Le gouvernement a annoncé un nouveau débat national sur la gestion des déchets radioactifs. On sait déjà que cela ne servira à rien, il y aura les partisans de l’enfouissement à Bure et ceux qui réclament d’autres solutions, les envoyer sur la Lune ou sur Mars, les mettre en subsurface, etc. L’expert Bernard Laponche* tient de son côté le même discours que le Français moyen : « Pas de problème avec nos problèmes, la science trouvera dans le futur le moyen de nous débarrasser des déchets nucléaires ». C’est la même démarche qui dit qu’on va trouver plus tard, on sait pas quand mais on en est sûr, des alternatives aux combustible fossiles, le moyen facile de fabriquer des steaks artificiels, les algorithmes qui vont nous empêcher de mourir, etc. » On ne peut pas élaborer une alternative crédible à partir de tels prémices, la confiance aveugle au progrès technique qui va nous sauver un jour… Quand on voit un polytechnicien, docteur ès sciences en physique des réacteurs nucléaires et docteur en économie de l’énergie attendre le miracle, on voit bien que la filière nucléaire de production d’électricité était une voie sans issue. Restons-en à son constat : « Il n’existe pas à l’heure actuelle de solution satisfaisante » ! pour la gestion de ces déchets à haute activité et à vie longue.
Bernard Laponche précise sa pensée : « Au vu des progrès de la recherche dans tous les domaines pendant les quatre-vingts ans qui nous séparent de la découverte de la fission nucléaire, je pense qu’il y a de fortes chances que la recherche soit capable de découvrir une solution satisfaisante pour la gestion des déchets bien avant deux ou trois siècles. » De notre côté nous ne constatons aucun progrès technique véritablement à l’échelle humaine et parfaitement adaptée aux possibilités de la biosphère. C’est l’épuisement des ressources naturelles, la pollution durable et la désorganisation de notre organisation sociale qui prédomine avec les conséquences de la techno-science.
Oui, l’enfouissement dans l’argile à 500 mètres sous terre est une décision périlleuse, définitive et irréversible. Oui, l’entreposage à sec en subsurface, c’est-à-dire près de la surface, serait une décision périlleuse, définitive et irréversible. Il est en effet impossible de garantir la maintenance d’un tel site sur une durée de plusieurs siècles. Notons qu’il faudrait aussi surveiller pendant au moins trois cents ans les stockages en surface qui existent déjà pour les déchets de faible activité, durée nécessaire pour que la décroissance de leur radioactivité permette de les considérer comme inoffensifs. Trois cents ans, l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle est prévu pour dans moins longtemps ! Dans tous les cas, on impose aux générations futures une pollution du sol dont elles vont très probablement pâtir, sans aucun moyen d’agir. Quels que soient les dispositifs imaginés pour informer nos lointains descendants de la présence d’un stockage de déchets nucléaires, il est à craindre que, dans quelques milliers d’années, on ne saura pas décrypter les hiéroglyphes mis en place. Avec Cigéo, les générations futures vont faire face à un risque « inacceptable ». Mais comme les jeunes d’aujourd’hui s’en foutent déjà complètement de la radioactivité, à plus forte raison les enfants de leurs enfants. Ainsi va le monde, un pays d’aveugles où les borgnes ne sont même pas les rois, où les fous comme Trump, Erdogan ou Kim Jong-un mènent la danse. Et comme le gouvernement Macron veut vendre six réacteurs nucléaires français de type EPR à l’Inde, on voit que la folie est bien partagée.
* LE MONDE du 29 mars 2018, « Enfouir les déchets nucléaires est la pire des solutions »
Biosphère semble dépité, désespéré, désillusionné… et du coup les commentateurs désertent. Allons allons, il faut po-si-ti-ver ! il faut garder la positive-attitude ! Comme dit la célèbre devise : » S’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème. » (Professeur Shadoko)
Et puis il faut arrêter d’employer les mots à tort et à travers, sinon c’est la porte ouverte au grand n’importe quoi, c’est très important les mots !
Les déchets nucléaires, no problem ! La preuve, et d’un on continue à en générer, toujours plus. Et de deux, tous comptes faits on constate que pas grand monde ne s’en préoccupe ou s’en émeut. Surtout pas nos jeunes cons-uméristes. L’enfouissement à 500m, le stockage en surface, l’immersion au fond de la mer, l’envoi sur Saturne ou je ne sais où… tout ça sont des solutions tout à fait satisfaisantes et acceptables.
Biosphère semble dépité, désespéré, désillusionné… et du coup les commentateurs désertent. Allons allons, il faut po-si-ti-ver ! il faut garder la positive-attitude ! Comme dit la célèbre devise : » S’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème. » (Professeur Shadoko)
Et puis il faut arrêter d’employer les mots à tort et à travers, sinon c’est la porte ouverte au grand n’importe quoi, c’est très important les mots !
Les déchets nucléaires, no problem ! La preuve, et d’un on continue à en générer, toujours plus. Et de deux, tous comptes faits on constate que pas grand monde ne s’en préoccupe ou s’en émeut. Surtout pas nos jeunes cons-uméristes. L’enfouissement à 500m, le stockage en surface, l’immersion au fond de la mer, l’envoi sur Saturne ou je ne sais où… tout ça sont des solutions tout à fait satisfaisantes et acceptables.