Sarko-Biosphère, même combat ?

L’écologie, ce n’est pas une lubie, un truc, un positionnement, c’est une conviction. Nous sommes la dernière génération à pouvoir agir avant qu’il ne soit trop tard. A Copenhague la semaine prochaine, c’est l’avenir de la planète  qui se joue. L’écologie populaire s’oppose bien sûr à l’invraisemblable stratégie de la décroissance. Les Verts savent-ils qu’il y a du chômage et de la misère, savent-ils que plusieurs centaines de millions de personnes en Inde vivent dans la pauvreté ? En conséquence, nous devons construire une croissance durable. Tout l’intérêt de Copenhague, c’est qu’on ne  demande pas aux pays de choisir entre la croissance et la protection de l’environnement. Ainsi s’exprimait Sarkozy devant le Conseil national de L’UMP (LeMonde du 1er décembre). La biosphère ne peut qu’approuver les prémices du raisonnement de la droite réaliste, certainement pas la conclusion croissanciste.

Les décideurs continuent de promouvoir une croissance maximale de l’économie. Et vilipendent les bien modestes appels à la décroissance qui parviennent à percer la muraille des médias capitalistes. Il faudra déconstruire cette illusion qui ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur. En réalité… nous sommes en décroissance ! L’expansion économique est si polluante que la dégradation du capital naturel se poursuit à un rythme accéléré.

Un seuil a été dépassé, un seuil de liaison entre le capitalisme fondé sur le crédit et les ressources naturelles qui sont la base de toute richesse réelle. L’espoir d’une nouvelle phase A du Kondratieff (dans un cycle économique, moment de la reprise économique), cet espoir est vain. Les productivistes proclament que la croissance est un moyen d’améliorer le niveau de vie de l’humanité. Cependant on peut soutenir que le sort du quart le plus pauvre de l’humanité aujourd’hui n’est pas meilleur que celui du même quart il y a cent ans. La recherche incessante de la croissance, serinée à longueur d’années par la majorité des politiques et des médias, n’est donc pas la solution à la catastrophe écologique, elle est au contraire une aspiration au pire. La catastrophe écologique implique une conclusion fatale : la décroissance est notre destin.

8 réflexions sur “Sarko-Biosphère, même combat ?”

  1. « Ils sont même pas cap d’inventer la gestapo, les milices, les ratonnades, les pogroms, le sadisme, l’égoïsme au point de laisser crever tout autre être vivant, y compris ses frères… ».

    Vous n’avez jamais vu un chimpanzé taper sur un congénère en utilisant un petit comme massue ? Vous ignorez tout du monde animal.

    Ce qui n’enlève rien à la condamnation que nous devons porter aux actes de brutalité, de sauvagerie et de barbarie accomplis par les humains. Mais justement, seulement ceux accomplis par les humains, car nous sommes les seuls dans le règne animal à disposer de l’aptitude au sens moral.

  2. « Ils sont même pas cap d’inventer la gestapo, les milices, les ratonnades, les pogroms, le sadisme, l’égoïsme au point de laisser crever tout autre être vivant, y compris ses frères… ».

    Vous n’avez jamais vu un chimpanzé taper sur un congénère en utilisant un petit comme massue ? Vous ignorez tout du monde animal.

    Ce qui n’enlève rien à la condamnation que nous devons porter aux actes de brutalité, de sauvagerie et de barbarie accomplis par les humains. Mais justement, seulement ceux accomplis par les humains, car nous sommes les seuls dans le règne animal à disposer de l’aptitude au sens moral.

  3. Les chimpanzés n’ont pas endommagé leur biotope en 100 000 ans.
    Grâce à notre inventivité, on réussit ça en 100 ans.
    Ils sont même pas cap d’inventer la gestapo, les milices, les ratonnades, les pogroms, le sadisme, l’égoïsme au point de laisser crever tout autre être vivant, y compris ses frères, surtout si ils sont de l’autre côté d’une frontière.

  4. Les chimpanzés n’ont pas endommagé leur biotope en 100 000 ans.
    Grâce à notre inventivité, on réussit ça en 100 ans.
    Ils sont même pas cap d’inventer la gestapo, les milices, les ratonnades, les pogroms, le sadisme, l’égoïsme au point de laisser crever tout autre être vivant, y compris ses frères, surtout si ils sont de l’autre côté d’une frontière.

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