Sur une planète saturée d’Homo sapiens, il nous paraît raisonnable de permettre la contraception et l’avortement. Pourtant le pape François évoquait le 13 janvier la culture du déchet : « Malheureusement, ce ne sont pas seulement la nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchet, mais souvent les êtres humains eux-mêmes, qui sont “jetés” comme s’ils étaient des “choses non nécessaires”. Par exemple, la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur. » Pourtant le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy veut une loi restreignant l’avortement aux seuls cas de viols et de mise en danger physique ou psychique de la femme. Pourtant en France une « marche pour la vie » a eu lieu le dimanche 19 janvier*. Les slogans ? L’IVG est un « attentat à la dignité humaine » et un « « génocide médical ». Leurs sweat shirts proclament « j’aime la vie ». Mais quelle vie ? Quelle vie sur une planète surexploitée, polluée, surpeuplée ? Quelle place laisse-t-on aux autres espèces dont nous prenons de plus en plus rapidement tout l’espace ? Aimer la vie à n’importe quel prix n’est pas aimer.
Ces militants pro-life ne sont certainement pas des écolos. Leur attitude applique sans réfléchir l’impératif biblique « croissez et multipliez », donnant à l’espèce humaine un droit exorbitant de pouvoir se développer en nombre bien plus que les capacités des écosystèmes le permettent. Ce tour de force ne peut réussir durablement ; un jour ou l’autre, les guerres, les famines et les épidémies ponctionnent le surplus de vies humaines. Cela veut dire qu’augmenter indûment le nombre de vies, c’est nécessairement augmenter le nombre de morts. Or, si des pays interdisent encore l’IVG, aucun ne s’interdit la guerre. Ce ne sont pas les néo-malthusiens qui sont des fascistes, ce sont ces intégristes qui n’ont d’autres arguments percutants que l’usage de la violence verbale ou même physique contre tous ceux qui veulent pour leurs enfants une vie digne d’être vécue.
A part une référence à un dieu qui n’a absolument rien dit (ni rien à dire) sur l’avortement, ces militants anti-avortement manifestent contre la dignité de la femme, contre le fait de pouvoir choisir le nombre de ses enfants et de les accueillir dans un monde qui les attend. Ils ne sont pas pour l’épanouissement des enfants qui, forcés de vivre, ont de forte chance de ne plus savoir ce que vivre veut dire. Ils ne représentent rien du tout, à part leurs présupposés et leur absence d’analyse. Nous ne pouvons que leur conseiller de lire René Dumont, un malthusien éclairé. Et de se mettre à l’écoute de la Nature, ce dieu incarné.
* Le Monde.fr | 19.01.2014, Manif anti-IVG : « On souhaite que la France prenne exemple sur l’Espagne »
Moralité: réduire drastiquement les allocs, incitation à la prolifération, différentielle ou pas. Ce qui évitera aussi la naissance du troisième qui n’est là que pour payer le crédit immobilier dans les banlieues résidentielles ( ceci expliquant la majorité de familles de 3 ou 4 enfants dans ces quartiers).
@biosphere :
les étrangers (hors Europe) ont bien plus de familles nombreuses que les Européens /FDS et constituent une menace réelle de submersion démographique : le bon sens commande de les discriminer en cette matière en leur appliquant des mesures antinatalistes bien plus dures que celles appliquées aux FDS .
Les anti IVG sont plus guidés par la crainte du différentiel de natalité entre les immigrés (muz et noirs à natalité lapiniste) et les natifs à la faible natalité .
Ils craignent la submersion démographique et je peux les comprendre sans partager leur thèse !
En tant que malthusien, je souhaiterais des mesures antinatalistes draconiennes à l’ encontre des étrangers au taux de reproduction affolant plutôt que la limitation de l’ IVG .
@ ludvigvonprinn
Pourquoi faire une différence entre une politique de maîtrise de la fécondité pour les « étrangers » et une autre pour les ressortissants d’un pays ?
Il y a bien des familles nombreuses dans toutes les catégories d’une population…