Les titres de la page planète (LeMonde du 31 octobre) sont éloquents, « A la frontière jordanienne, l’exploitation effrénée d’une mine d’or bleu à durée limitée » ou « L’amiante devrait échapper à l’inscription sur une liste internationale de produits dangereux ». Ainsi va l’existence quotidienne d’une société thermo-industrielle et surpeuplée, on pille sans scrupules ni considération des générations futures. En Jordanie, l’eau était restée 36 000 ans sous terre, piégée à une époque où le climat de la région était humide. On effectue aujourd’hui une exploitation minière de l’eau, les nappes ne se reconstituent pas, ce n’est pas durable. Pour satisfaire l’industrie canadienne, l’amiante chrysotile, la forme la plus toxique de cette fibre minérale, ne devrait pas être inscrite sur la liste des 39 produits chimiques dangereux.
Les agriculteurs jordaniens sont complices, le ministère canadien est complice. Mon quotidien préféré constate que tout va mal et qu’on ne peut rien faire pour arrêter les désastres en cours. Je suis devant mon clavier d’ordinateur, et je ne peux rien faire de plus si ce n’est d’avoir mal à ma planète. Puisse cette conscience des choses se répandre…