Les USA génèrent 21 à 25 % des Gaz à Effet de Serre (GES) pour seulement 5 % de la population mondiale. Cela ne les empêche pas de réfuter tout limitation de leurs émissions de GES : « A partir d’aujourd’hui (1er juin 2017), les Etats-Unis cesseront toute mise en œuvre de l’accord de Paris (…) et du fardeau économique et financier qu’il impose à notre pays », a déclaré le salopard qui préside actuellement les USA. Rien de nouveau sous un soleil de plus en plus ardent. Le protocole de Kyoto de 1997 avec entrée en vigueur seulement en 2005 visait à réduire, entre 2008 et 2012, d’au moins 5 % en moyenne par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre. Jugé « injuste et inefficace » par George W. Bush, le protocole de Kyoto ne sera pas ratifié par les Etats-Unis, qui s’en retireront en 2001, imités plus tard par le Canada. L’Amérique du Nord, qui émettait déjà en 2003 un surplus de 16 % de gaz carbonique par rapport à 1990, atteindrait en 2030 le chiffre de 54 %. Le protocole était mort, remplacé fin 2015 par le traité de Paris (COP21) qui n’impliquait aucune contrainte pour les pays. L’objectif, fixé par les Etats-Unis eux-mêmes, était une réduction de 26 % à 28 % de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 par rapport à 2005 ; ce ne sont que des chiffres abstraits, les moyens d’y parvenir n’étaient pas définis. Les USA avaient exigé en effet que les objectifs de réduction d’émissions se fasse sur la base du volontariat. Leur demande a été satisfaite et pourtant, une fois encore, ils se retirent du traité de Paris. Pourtant la décision de Donald Trump ne change absolument rien au fond. La raison des échecs successifs des négociations internationales sur le climat est en effet structurelle : il ne faut pas remettre en question le niveau de vie moyen dans les pays riches.
« J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a expliqué Trump le salopard. C’est anecdotique, et le fait que le maire de Pittsburg ait assuré par la suite que sa municipalité suivra quand même les directives de l’accord de Paris ne change rien à la donne. Derrière toutes les déclarations d’intention depuis 22 ans sur la limitation des gaz à effet de serre, il y a le refus général et constant de voir baisser le niveau de vie de la population américaine. Lors de son discours d’investiture le vendredi 20 janvier 2017 Donald Trump, 45e président des Etats-Unis, s’exclamait : « A compter de ce jour, il n’y aura plus que l’Amérique d’abord, l’Amérique d’abord. Lors de son discours d’investiture le 20 janvier 2009, Barack Obama disait la même chose : « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons sans relâche ». Le président George H. W. Bush père prévenait déjà la planète que « le mode de vie des Américains n’est pas négociable ». Autant dire que Trump, Obama ou Bush ont le même discours, qu’ils soient démocrates ou républicains : « Les Américains d’abord ». Comme disait une maman républicaine, il faut pour ses enfants un avenir positif, avec deux automobiles et deux garages, la grosse maison qui va avec et le chien. Seule la décroissance serait climatiquement positive pour ce pays d’obèses qui consomment trop et ne partagent rien. Mais ce constat de réalité pourrait être fait pour d’autres pays. Quel gouvernement d’un pays développé a expliqué à sa population que pour diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre, il fallait réduire drastiquement le pouvoir d’achat des gens ? Personne. Rappelons enfin que le Traité de Paris était une coquille vide :
– Il n’est aucunement fait mention dans le texte des énergies fossiles. On s’attaque à un mal sans jamais mentionner sa cause.
– L’accord de Paris ne prendra effet qu’en 2020 alors que les pics d’émissions doivent avoir lieu avant cette date pour atteindre l’objectif.
– L’objectif de température (« + 2°C ou moins ») est un objectif politique qui n’a aucune base scientifique.
– Les contributions déclarées par les États pour réduire leurs émissions nationales de GES nous oriente sur une trajectoire de + 3°C et ne seront pas révisées.
– Les secteurs des transports aériens et maritimes ne sont pas présents dans le texte.
– Le texte exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement.
– 2018 était la date fixée pour faire revenir les Etats à la table des négociations. En définitive on s’est réuni à Paris uniquement pour fixer une date… La décision de Trump ne change par grand-chose.
PS : le terme « salopard » pour Trump est inapproprié pour un personnage qui n’est qu’un enfant attardé faisant sa crise d’adolescence à un âge avancé.
« Macron deviendrait-il écolo ou reste-t-il simplement un bon communiquant ?
»
Pour simplement se poser la question, il faut, soit débarquer d’une autre planète et n’avoir aucune connaissance des marionnettistes financiers qui l’ont propulsé au pouvoir, soit être déjà atteint de cette parasitose, dite macronite, qui fait que l’hôte substitue aux siens propres les intérêts du parasite.
