Le mercredi 31 décembre 2014, François Hollande n’avait manifestement rien de neuf à annoncer aux Français : libéraliser l’économe (loi Macron) et « loi consensuelle » sur la fin de vie (donc loi nécessairement molle). Le troisième sujet évoqué par le chef de l’Etat fait part de sa conversion très récente à l’environnement : « L’année 2015 sera une année essentielle pour la planète. » Faisant référence à la conférence qui doit se tenir à Paris à la fin de l’année 2015 sur le climat, le chef de l’Etat a exprimé le souhait que ce rendez-vous débouche sur la rédaction d’« une déclaration sur les droits de l’humanité pour préserver la planète ». Mais ce n’est qu’une idée dont il pense que, politiquement, cela ne lui coûtera rien car elle sera reprise internationalement à Paris en décembre lors du sommet sur le climat. L’échec prévisible ne sera donc pas le sien. Erreur funeste, toute action écologique demande des efforts conséquents.
François Hollande n’abordait de façon frontale aucune des plaies du monde à venir : épuisement des ressources terrestres (qui impactera irrémédiablement l’économie), vieillissement de la population (dont la fin de vie n’est qu’un petit aspect), urgence écologique (qui oblige à une modification fondamentale de notre niveau de vie à l’occidentale). Ce François à courte vue envisageait une « déclaration sur les droits de l’humanité pour préserver la planète». Baigné d’un anthropocentrisme rabougri, il n’a aucune conscience qu’il faudrait inverser les termes de la phrase, instaurer une déclaration des droits de la planète pour préserver l’humanité. Et si on considère le vide conceptuel de la loi sur la transition énergétique en France (aucune option sur la limitation des besoins), on sait que la France n’aura rien à mettre sur la table internationale en décembre 2015.
François Hollande avait oublié qu’il était un homme politique, garant du long terme au niveau d’une nation toute entière. Quand nous offrons nos vœux à nos proches, nous savons que cela n’aura aucune conséquence sur le destin individuel des personnes concernées. Mais cela leur fait plaisir. Mais pour un président de la République, qui gère une puissance mondiale, nous avons besoin d’un autre genre d’homme que ce François-là. En d’autres termes, nous souhaiterions tout le pouvoir d’Etat pour Nicolas Hulot en 2017.