La superficialité des éditos du MONDE devient chronique, mais avec « Le fantasme de la démondialisation » du 15 novembre, c’est le pompon, Avant de donner la parole aux commentateurs sur lemonde.fr, juste une remarque sur la conclusion mond(ialist)e : on nous dit que « les effets de la « démondialisation » pourraient être ravageurs« . Il suffit pourtant de remarquer que les effet de la mondialisation sont déjà plus que ravageurs, tant au niveau social qu’un niveau écologique, pour douter du bon sens de cet éditorial.
CoCo : Résumé: Le Monde Atlantiste et pro- multinationales, banques etc, n’en a rien à cirer de tous ceux qui ont perdu leur emplois, des paysans qui se suicident etc .. du joli !
Machiavel : On se souviendra de cet article. En 1913 la mondialisation était aussi irréversible..…
Sarah PY : Faire d’un processus induit par les hommes un mouvement inéluctable, non maîtrisable sinon à la marge est marque d’impuissance et défaite de la pensée et de la volonté. Considérer positif une forme maîtrisée de la mondialisation, en formuler les possibles voies de son organisation pour la rendre équitable et acceptable , c’est cela l’évident défi qui nous est posé . Il est regrettable de voir dans cet édito un tel renoncement : les peuples n’ont pas à se soumettre mais à agir.
Frederic RABERIN : Ce qu’il y a de bien avec les éditos du Monde souvent, c’est qu’on en apprend plus sur les fantasmes de la rédaction du journal que sur le fond des analyses.
CYNIQUE DU BON SENS ET RAISON : La bonne conscience pro-mondialisation : « elle a sorti des centaines de millions de malheureux d’une abjecte pauvreté« … C’est beau les moyennes… surtout quand on passe de 1,99 $/jour à 2,01 $/jour : le seuil de la prospérité est franchi ! C’est déjà dire toute la qualité de l’argumentation de l’éditorialiste… Mais on est habitué, n’est-ce pas ?
Garance :Typiquement le genre d’argument qui pousse certains électeurs dans les bras des populistes: vous souffrez certes mais ne vous plaignez pas puisque les délocalisations ont sorti « des centaines de millions de malheureux d’une abjecte pauvreté« . C’est un discours que les classes populaires ne supportent plus. Et j’attends avec joie le jour où les éditorialistes seront remplacés par des algorithmes qui feront aussi bien pour beaucoup moins cher.
Pascal : Edito qui mélange tout, services et biens de consommation. Oui les services sont les plus touchés par la révolution technologique. Rien de plus simple que de délocaliser un boulot d’analyse financier, de secrétaire, ou disons de journaliste à l’autre bout de la planète. En revanche, une voiture, un iphone ou une casserole sont nettement moins concernés par la technologie, et on peut se poser la question de leur production sur un autre continent pour les importer dans les pays consommateurs.
guiliani fabien : Tant que le litre de pétrole coute moins cher que l’eau minérale, vous pouvez considérez que démondialiser relève du fantasme. Lorsque les Arabes auront vidés leurs principaux gisements de plus de la moitié (ce qui arrivera tôt ou tard, dans 5 ans, 10 ans, 20 ans…); le fantasme deviendra réalité. la population entassée dans les villes réalisera qu’il n’y a autour d’elle plus personne pour produire des patates, des pantalons, ou de l’acier… l’économie numérique… va se marrer…!
Cohérence éditoriale ? : A qui profitent le désarmement douanier et la libéralisation des capitaux ? Il n’est justifié qu’entre pays qui assurent les mêmes niveaux de services publics, de protection sociale et du futur de la planète. A défaut, nous exportons notre pollution et importons les dommages sociaux. Le développement durable, c’est accepter de payer les biens et services au prix réel. Ce sera donc une baisse en volume de la consommation et du gaspillage. Décroissance ou démondialisation ? Les deux, bien sur.