Nous sommes tel que notre groupe d’appartenance nous fabrique. Hélène Gateau est secrétaire générale de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis (CGLU). Hélène ne peut donc que célébrer la ville et ses intérêts. Elle ne peut que regretter que « les villes sont généralement les grandes absentes des négociations internationales » (LeMonde du 26 décembre 2008). A son avis, c’est via les villes que la Banque mondiale peut investir dans des projets de développement. Elle croit constater que nous faisons semblant de ne pas voir qu’il y a une urbanisation massive. Elle commence à faire des procès aux aveugles, mais c’est pour mieux souligner son propre aveuglement : « Il y a encore un lobby rural très puissant dans certaines agences de Nations unies, qui défend une vision nostalgique de la campagne et alimente la croyance que les millions de migrants qui viennent grossir les bidonvilles finiront par partir. La crise est toujours ressentie plus durement dans les campagnes. Même dans un bidonville, on s’en sort mieux : la ville est une solutions aux problèmes des gens ».
Quand la famine guettera les villes après le choc pétrolier ultime, il vaudra mieux être au plus près de la Terre nourricière qu’au plus éloigné dans les banlieues des grandes villes.