Pour certaines personnes, il n’existerait aucun limite à mettre aux flux migratoires : vive l’ouverture internationaliste, faisons preuve d’empathie, accueillons toute la misère du monde. Mais sur un planète close et saturée, à la limite de l’indigestion face à nos diverses pollutions, propice à tous les populismes qui ont même triomphé aux Etats-Unis avec Trump, la qualité première d’un écologiste, c’est de faire preuve d’un sens argumenté des limites… Nous ne pouvons donc que féliciter le pape qui a changé de discours sur l’immigration.Jusqu’à présent le pape François exhortait l’Europe à ne pas se retrancher derrière des « murs ». Il avait appelé les catholiques à montrer l’exemple en demandant à chaque paroisse européenne d’accueillir une famille de migrants. Aujourd’hui le pape revient à plus de réalisme. Pour la première fois, il a affirmé le 1er novembre qu’il était du devoir des gouvernants d’observer une certaine « prudence » . Il a aussi établi une distinction entre deux situations : « Le migrant doit être traité avec certaines règles parce que migrer est un droit mais un droit très encadré. A l’inverse, être réfugié est dû à une situation de guerre, d’angoisse, de faim, une situation terrible, et le statut de réfugié nécessite plus d’attention, plus de travail. »
Le pape François a aussi mis l’accent sur la nécessité pour les États de s’assurer de leur capacité d’intégration. Il a explicitement reconnu que les États pouvaient être confrontés à des limites dans leur capacité d’absorption de migrants. « Je crois qu’en théorie, on ne peut fermer son cœur à un réfugié, mais il faut aussi la prudence des gouvernants, a-t-il développé. Ils doivent être très ouverts à les recevoir, mais aussi calculer comment les accueillir. Car un réfugié, on ne doit pas seulement le recevoir, on doit l’intégrer. » Et si un gouvernement commet une « imprudence dans ses calculs et reçoit davantage [de migrants] qu’il ne peut en intégrer », alors il peut le « payer politiquement », a-t-il insisté. Notamment parce que dans ce cas, des ghettos se forment, ce qui est « dangereux », car cela introduit la juxtaposition de cultures différentes, a affirmé le pape François. Mais aussi parce que des forces politiques hostiles à la venue de migrants peuvent trouver un puissant moteur dans cette absence de maîtrise. Mais cela, bien sûr, est resté implicite dans la bouche du pape François. (cf. LE MONDE du 10 novembre 2016, L’inflexion du pape François sur les migrants)
Il nous faut sortir de l’optimisme béat appelant à la libre circulation et installation des hommes à l’échelle mondiale. Le discours des écologistes est cohérent quand il prône la démondialisation des marchandises, la nécessité de protéger les marchés locaux, de favoriser les circuits courts. L’homme n’est certes pas une marchandise, mais les flux de population servent un marché de l’emploi qui met en concurrence tous les habitants de la planète. Cela devient insupportable et nous comprenons pour partie le vote pour Donald Trump qui se présentait comme protectionniste pour se protéger d’une mondialisation aveugle. Il faut surtout distinguer entre le racisme qui rejette la différence et la nécessaire maîtrise des flux migratoires pour raison écologique : un territoire ne peut raisonnablement dépasser sa capacité de charge. Le pape en est maintenant conscient.
Pour que les populations du tiers-monde ne soient plus forcées de migrer vers l’Occident, sont absolument indispensables :
-que les migrants retournant dans leur pays natal ne soient plus privés des aides financières auxquelles ceux restant au pays d’accueil ont déjà droit (cela permettraient de cesser sans vacherie de dissuader ces gens-là de quitter l’Europe)
-l’arrêt de tout bombardement militaire
-l’abolition de la propriété quasi-exclusive des industriels milliardaires sur les richesses, afin que les peuples d’Afrique et ceux d’Orient puissent bénéficier des ressources présentes sur leurs sols, et donc lutter contre leur pauvreté, et donc ne plus avoir besoin de quitter leurs terres natales
-la fin de cette folie consistant à construire de l’armement destiné à être vendu à prix d’or aux dictatures de droit coranique (notamment au Qatar, à la Turquie, à l’Arabie Saoudite, à l’Iran…), dictatures que nul ne peut ignorer soutenir le terrorisme islamique
Pour que les populations du tiers-monde ne soient plus forcées de migrer vers l’Occident, sont absolument indispensables :
-que les migrants retournant dans leur pays natal ne soient plus privés des aides financières auxquelles ceux restant au pays d’accueil ont déjà droit (cela permettraient de cesser sans vacherie de dissuader ces gens-là de quitter l’Europe)
-l’arrêt de tout bombardement militaire
-l’abolition de la propriété quasi-exclusive des industriels milliardaires sur les richesses, afin que les peuples d’Afrique et ceux d’Orient puissent bénéficier des ressources présentes sur leurs sols, et donc lutter contre leur pauvreté, et donc ne plus avoir besoin de quitter leurs terres natales
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