En 2050, la médecine sera moins triomphante, moins technicisée, moins mécanisée. Je suis d’accord avec Ivan Illich, « l’installation du fascisme techno-scientifique n’a qu’une alternative : un processus politique qui permette à la population de déterminer le maximum que chacun peut exiger, dans un monde aux ressources manifestement limitées ; un processus d’agrément portant sur la limitation de la croissance de l’outillage, un encouragement à la recherche de sorte qu’un nombre croissant de gens puissent faire toujours plus avec toujours moins. » (La convivialité, 1973)
Ce point de vue est conforté par Jean-Pierre Dupuy (Pour un catastrophisme éclairé, 2002) : « La médecine devient l’alibi d’une société pathogène. La médicalisation du mal-être est tout à la fois la manifestation et la cause d’une perte d’autonomie : les gens n’ont plus envie de régler leurs problèmes dans le réseau de leurs relations. Le mode hétéronome, c’est la médecine institutionnalisée, définie comme l’ensemble des traitements codifiés que dispense un corps de professionnels spécialisés. Les prothèses médico-pharmaceutiques, en biologisant les dysfonctions sociales, évite que l’intolérable soit combattu au plan où il doit l’être : dans l’espace politique. Telle est la contre-productivité sociale de la médecine. Seulement Illich ne s’est pas arrêté là, et c’est ce que les « progressistes » ne lui ont pas pardonné. On l’a abandonné lorsqu’il s’est mis à soutenir que « le traitement précoce de maladies incurables a pour seul effet d’aggraver la condition des patients qui, en l’absence de tout diagnostic et de tout traitement, demeureraient bien portants les deux tiers du temps qu’il leur reste à vivre. »
La médecine moderne est un gros consommateur d’énergie, et l’énergie viendra à manquer d’ici à 2050. Déjà LeMonde du 25 août 2009 donne raison à Illich, l’imagerie médicale est en panne faute d’isotopes : « Le problème de fond, c’est que la production d’isotopes coûte cher ». Demain elle sera en panne faute d’électricité. Il faudra parer au plus pressé et appréhender le sens des limites de l’innovation techno-scientifique.
Quand je lis ça, j’ai envie de demander et alors ?
Quand je lis ce genre de choses, il ne me vient que cette réaction débile de demander que feriez vous si vous étiez malade. Gravement malade. C’est une question débile, simplement car aucune personne en bonne santé, j’espère que vous n’êtes pas malade, sincérement. Je disais qu’aucune personne en bonne santé ne sait ce qu’elle acceptera ou refusera au pied du mur.
Restez en bonne santé, je vous le souhaite de tout mon coeur.
Quand je lis ça, j’ai envie de demander et alors ?
Quand je lis ce genre de choses, il ne me vient que cette réaction débile de demander que feriez vous si vous étiez malade. Gravement malade. C’est une question débile, simplement car aucune personne en bonne santé, j’espère que vous n’êtes pas malade, sincérement. Je disais qu’aucune personne en bonne santé ne sait ce qu’elle acceptera ou refusera au pied du mur.
Restez en bonne santé, je vous le souhaite de tout mon coeur.