Rare sont les auteurs qui envisagent la fin de l’automobile individuelle, mais ils existent. Serge Mongeau* va jusqu’au bout de sa recherche de la simplicité volontaire. Mais il articule de façon superficielle actions individuelles et décision collective. Nicolas Hulot** posait la question d’une politique publique de façon précise. Michel Sourrouille*** va encore plus loin et envisage un gouvernement écolo.
Serge Mongeau : « Une fois encore, nos gouvernements font preuve de manque de vision ; on répare les infrastructures routières qui se détériorent, on cherche les moyens de diminuer les bouchons de circulation, on encourage le remplacement des moteurs à combustion par des moteurs électriques… Bien évidemment, avec la fin du pétrole bon marché, l’ère de l’automobile s’achève et il faut dès maintenant repenser notre civilisation sur un autre modèle. Il ne s’agit plus de sauver l’automobile, il faut passer aux actes pour se donner une société où celle-ci n’a plus sa place. Le changement ne sera pas facile, pour beaucoup de gens la vie ne peut plus se concevoir sans automobile. L’automobile est entrée dans nos mœurs, elle a conquis une partie importante de notre imaginaire. Comment en être autrement avec cette publicité agressive qui joue sur tous les tableaux et trouve le moyen de faire vibrer, sexualité, puissance, liberté… On oublie que cette liberté se paie par de longues heures de travail (pour acheter son véhicule et le faire bouger). Il faut intervenir dans l’aménagement du territoire, s’organiser pour diminuer les besoins de déplacement, rapprocher les gens de leur travail (ou le travail des gens), multiplier les services de proximité et les lieux de convivialité, rendre les villes plus agréables à vivre pour qu’on n’ait pas à en sortir pour se retrouver près de la nature, etc. En d’autres termes, il faut que les déplacements indispensables soient plus courts, plus agréables à faire à pied ou en bicyclette. C’est dans cette perspective que nous devrions envisager tout investissement dans nos infrastructures routières, scolaires, industrielles, etc. Évidemment toutes ces décisions relèvent des pouvoirs publics. Mais cette évolution ne se réalisera pas sans une importante mobilisation populaire… qui ne pourra se mener sans implication de militants convaincus et convaincants. Des gens cohérentes, qui ont déjà eux-mêmes choisis de faire le passage à une société sans auto. »
Nicolas Hulot : « Moteur du dynamisme économique et de la mobilité individuelle, le trafic routier se présente en même temps comme une des causes principales du fameux effet de double ciseau : raréfaction de la ressource pétrolière d’une part et aggravation de l’effet de serre d’autre part. Il n’y a pas de mystère, c’est à la déconstruction de ce monopole routier qu’il faut travaille. Il faut diminuer la puissance des automobiles mises en vente pour les rendre conformes aux limitations de vitesse (qui sont aussi des exigences de sécurité). Comme la réglementation technique des automobiles relève de la législation européenne, c’est au niveau de l’Union européenne que la décision doit être prise. A l’évidence, tous les États européens sont soumis aux mêmes impératifs de changements climatiques et de raréfaction des ressources pétrolières. Cette mesure pourrait s’accompagner d’une réduction de la vitesse maximal autorisée, la France faisant partie des pays européens où elle est la plus élevée. La vérité des prix doit aussi s’appliquer à l’automobiliste avec la restauration de la vignette, impôt écologique par excellence. Depuis sa suppression incohérente, de timides initiatives ont été prises dans ce sens. Mais leur aspect dissuasif reste dérisoire. On peut offrir aux communes la possibilité légale d’instaurer un péage urbain. On doit aussi mettre en place un péage kilométrique pour les poids lourds, comme en Allemagne et en Autriche. »
