Le modèle alimentaire des peuples occidentalisés nécessite un système qui utilise beaucoup trop d’intrants (engrais et pesticides), repose sur une industrie agroalimentaire puissante (aliments transformés prêts à être consommés), et façonne une demande qui ne tient plus compte des saisons ni de l’origine géographique des produits. Cette aberration agro-alimentaire inverse aussi le rapport végétal/animal dans les sources de protéines. Ce modèle n’est pas généralisable, les surfaces agricoles seraient insuffisantes : il faut de trois à quinze fois plus de terres pour produire la même quantité de protéines sous forme animale que sous forme végétale. De plus, l’OMS indique que d’ici à 2020, les deux tiers de la morbidité mondiale seront imputables à des maladies associées à une alimentation comportant davantage de denrées alimentaires raffinées, d’aliments d’origine animale et de graisses.
Il faudrait donc changer de modèle agricole, manger beaucoup moins de viande, cesser d’importer des produits hors saison, relocaliser de nombreuses productions et redécouvrir le charme des aliments complets. Reste à savoir si nous saurons faire cette mutation avant qu’une crise mondiale ne nous y contraigne dans la douleur. La Biosphère sera insensible aux souffrances que les humains se seront infligées à eux-mêmes…
Nous sommes tous potentiellement des défenseurs de la Nature,donc des objecteurs de croissance. A toi de le prouver…