Qu’on fasse des investissements ou non, un jour prochain le pétrole viendra à manquer, c’est une inéluctabilité d’origine biophysique. Alors autant se préparer déjà à la pénurie de ressources fossiles non renouvelables. D‘autant plus que lutter contre le réchauffement climatique implique de laisser la plus grand partie du pétrole sous terre, ce qu’oublie de dire Patrick Pouyanné ! L’essentiel est de diminuer nos besoins en énergie, tout le reste n’est que gesticulation financière. Reprenons les propos du PDG de Total dans LE MONDE*.
Pouyanné reconnaît « qu’on ne maîtrise pas les prix du pétrole ». C‘est en effet une variable qui n’obéit pas seulement aux lois du marché, l’offre et la demande à court terme, mais aussi à des considérations géopolitiques. Le premier choc pétrolier de 1973 était le résultat de la guerre du Kippour, celui de 1979 suivait l’arrivé au pouvoir de l’ayatollah Khomeiny. Il n’est pas écrit que le baril (environ 159 litres) va rester à son niveau de 70 dollars, Pouyanné travaille « sur des scénarios de replis à 50 dollars ». Mais il se pourrait aussi bien que le prix quadruple comme en 1973 et atteigne 280 dollars le baril. Pouyanné fait de l’écologisme à la petite semaine : « Le gaz se porte bien, ce qui est une bonne nouvelle pour les défenseurs du climat, car il émet deux fois moins de CO2 que le charbon. » Selon le BP Statistical Review de 2016, compte tenu de la production actuelle, la durée des réserves mondiales prouvées de gaz naturel serait de 55 ans – contre 53 pour le pétrole. Différence infime ! Le gaz est aussi une ressource non renouvelable dont on a déjà épuisé plus de la moitié. Son horizon mental s’arrête en 2022, « avec une hausse moyenne de la production de 5 % par an ». Après cela le déluge ou la sécheresse ! Pouyanné pense qu’en 2040, « le monde consommera encore 80 ou 90 millions de barils par jour », ce qui n’engage que lui. L’idée d’une crise généralisée de la société thermo-industrielle dans les années 2020 ou 2030 ne l’effleure visiblement pas. L’inéluctable décroissance n’existe pas dans son logiciel cérébral. Son discours est centré sur des considérations politiques de courte vue, rapports avec la Chine, l’Iran, la Russie… qu’il ne faut surtout pas sanctionner car « les sanctions sont un système pervers qui fait souffrir les peuples, ne fait que renforcer les régimes autoritaires et nourrir le nationalisme. » Il affirme sa volonté de « produire de l’électricité à partir du gaz et des renouvelables », ce qui reconnaît implicitement que l’électricité n’est pas une source primaire d’énergie, il faut la fabriquer. Et ce n’est pas parce que la demande en électricité croît plus vite que la demande moyenne en énergie que la production d’électricité pourra alimenter un parc de voitures individuelles correspondant au nombre actuel de voiture thermiques : plus de un milliard dans le monde, une voiture pour 7 habitants, une aberration.
Avec un bénéfice supérieur à 10 milliards de dollars en 2017 et 10 % du marché mondial, Pouyanné dirige une entreprise prospère, une multinationale. Il est donc victime de l’illusion du pouvoir, quand on croit que tout est possible, que tout est permis. Tout n’a pourtant qu’un temps, son prédécesseur Christophe de Margerie est mort, le kérosène l’a tué. Et le pic pétrolier du pétrole conventionnel, le maximum de pétrole qu’on puisse facilement sortir de terre, est déjà daté de 2006. Quant au réchauffement climatique, il est clair que Pouyanné ne pense jamais (officiellement) aux générations futures. Dans deux ou trois siècles, on regardera sûrement les patrons des firmes multinationales qui dévastent la nature, asservissent leur main d’œuvre et manipulent les consommateurs comme on regarde aujourd’hui les seigneurs de l’Ancien régime qui pouvaient faire ce qu’ils voulaient de la vie des serfs : des salauds.
* LE MONDE du 7 février 2018, Patrick Pouyanné, PDG de Total : « Après 2020, on risque de manquer de pétrole »
Ce genre de personnage est il aveugle ou dénaturé au vrais sens du terme ?
Au regard de son univers professionnel La Défense je pense qu il est dénaturé, ce centre d affaire hideux ridiculement prétentieux dans son élévation vertical est à l image du CAC 40 …
Je plain sincèrement les gens qui sont obligés de travailler dans tant de laideur dans ces univers climatisé …
ce genre de personnage qui confond certainement vie et travail n a d autre choix que d aller au bout de sa logique sinon c est toute sa vie qui n a plus de sens.
En fin de compte les bons et serviles éléves du libéralisme actuel son plus des pauvres types avec un très grand pouvoir de nuisance
Ce qui ne fait que confirmer que les gros, les fameux «1 % », les « salauds », sont eux aussi victimes du syndrome de l’autruche. Tout autant que ces quelques milliards de cons-ommateurs (de pétrole, d’électricité, de gadgets, de voyages, etc. etc.) qui ravagent la planète, finalement eux aussi sont plus à plaindre qu’à blâmer.
En effet il est étonnant de dire que c’est une bonne nouvelle que le gaz se porte bien parce qu’il émet deux fois moins de CO2 que le pétrole, puisque de toute façon, gaz et pétrole vont bientôt s’épuiser et qu’il restera ensuite…. le charbon, Donc, tout cela (un peu plus de pétrole ou un peu plus de gaz dans le mix énergétique d’aujourd’hui) ne change absolument rien à l’avenir, nous allons consommer ces deux énergies fossiles puis finirons par la plus polluante : la troisième, le charbon. Pour la nature, le rythme et quelques pourcents de différences aujourd’hui ne changent rien. Nous allons polluer beaucoup et significativement modifier le climat
Bon, à terme c’est égal, à l’horizon d’une dizaine ou d’une quinzaine de milliers d’années nous nous dirigeons vers une période glaciaire (l’astronomie est au-dessus de tout) et la vie de sociétés développées à nos latitudes sera tout simplement impossible, alors, oui en prenant du recul tout cela importe peu.
Ce qui reste donc le problème le plus terrible c’est la disparition des animaux, nous avons tué 90 % du monde sauvage (au dessus d’une certaine taille) c’est absolument effroyable et on en parle beaucoup moins que du réchauffement.
Patrick Pouyanné est aveugle
Mais vous, vous savez !
Vous êtes même capable de dater précisément l’année du Pick oil !
En 2006
Bravo !
Vous aussi, continuez dans vos certitudes !
Patrick Pouyanné est aveugle
Mais vous, vous savez !
Vous êtes même capable de dater précisément l’année du Pick oil !
En 2006
Bravo !
Vous aussi, continuez dans vos certitudes !