Michel Sourrouille propose d’instaurer un ministre de la relocalisation et de la mobilité : « Il y a urgence de sortir du tout routier, ce qu’on pourrait appeler dévoiturage, le covoiturage n’étant qu’un intermédiaire particulier pour arriver bientôt à une société post-carbone. Il est bien évident que les quads, jet ski et autres gadgets motorisés seront interdits de circulation un jour ou l’autre. L’abandon de la voiture individuelle se fera dans la douleur, mais c’est nécessaire. La construction en chaîne des Ford T dans les années 1910 a été la plus grande catastrophe du XXe siècle. La construction automobile nécessite l’aliénation par le travail à la chaîne et repose sur la productivité qui crée le chômage, cela facilite l’urbanisation sauvage, la stérilisation des terres par un réseau routier sans limites, la multiplication des déplacements par la distance que l’automobile a mis entre domiciles et lieux de travail, entre zones de production et centres commerciaux, entre espaces de vie et destinations du tourisme. Cela implique aussi l’épuisement du pétrole, ressource non renouvelable, et l’augmentation de l’effet de serre, donc un changement climatique. Le paradigme fordiste, c’est-à-dire cet équilibre entre la production de masse grâce au travail à la chaîne et la consommation de masse autorisée par l’augmentation des salaires, repose sur l’hypothèse absurde d’une humanité hors sol, disposant de ressources naturelles illimitées et gratuites. Le fordisme n’aura été qu’une parenthèse historique, il faudra expliquer cela à la population. »
* « S’indigner, oui, mais agir » de Serge Mongeau (écosociété 2014)
** « Le pacte écologique » de Nicolas Hulot (calmann-lévy 2006)
*** « L’écologie à l’épreuve du pouvoir » de Michel Sourrouille (Sang de la terre 2016)
Bonsoir monsieur Barthès.
Si les dividendes entraîne des créations d’emplois, ils en détruisent d’autres en compensation, et les pertes d’emplois sont supérieures aux gains d’emplois. L’argent mis dans les portefeuilles des milliardaires, c’est de l’argent qui n’est pas mis dans le financement de la répartition du travail sans diminution de salaire.
Il ne faut pas croire que les énormes revenus nets des milliardaires finissent indirectement par se retrouver dans le porte-monnaie de toute personne. Les énormes revenus des milliardaires profitent économiquement aux milliardaires eux-mêmes, et c’est tout.
Concernant la « disparition de ces gens », je vous signale que je prône, non pas de mettre à mort les capitalistes riches à milliards, mais simplement de leur reprendre ce qui leur a été illégitimement offert.
Concernant le risque, les gens à qui vous faîtes référence ne sont que les petits actionnaires, c’est-à-dire la majorité en terme de têtes mais pas en terme de frique. Soyez donc Serge Dassault, et vous disposerez d’actions partout, ce qui fait que quand une entreprise à vous fera faillite, d’autres entreprises à vous gagneront de toute façon à cette faillite (toute entreprise existante sera sous votre propriété), et donc dans le cas le moins bon pour vous, votre gain sur spéculation sera au moins aussi élevé que les taux des épargnes dites sécurisée. Ce n’est pas pas « quitte ou double », mais « simple ou double, rien à perdre ».
Donc les dividendes des grands actionnaires ne sont pas moins important que ce que je laisse entendre, et les possédants que sont par exemple Dassault, Bolloré, Gates, le couple Badinter, Mital… ne prennent aucun risque .
Vous écrivez : « A quelques exceptions près, la rentabilité d’une entreprise dépassent rarement durablement quelques pour cent ».
En fait, il se trouve que le « à quelques exceptions près » découle du fait que parmi les gens officiellement considérés comme actionnaires, la minorité la plus riche est aussi majoritaire en terme de thune possédée. Donc ce sont ces « quelques exceptions près qui font la différences et qui suffisent à faire passer la moyenne arithmétique bien au delà de la médiane.
Donc que les profits soient largement suffisants pour la réalisation de la proposition de @Michel C qui consiste à prendre en compte le temps de déplacement dans le temps de travail demeure bel et bien valable.
Un dernier mot au sujet du culte de la sacro-sainte bagnole.
Dans mon premier commentaire j’évoquais Ivan Illich et je sais que Biosphère le prend souvent en référence.
