevé le 20 mai 2022 à Abidjan sans résultat probant alors que la moitié de la population mondiale est affectée par le phénomène. Les délégués des 196 États membres de cette convention des Nations unies se sont séparés avec comme seul objectif, se réunir à nouveau l’an prochain. Notez que la Côte d’Ivoire, le pays hôte de la conférence, a perdu en l’espace de soixante ans près de 90 % de son couvert forestier en raison de la culture intensive du cacao, dont elle exporte quasi intégralement les fèves à l’étranger. Déguster sa tablette de chocolat a un prix que le consommateur ne paye pas, la désertification….
S’il est étonnant de s’apercevoir que le journaliste Guillaume Delacroix n’aborde pas la question, il n’aurait plus manqué qu’ON clôture ce «débat» sur l’avenir des déserts sans avoir dit un mot sur celui des bédouins. Et il eut tété encore plus tétonnant, détonnant, révoltant et en même temps que le Mot de la Fin ne revienne pas aux zécologistes malthusiens.
Là oui suce tété un fiasco. Le Poumon vous-dis-je !