Tout le problème est exposé ici. On ne sait pas aujourd’hui créer des emplois et de la richesse sans croissance et 90% des habitants des pays riches ne veulent pas baisser leur niveau de vie quand 90% des habitants des pays pauvres ou en développement ne rêvent que d’accéder au mode de vie des pays riches. La société des hommes ne sait que copier le mode de vie de ceux en haut de la pyramide. Les bourgeois copiaient les aristocrates, et lors des 30 glorieuses ce fut au tour des travailleurs de copier les bourgeois (voiture, maison, vêtement, vacance…). Problème insoluble qui risque de mal se terminer. La réduction du train de vie des pays riches va s’imposer de plus en plus et certainement violemment
«Trump ou pas, le climat se réchauffera quand même.»
Je dirais aussi «Trump ou pas, les extractions de pétrole vont s’arrêter quand même»
Agence Internationale de l’Energie, en mars : «Nous craignons une pénurie à partir de 2020». Certes ils peuvent se tromper mais la baisse des extractions a commencé alors que la demande continue bien sûr d’augmenter.
Les USA continueront à exploiter leurs pétroles de schiste, puis comme tout le monde ils devront certainement se sevrer d’ici à 10 ans.
Ce qui n’arrêtera pas la surchauffe, si les experts du climat ont raison lorsqu’ils disent que le changement climatique continuera pendant des centaines, voire des milliers d’années.
En attendant, le permafrost commence à fondre autour du Seedvault en Norvège, le fameux coffre-fort de graines financé par Monsanto, Rockfeller and co…, censé être une réserve mondiale de semences sécurisée, en cas de catastrophe mondiale.
Ironie… Il finira peut-être par couler aussi, comme le Titanic.
Entièrement d’accord avec votre commentaire, Didier Barthès.
Par contre je ne suis pas d’accord avec Biosphère sur l’ emploi de ce qualificatif de « salopard » .
Rien ne sert de cracher sur ce triste personnage, il y a suffisamment de haine comme ça, il est inutile d’en rajouter. La haine ne nous mènera à rien de bon ! C’est pour ça que je préfère garder le sourire.
Ceci dit nous pourrions classer les tristes personnages, les tristes sires… et après nous classerions ensuite les hypocrites , bien plus nombreux que les premiers. Nous aurions tous ceux qui racontent ce conte de fée de la « Transition énergétique », bien entendu tous ceux qui en font business, puis tous ceux qui aiment y croire, à la mouche qui pète… tous ceux qui se verdissent la conscience en donnant 4 sous pour « compenser » leurs saloperies…
Et aussi ceux qui aiment se faire croire qu’on peut convertir un fou de Dieu à l’athéisme.
Macron et ses discours sur le climat… Ce personnage dénué d’éthique. Comme si un financier allait se préoccuper d’écologie. D’ailleurs n’est-il pas en train de faire avancer le chantier de Notre Dame des Landes?
Bien sûr Donald Trump a tort de ne pas se préoccuper sérieusement de l’environnement.
Ceci dit, cela ne changera rien, alors accordons lui au moins le mérite de la franchise et le fait de tenir ses engagements de campagne, ce qui est assez rare.On ne fera rien de sérieux si on ne remet pas en cause globalement la croissance économique et la croissance démographique. Or, l’accord de Paris ne mettait pas en cause la première et ignorait superbement la seconde. Ce n’était en cela qu’un manifeste pour ces oxymores bien pensants et ces mensonges finalement médiatiques mais peu sérieux que sont la croissance verte et le développement durable.
Que ce soit Donald Trump ou Nicolas Hulot qui détiennent le pouvoir, d’une façon ou d’une autre, nous brûleront tout ce qui est brûlable en matière d’énergie fossile, peut-être irons nous juste un peu plus vite avec Donald Trump, mais cela sera bien égal à la biosphère.Dans ce cadre-là, et sans approuver bien sûr le peu d’intérêt que porte Monsieur Trump à la nature, je trouve un peu ridicule le concours de vertu qui se déroule actuellement où chacun pense remporter le premier prix en étant celui qui aura dit le plus de mal de Donald Trump.
Si elle a une âme, la nature doit rire de de nos postures et de nos enfantillages.
Macron assène à Trump « Make our planet great again », un contre-slogan qui montre l’inanité du « Make America great again ». Le président français a rappelé l’importance fondamentale de l’accord de Paris sur le climat car nous n’avons pas le choix : « Sur le climat, il n’y a pas de plan B, car il n’y a pas de planète B. »
Macron deviendrait-il écolo ou reste-t-il simplement un bon communiquant ?