Il n’y a pas longtemps j’ai parlé du concept de « contre-productivité » , développé par Illich .
Celui-ci a également inventé le concept de « vitesse généralisée ». Il s’est « amusé » (et moi-aussi) à calculer la vitesse « réelle » d’une bagnole (une machine servant à se déplacer, plus vite qu’à pied, qu’à vélo… bref à soit-disant gagner du temps).
Dans ses calculs , en plus du temps passé dans le tas de ferraille, à rouler, ou à l’arrêt dans les embouteillages, au feux rouges … il a intégré le temps passé à travailler pour la payer, payer l’essence, l’assurance et tutti quanti.
A son époque (début 70) cela représentait une vitesse de 6 km/h.
Aujourd’hui, compte-tenu des éléments actuels, ça nous donne environ 20 km/h . Soit la vitesse d’un vélo.
Mais quand la bise fut venue… quand l’essence coûtera disons 10 € le litre… et que le sacro-saint pouvoir d’achat sera divisé… disons par 3. Alors là déjà , 152 H de tripalium par mois suffiraient à peine à faire 500 bornes avec la bagnole (6000 par an). Mais hélas, comme nous aurons aussi toujours besoin de manger etc… alors nos sacro-saintes bagnoles ne rouleront pas plus vite que les escargots. (à vos calculettes)
Evidemment Didier Barthès, je ne comptais pas vous faire un cours d’économie ou de gestion d’entreprise, mais seulement rappeler quelques fondamentaux, notamment l’énergie. Et que ce ne sont pas les euros ou les dollars qui font tourner les machines, et que ce ne sont pas non plus eux qui nous nourrissent.
En reprenant l’étymologie, l’économie c’est la gestion de la « maison » (l’écologie étant sa connaissance). Partant du principe que nous ne pouvons bien gérer que ce que nous connaissons, l’écologie prime donc sur l’économie.
L’écologie repose sur de nombreuses sciences dites « dures » (physique, chimie, biologie…), ces sciences nous démontrent qu’on ne pourra jamais mettre 13 oeufs dans une boite de 12 etc. Par contre en économie, on sait bien qu’on peut parfaitement créer de la « richesse », des « valeurs »… à partir de rien. Distribuer des euros ou des dollars sans rien de concret en échange est parfaitement possible, c’est juste un choix politique.
Bonjour Michel C
Mais je suis d’accord avec vous, l’économie n’est pas une science, c’est un champs d’étude des activités humaines portant sur la production, la répartition et la distribution des biens et services que réalisent les humains.
Le fait que cela n’ait pas un caractère « scientifique », en réalité comme tout ce que l’on nomme « sciences humaines », n’enlève rien au fait qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, comme par exemple distribuer plus que l’on ne produit. Oui ça c’est une loi incontournable et je ne me sens pas prisonnier d’un modèle de pensée en la répétant.
Il n’y a pas que des coutumes et des croyances , il y a bien des réalités matérielles et l’on ne peut pas tout faire.
En ce qui concerne les modèles économiques et les mathématiques qui y sont associés, je ne sais s’ils trompent grand monde. J’en ai fait beaucoup durant ma formation mais ensuite je n’ai jamais vraiment vu un dirigeant d’entreprise fonctionnant principalement à partir de ce type de raisonnement. Les analyse au millième de pourcent, les raisonnements sur des dérivées au delà du premier degré, les réflexions sur les élasticité diverses entre prix et demande, sont en réalité abordées succinctement quand on doit prendre des décisions concrètes, on raisonnent d’abord sur les ordre de grandeurs, et l’on utilise plutôt ces modèles pour justifier à l’extérieur les décisions prises. Le fond de l’économie, décrite comme au début de mon petit mot est sans doute pour l’essentiel contenu dans les texte les plus anciens, (Riccardo, Smith, Say, ou quelques autres par exemple) le reste c’est un peu du décors ou de la superstructure au mieux.
