Jusqu’à une époque récente tout était fait pour favoriser le tout-voiture. Les temps changent. La vitesse sur le périphérique parisien sera abaissée de 80 à 70 km/h le 10 janvier prochain. Près de 200 villes européennes ont instauré des zones dont l’accès est interdit aux véhicules les plus polluants (Low Emission Zones)*. A Londres ou Stockholm, un système de péage a été introduit. Mexico a connu la circulation alternée selon la plaque d’immatriculation. En France chaque ville se dote de rues piétonnes et chaque village de ralentisseurs de forme variée, parfois avec radar incorporé. Ce mouvement est irréversible, pas seulement pour lutter contre la pollution atmosphérique, mais pour sortir d’une civilisation du pétrole à l’heure où le prix du baril va bientôt exploser. On ne peut agir durablement pour contourner les contraintes géophysiques, le pic pétrolier du pétrole conventionnel est passé par là, la descente énergétique commence.
Pourtant en France on a vu, face aux bonnets rouges de Bretagne, les reculades du pouvoir socialiste vis-à-vis des portiques à poids lourds. Pourtant à Mexico les pauvres ont acheté de fausses plaques d’immatriculation et les riches ont acheté une autre voiture. Pourtant les nostalgiques de la vitesse automobile ont été frappé de plein fouet en même temps que le crâne de Michael Schumacher. Portant les bonnes âmes trouveront que les mesures anti-voiture sont totalement injustes pour les personnes qui habitent en banlieue ou qui n’ont pas d’autre choix que devoir utiliser leur bagnole pour aller travailler.
C’est pourquoi la lutte contre les déplacements motorisés doit aller de pair avec une lutte contre les inégalités de revenus. Il sera jugé anormal dans les décennies suivantes qu’une personne puisse encore prendre l’avion en touriste alors que le prix du kérosène a flambé. C’est pourquoi nous recommandons un système de rationnement qui mette tout le monde à égalité, riches ou pauvres. Il s’agit d’une carte carbone dont nous avons déjà montré la nécessité sur ce blog :
– Du marché carbone au rationnement carbone, l’inéluctable
– Facture énergétique, bientôt la carte carbone
– Interdisons comme Norfolk la voiture individuelle
– Sarkozy a-t-il pensé à la carte carbone ?
– Volontarisme ou rationnement carbone ?
– Après la taxe carbone, la carte carbone
* LE MONDE du 5-6 janvier 2014, En Europe, deux cents villes restreignent leur accès aux véhicules polluants
Bonjour,
Si la guerre à la voiture est déclarée, elle est malheureusement encore présente partout et bon nombre d’aménagements de ces cinquante dernières années ne pourront pas survivre sans le transport automobile. De ce fait, même dans les schémas d’aménagements à 10 ou 20 ans (SCoT et PLU), les zones d’activités fleurissent autour des autoroutes et les centres commerciaux restent entourés de parking. Point de salut de ce côté là à attendre.
Aussi la transition en cours du modèle automobile (baisse des ventes d’automobiles…) est directement imputable au prix déjà élevé du pétrole, lui même lié au pic du pétrole conventionnel de 2006. Plusieurs articles reflètent la réalité d’un prix élevé du baril qui ne pourra davantage croître sans pénaliser durablement l’économie. Aussi, nous nous trouvons dans un étau où toute baisse du prix du baril engendrerait une perte financière pour les sociétés et/ou les états exportateurs de pétrole non conventionnel et ou toute hausse du prix du baril provoquerait une récession économique accrue pour les pays importateurs.
En un mot, le pic pétrolier c’est maintenant et les mois ou années qui vont suivre seront sûrement déterminants pour notre civilisation. Nulle hausse des prix à attendre de ce côté là mais une dégradation de la capacité financière des particuliers et des états à acheter le pétrole avec à la clé un risque d’explosion financière rendant caduque toute exploitation future de pétrole. Bref, la théorie de l’effondrement sociétal prend de plus en plus son sens et semble être la voie de sortie de nos sociétés.
http://ourfiniteworld.com/2014/01/02/why-a-finite-world-is-a-problem/
Bonjour,
Si la guerre à la voiture est déclarée, elle est malheureusement encore présente partout et bon nombre d’aménagements de ces cinquante dernières années ne pourront pas survivre sans le transport automobile. De ce fait, même dans les schémas d’aménagements à 10 ou 20 ans (SCoT et PLU), les zones d’activités fleurissent autour des autoroutes et les centres commerciaux restent entourés de parking. Point de salut de ce côté là à attendre.
Aussi la transition en cours du modèle automobile (baisse des ventes d’automobiles…) est directement imputable au prix déjà élevé du pétrole, lui même lié au pic du pétrole conventionnel de 2006. Plusieurs articles reflètent la réalité d’un prix élevé du baril qui ne pourra davantage croître sans pénaliser durablement l’économie. Aussi, nous nous trouvons dans un étau où toute baisse du prix du baril engendrerait une perte financière pour les sociétés et/ou les états exportateurs de pétrole non conventionnel et ou toute hausse du prix du baril provoquerait une récession économique accrue pour les pays importateurs.
En un mot, le pic pétrolier c’est maintenant et les mois ou années qui vont suivre seront sûrement déterminants pour notre civilisation. Nulle hausse des prix à attendre de ce côté là mais une dégradation de la capacité financière des particuliers et des états à acheter le pétrole avec à la clé un risque d’explosion financière rendant caduque toute exploitation future de pétrole. Bref, la théorie de l’effondrement sociétal prend de plus en plus son sens et semble être la voie de sortie de nos sociétés.
http://ourfiniteworld.com/2014/01/02/why-a-finite-world-is-a-problem/