Nos écrits il y a dix ans sur le constat de réchauffement

10.08.2005 ça va chauffer !
La combustion massive de charbon, de pétrole et de gaz depuis la révolution industrielle a réchauffé l’atmosphère en émettant du CO2, mais elle a aussi contribué à limiter ce réchauffement en émettant de grandes quantités de particules et surtout de dioxyde de soufre. Ce dernier, une fois transformé dans l’atmosphère en aérosols sulfatés, réfléchit les rayons du soleil comme un parasol et influence la formation des nuages, qui agissent aussi sur la température de la Terre. Ce phénomène bien connu a masqué jusqu’à présent une partie du réchauffement dû aux gaz à effet de serre, mais il s’estompera probablement au fur et à mesure que les politiques de lutte contre la pollution locale réduiront les émissions de SO2 un peu partout dans le monde. Or, les aérosols sulfatés ne restent que quelques jours dans l’atmosphère tandis que le CO2 y reste plus de cent ans ! D’où une sous-estimation du réchauffement à venir qui, dans le pire des cas, pourrait atteindre 7,8 °C !

6.06.2005 ça chauffe !
Sous l’impulsion de la MIES (mission interministérielle à l’effet de serre) et dans le cadre du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), la communauté scientifique française converge pour annoncer un réchauffement moyen de la planète compris entre 1,5 et 4° d’ici 2100. Plus grave, il restera encore 20 % du CO2 dans l’atmosphère en l’an 3000 par rapport à ce qui a été émis en l’an 2000, et ce même si on s’était arrêté immédiatement à ce niveau d’émission.
La Biosphère condamne solennellement la satisfaction de soi et l’aveuglement de la société thermo-industrielle actuelle et demande à tous les humains de prendre conscience afin d’essayer par tous les moyens de transformer le cours des choses, donc de baisser leur niveau de vie.
(Michel Sourrouille)