Autre point important bien entendu, l’activité humaine, l’économie, (au sens des actes et non de l’étude cette fois) est bien entendu contrainte par l’écologie, elle en est une petite partie, sans planète vivable tout cela n’existe pas
Bonjour Invité 2018,
C’est un point peut-être sur lequel nous avons une analyse différente, je ne crois pas moi que le montant des dividendes ou que l’existence de quelques « super riches » changent quoi que ce soit à la marche du monde. Leur argent, par définition, est soit réinvesti soit dépensé ce qui entraine des créations d’emplois. De telles disparités de revenus sont moralement choquantes mais elles ne changent pas grand chose et la disparition de ces gens n’enrichiraient pas les 7 milliards d’humains
En ce qui concernent les dividendes, non ils ne sont pas si importants que vous croyez. Achetez quelques actions (juste pour voir) et vous constaterez que si tous les ans en dividendes vous récoltez 1 ou 2 % de ce que vous avez misé ce sera déjà pas mal. Si vous ajoutez à cela les frais et les risques de tout perdre vous verrez que la situation n’est pas si simple
A quelques exceptions près, la rentabilité d’une entreprise dépassent rarement durablement quelques pour cent
Bonjour
Et pourtant Didier Barthès , sans vouloir vous froisser, il me semble bien que vous êtes vous-aussi prisonnier de ces croyances économiques, que vous avez tendance à prendre pour des lois incontournables.
L’économie n’est pas une science exacte. Même si elle s’est bardée aujourd’hui de super-modèles mathématiques et d’algorithmes, l’économie reste une science humaine, ou « molle »… comme l’est la croissance actuelle. Bref, il n’y a pas de lois naturelles en économie, il n’y a que des coutumes et des croyances. C’est ainsi que la coutume des petits coquillages qui servaient d’échange, a depuis longtemps laissé place aux monnaies.
C’est ainsi que les bénéfices, ne parlons même pas des profits, sont maintenant perçus comme le « moteur » d’une entreprise. Exactement comme l’est la carotte qui fait avancer le bourricot. Eh bien, c’est tout ça qui est à déconstruire.
Pour avancer … le bourricot, ou la bagnole, n’a besoin que d’une chose. D’ énergie !
Ceux qui ont hâte de se remettre » en marche » feraient bien d’en être convaincus.
Bonjour monsieur Barthès.
Je vous signale que si on cessait d’accorder aux grands actionnaires d’énormes dividendes, il serait financièrement possible que sans que des gens qui eussent sacrifié leur confort de vie subissent quelque injustice ni que quelque entreprise coulassent ni le licenciement de qui que ce fût, l’idée proposée par @Michel C et consistant à prendre en compte le temps de déplacement fût mise en oeuvre.
Pour engraisser la richesse des grands patrons, on maintient les salaires horaires généraux scandaleusement bas. Donc que ces derniers augmentent massivement (laquelle augmentation massive serait une conséquence de la prise en compte des instants affectés aux déplacements des salariés), serait profondément non-immoral, et n’est aucunement incompatible avec le fait que tout citoyen ait le droit d’avoir un emploi qui permette de vivre correctement.
Bonjour Michel C,
Mais on ne peut pas, la rentabilité d’une entreprise n’est pas une donnée sur laquelle on peut s’assoir, fut-ce en la qualifiant de sacro sainte.
Il est rare qu’une entreprise fasse des profits correspondant à 50 % de sa valeur ajoutée (quand c’est quelques pour cent c’est déjà très bien) , donc si l’on paye les gens pendant leur temps de transport et que ce transport représente une fraction significative du temps de travail…. l’entreprise coule.
On se place toujours du point de vue du salarié, mais il faut pouvoir sortir des salaires tous les mois pour payer tout le monde, c’est une lourde responsabilité et certains échouent (les employés en ce cas se retrouvent au chômage), on ne peut pas faire l’impasse là dessus et je ne pense pas être prisonnier d’une grille de pensée en le soulignant.
