la souffrance des agriculteurs confrontés aux OGM

Voici un résumé de l’article* de Gilles Van Kote dans lequel deux cultivateurs américains de maïs et de soja ont la même histoire à raconter, un enchaînement néfaste dont ils ont été victimes :

– ils ont succombé au rêve transgénique ;

– au début l’enthousiasme, l’incroyable efficacité des OGM de Monsanto, mais surtout de l’herbicide qui leur est associé, le Roundup ;

– les champs nettoyés de leurs mauvaises herbes, la charge de travail en moins ;

– mais les mauvaises herbes développent une résistance au glyphosate du Roundup  ;

– dès la deuxième année, obligation d’augmenter la quantité d’herbicide utilisée ;

– après quelques récoltes, les résistances au principe actif du Roundup, se multiplient ;

– ne reste plus qu’à augmenter, année après année, les doses d’herbicides ;

– l’amélioration spectaculaire des rendements attendue n’est pas au rendez-vous ;

– Monsanto et ses concurrents ont fait main basse sur les semenciers régionaux ;

– les semences conventionnelles sont devenues presque impossibles à trouver ;

le prix des semences transgéniques grimpe en flèche ;

– il n’y a jamais eu de débat sur les OGM aux Etats-Unis ;

– la recherche y est désormais aux mains du secteur privé ;

                Dans cet enchaînement néfaste, nous voyons qu’il n’est nulle part question du problème de la dangerosité ou non sur la santé des OGM comme voulait le montrer l’étude de Séralini. Avec le témoignage de ces deux agriculteurs, Wes Shoemyer et Lutz Wendel, nous ressentons que la problématique sur les transgéniques est plus vaste que la stricte approche scientifique où les lobbies de l’agroalimentaire veulent nous cantonner. Voici  un résumé de cette approche holistique, systémique, sur ce blog** :

– les OGM sont des chimères, elles transgressent la barrière des espèces ;

– ce sont des organismes entièrement nouveaux issus d’un bricolage technique ;

– les gènes ne correspondent pas à une seule protéine et une seule fonction, ils ont un fonctionnement corrélé et complexe ;

– la manipulation du vivant par l’homme se heurte à la complexité des interrelations entre les espèces ;

– la modification génétique a des effets imprévisibles ;

– dissémination possible aux plantes sauvages ou  contamination des autres semences ;

– les semences bios et les chimères transgèniques ne peuvent durablement coexister

– les prédateurs, par sélection, deviennent résistants aux pesticides secrétés par les OGM et encore plus pathogènes ;

– les plantes trans-géniques ne sont pas nées de la demande des agriculteurs et des consommateurs ;

– la commercialisation des OGM a été imposée par les industriels de la semence ;

– la culture à grande échelle des OGM nécessite des connaissances spéciales et des moyens techniques ;

– les OGM contribuent à la mort des petits paysans et à l’exode rural.

* LE MONDE du 6 novembre 2012, Des fermiers américain ; de l’enthousiasme à la désillusion

** 24.09.2012 OGM, non aux chimères génétiques chimériques

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