La France votera contre le prolongement de l’autorisation par l’Union européenne du glyphosate pendant dix ans a déclaré le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert. Pour autant, il n’est pas question d’interdire immédiatement l’utilisation de ce produit en France, a-t-il précisé : « Le premier ministre m’a chargé, avec mon collègue Nicolas Hulot, de trouver les moyens d’établir un calendrier de sortie de ce produit qui devra trouver la bonne trajectoire pour permettre la transition nécessaire, notamment dans les professions agricoles… Nous devons donner les moyens à la recherche de trouver des produits de substitution. » Un débat* intéressant s’est alors ouvert sur lemonde.fr :
Demapresquile : L’agriculture à la remorque du lobby de l’agriculture productiviste prônée par la FNSEA. Les contorsions de Travert n’y feront rien, c’est bel est bien une position hypocrite du gouvernement français dans le droit fil du « et en même temps » de la macronie : on vote pour l’interdiction d’un produit dangereux « et en même temps », on laisse les utilisateurs écouler leurs stocks (quand ils ne les reconstituent pas en fraude…).
kyf of paname : Comme N Hulot peut-il rester dans un tel gouvernement quand on apprend par ailleurs que Monsanto a ostensiblement trafiquer des études, acheter des scientifiques… aux seuls fins de « blanchir » le glyphosate . A l’heure de la permaculture, de la biodynamie, comment peut on autant se baisser devant les lobbies de l’industrie chimique. On crie « COP 21 » , mais on fait cop’ cop’ avec la chimie… CQFD
Jardinier30 : Si on interdisait les produits « probablement cancérigènes », on interdirait la moitié de notre alimentation. Les pommes, les prunes, les amandes, etc.. sont cancérigènes à forte dose chez le rat. Le poivre, la noix de muscade, la charcuterie,.. sont cancérigènes chez l’homme… La viande rouge, « probablement cancérigène » chez l’homme, comme le glyphosate..
Pierre HUBU : Peu nous chaut la nocivité réelle du glyphosate ! les études sont tellement sujettes à caution que l’on ne peut rien y comprendre (excepté untel). l’important, c’est qu’il soit devenu un objet politique, un marqueur de la volonté des gouvernements de s’opposer à l’insane agriculture productiviste et de restaurer la confiance en ce que nous mangeons. De plus, il faut sanctionner les manipulations et magouiIles de Monsanto. Donc, envoyer un signal fort et l’interdire, un point, c’est tout.
Untel : « Peu nous chaut » la vérité scientifique. J’avais remarqué (pas vous personnellement) que les militants ont un objectif et que le reste n’a pas d’importance. Les mensonges, les fake news, les manipulations ne les révoltent que lorsqu’ils viennent des militants d’un autre camp. Là, ils font de longs décodage
Pierre HUBU @untel : Rien de neuf sous le soleil ! Galilée déjà, bien qu’il eut scientifiquement raison, a eu politiquement tort et a donc dû abjurer la théorie héliocentriste… Alors, le glyphosate, vous pensez bien… En plus, Monsanto est une firme que l’on aime détester !
DOMINIQUE VIGNON : Sur la nocivité du glyphosate, le Monde est dans la désinformation. Il faudrait qu’il se reprenne, en se souvenant de Paracelse : « c’est la dose qui fait le poison ». Le glyphosate est peut-être cancérigène, mais pas aux doses où il est utilisé en agriculture.
kyf of paname : oui c’est ce que dit Monsanto… en revanche la multiplication des petites doses est passée sous silence ;;;
NICOLAS PORTEBOIS : Pour les perturbateurs endocriniens, la dose ne fait pas le poison. Même une très faible dose peut faire des dégâts (sur un foetus par exemple)
untel : « la dose ne fait pas le poison » C’est quand même une idée reçue. Pour un fœtus la dose peut être très faible rapportée au poids, mais la dose intervient tout de même. Pour l’effet cocktail c’est pareil. Un éventuel effet cocktail permet d’abaisser le niveau de la dose bien tolérée, mais le seuil existe toujours. Il a juste été déplacé par une éventuelle potentialisation.
EXTRA T : Non!, pas « trouver des produits de substitution » mais trouver des méthodes de culture de substitution, sans herbicide, quel qu’il soit! Quand comprendront-ils?…
razlebol : on a assez délayé la décision de l’interdiction du glyphosate et des autres saloperies de pesticides et herbicides comme le Gaucho (ouf c’est fait) et les néonicotinoïdes! Il faut interdire ces poisons MAINTENANT et pas dans 2, 3 ou 5 ans! Il faut accepter de perdre une partie de la production pour reconstituer les sols, la faune et la flore, et reconstituer les équilibres naturels !
* Le Monde.fr avec Reuters | 6 octobre 2017, La France votera contre l’autorisation du glyphosate
Le problème dépasse largement le glyphosate, il est que l’agriculture moderne, celle qui a réussi à nourrir bon an mal an, 7,5 milliards de personnes est incapable de se passer de cette gamme de produits.
Cette agriculture travaille sur des plantes et des sols malades désormais sous perfusion permanente dans une spirale infernale nécessitant toujours plus de traitement.
Nous ne pouvons pas nous passer brutalement de ces produits car les rendements s’effondreraient, mais les maintenir revient à nous empoisonner et à empoisonner le sol et toute la biosphère (il n’y a presque plus d’insectes et le nombre et la variété des oiseaux s’effondrent). Il n’y a pas d’autre solution que la décroissance démographique pour avoir moins de personnes à nourrir et ainsi accepter des rendements plus faibles.
Bien sûr on ne peut pas le faire du jour au lendemain, il faut restreindre peu à peu (mais assez vite quand même) l’usage de ces produits, interdire rapidement les plus dangereux d’entre eux, encourager le vrai bio et …. réduire peu à peu notre nombre en arrêtant de raconter que nous le beurre et l’argent du beurre. A savoir des méthodes naturelles et respectueuses de l’environnement susceptible de nourrir un effectif qui est tout sauf naturel et 1000 fois au delà de ce que la nature a prévu pour un prédateur d’un peu plus de 50 kg. On ne triche pas durablement avec la nature
le débat sur la dangerosité du glyphosate laisse de côté (comme pour les vaccins) l’analyse des effets des adjuvants qui sont nécessaires pour intégrer le pesticide aux plantes. Cette analyse n’est pas faite. Un effet « cocktail » d’un pesticide incluant du glyphosate est pourtant possible.
le débat sur la dangerosité du glyphosate laisse de côté (comme pour les vaccins) l’analyse des effets des adjuvants qui sont nécessaires pour intégrer le pesticide aux plantes. Cette analyse n’est pas faite. Un effet « cocktail » d’un pesticide incluant du glyphosate est pourtant possible.