Mais justement Didier Barthès… 4 heures de transport , il y a un truc qui cloche !
Alors peut-être… je dis bien, peut-être, qu’en commençant par mettre ces 4 heures sur le compte de la sacro-sainte rentabilité de l’entreprise, alors les imaginaires se mettraient à mouliner…
Quant aux chanceux qui habitent près de leur boulot, avec 4 heures de tripalium par jour… ils auraient du temps pour faire plein de choses à côté. Des choses bien utiles notamment.
Mais bon je sais… tout ça ne rentre pas dans le cadre des grilles de pensées actuelles.
L’idée est généreuse mais on ne peut rendre l’entreprise entièrement responsable de la distance à laquelle se trouvent ses salariés. Si quelqu’un a deux heures de route aller et deux heures retour, on ne peut pas le payer pour 4 h de transport et ne le laisser qu’en travailler 4 autres, la rentabilité de l’entreprise en prendra un coup. Et puis ce serait injuste pour les gens qui ont sacrifiés leur confort de vie pour se trouver près de leur travail.
L’idée que vous @Michel C prônez et qui suggère de compter dans le temps de travail le temps passer pour aller et revenir du boulot est très bonne.
Il faut comme vous dîtes décoloniser les imaginaires, et donc cesser de croire que cette forte intensité de travail, laquelle intensité génère le tout-bagnole, ne soit pas incompatible avec toute réduction de la pollution.
En effet Didier Barthès : « Aujourd’hui il est impensable qu’un décroissant soit élu à la présidence ». Alors comme toujours et comme pour tout… on fait ce qu’on peut et avec ce qu’on a. Autrement dit, peu de chose. Ceci dit, on peut toujours se faire croire que c’est mieux que rien, c’est d’ailleurs ce que je dis souvent. Hélas , cette expression a elle aussi ses limites.
Pour aller dans votre sens Invite2018 … on pourrait commencer par compter dans le temps de travail, le temps passé pour aller et revenir du boulot. Moi-même j’ai toujours considéré qu’à partir du moment où je passais ma porte le matin, je n’étais déjà plus libre. Et ceci malgré le fait que je n’ai jamais bossé à plus de 10 minutes à vélo de chez moi.
Je le redis… l’urgence, à condition qu’il ne soit pas trop tard… bref la solution, si solution il y a … c’est de commencer par décoloniser les imaginaires.
Pour pouvoir mettre en oeuvre l’indispensable dé-voiturage, il faudra développer massivement les transports en commun et que sans perte de salaire le temps de travail soit fortement réduit, forte réduction sans laquelle la nécessaire diminution des déplacements ne sera pas possible
Le « dévoiturage » est un exemple parmi d’autres de ce que nous pourrions faire doucement et volontairement ou de ce qui nous sera imposé par la confrontation aux limites de la planète si nous ne le décidons pas nous même.
Cela dit, si nous étions peu nombreux sur la Terre, la voiture serait un moyen bien pratique de transport, sauf pour les courtes distances où le vélo est meilleur, c’est de loin ce qu’il y a de plus souple, mais c’est incompatible dans la durée avec le monde d’aujourd’hui.
Aujourd’hui il est impensable qu’un décroissant soit élu à la présidence de la République. Ca, c’est une chose qui prendra du temps, en fait l’effondrement subi, risque de se produire bien avant.
Entièrement d’accord, » il faudra expliquer cela à la population. » Et d’abord à Macron ! Bon courage !
Avec toute la « raison » qui le caractérise si bien (un jour il y croit, le lendemain il se désole…) , que notre brave Nicolas Hulot aille donc lui expliquer, à Macron !
Qu’il aille donc lui parler de Illich de Charbonneau et Compagnie, qu’il aille donc le convertir, comme il a tenté de convertir l’autre amateur de voitures de course et de beaux costumes.
Mais surtout qu’il le fasse discrètement ! À l’Élysée, à la Rotonde , là où il voudra, mais qu’il se fasse discret celui-là aussi.