Dès 1980, l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) proposait comme définition du développement durable « un développement qui tient compte de l’environnement, de l’économie et du social ». Le rapport Brundtland, document préalable au sommet de la Terre de Rio (1992) énonçait que « le développement durable est un développement qui permet de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Mais ces définitions pêchent grandement car elles s’appuient sur un concept de développement qui lui-même n’est pas défini ! S’il s’agit de garder l’équilibre entre la nature et le progrès économique, faire en sorte de ne pas épuiser les richesses au point où les générations à venir n’auront plus de bois, plus de pétrole, plus d’eau potable, s’il s’agit d’équilibrer la production agricole et la démographie humaine tout en conservant une nature sauvage pour respecter la biodiversité, c’est gravement compromis par quelque développement que ce soit.
Il n’y a qu’une seule acception possible sous le terme développement, c’est celui de décroissance humaine, qu’elle soit démographique ou productive. C’est seulement à cette condition que les humains pourront s’adapter à des ressources alimentaires qui rencontrent un jour ou l’autre la loi des rendements décroissants, et cette décroissance devra être d’autant plus abrupte si on ne veut pas que les humains s’entretuent pour accaparer l’espace de plus en plus réduit dont ils croient qu’ils sont les seuls maîtres.
(écrit le 31 octobre 2005 par Michel Sourrouille)
Quand un analyste bien en cours (Jacques Attali) dit la même chose que nous… pour l’année 2016 !
« Le pire du pire est très vraisemblable, de nouveaux attentats terroristes, d’une ampleur défiant l’imagination (y compris en France) et une aggravation probable des conflits dans le monde. Cela pourrait déraper en une guerre mondiale, religieuse ou laïque, ou encore liée à la circulation de l’énergie, et de nouveaux Etats vont sans doute s’effondrer. Une crise financière majeure devrait éclater, comparable à celle de 2008 mais cette fois causée par les crédits spéculatifs accordés aux entreprises. En France, la situation économique ne s’améliorerait pas, avec une aggravation du chômage, tandis que l’Europe connaîtra l’élévation de murs aux frontières et une remise en cause de l’euro. »
Enfin, l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand évoque l’environnement avec « des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques » mais aussi « une épizootie, ou une épidémie majeure, partant d’une souche nouvelle d’un virus mutant », qui entraînerait « la fermeture des frontières à travers toute la planète ».
source : http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/22/previsions-2016-nouvelle-annee-pessimistes-jacques-attali_n_8859326.html