Vous trouvez les villes trop denses, trop vastes, trop peuplées ? Qu’on y étouffe, qu’on y est un peu trop collés-serrés, surtout sur le goudron par ces fortes chaleurs ? Vous n’avez encore rien vu, dixit Gégoire Allix*. Dans les trente prochaines années, deux milliards de personnes supplémentaires vont s’entasser sur la planète : 7,7 milliards d’humains aujourd’hui, 9,7 milliards en 2050. Cette inflation démographique se conjugue avec l’urbanisation du monde : 4,2 milliards d’urbains en 2019, 6,7 milliards annoncés en 2050… Les deux tiers de l’humanité vivront alors dans des villes, contre 55 % aujourd’hui. Les pays qui vont connaître les plus fortes croissances de leur population sont aussi pour beaucoup ceux où les infrastructures urbaines sont les moins développées, et où s’annonce un exode rural massif. En Egypte, la population urbaine va passer de 43 à 85 millions d’habitants ; en Indonésie, de 153 à 234 millions. Le Caire et Djakarta ressemblent déjà à des enfers urbains. Comment fournir à un rythme soutenu logements et emplois, assurer eau potable et alimentation, lutter contre les mafias de la drogue et la corruption ? La réponse est simple : c’est impossible.
Mais ce journaliste ne sait pas ce que cohérence intellectuelle veut dire. Il précise d’abord que des pays surpeuplés ne peuvent faire face à une bidonvilisation galopante, mais il conclut que le mouvement vers les villes donne un meilleur accès à l’éducation et une amélioration du mode de vie. Ce n’est pas de l’optimisme, c’est un déni des réalités, une dissonance cognitive. Un journaliste digne de ce nom prendrait la problème à sa racine et parlerait de l’absence de planning familial dans trop de pays, de l’absurdité d’une urbanisation de masse, du nécessaire maintien des ruraux dans leur territoire d’appartenance. Il ferait du malthusianisme, mot qui n’est pas un gros mot… Il devrait lire la biographie de René Dumont, agronome et présidentiable écolo en 1974 :
Toute sa vie, l’agronome René Dumont s’obstina à rendre compte de cette évidence qui lui avait sauté aux yeux en 1930, sur les bords du fleuve rouge : l’expansion démographique est en train de miner la planète. Dans son livre La culture du riz dans le delta du Tonkin (1935), il dénonçait l’« erreur monstrueuse des autorités coloniales françaises que constitue l’extension à l’Indochine de la loi du 31 juillet 1920 réprimant la provocation à l’avortement et la propagande anticonceptionnelle ». A la différence de tous ceux qui annonçaient la « défaite de Malthus », l’observateur inlassable des réalités de terrain n’a cessé de constater que « la fécondité galopante ne fournit pas de main d’œuvre mais un surplus de bidonvilles. » Lui qui avait prédit que la misère des campagnes créerait celle des villes assiste, impuissant au développement de la bidonvilisation, ce qu’il appelle une « déséconomie d’échelle », absolument ingérable : « Mexico est le cancer du Mexique et Dakar celui du Sénégal. » En Afrique, dès 1962, c’est à l’idée dominante qui veut que le continent soit sous-peuplé que Dumont s’oppose en juxtaposant deux chiffres : 3 % de croissance démographique contre 1 % de croît agricole. En 1965, Boumediene déclare en s’emparant du pouvoir qu’à la fin du siècle l’Algérie sera une grande puissance grâce à ses 40 millions d’habitants. Dumont lui fait tenir immédiatement un message : « Sur 40 millions d’Algériens, il y aura 39 millions de miséreux et 1 million de privilégiés. » Dumont estime que les conditions actuelles de dénuement économique et de crises écologiques posent le problème démographique dans des termes différents de ceux qu’a connus l’Europe : « C’est quand la population s’emballe que s’amplifient les dégâts du productivisme, compromettant les moyens mêmes de production ». On n’a plus les capacités d’assurer les conditions du décollage économique. La vérité oblige aujourd’hui à reconnaître que la natalité n’appelle pas la richesse et le développement n’est pas au rendez-vous pour contenir la natalité.
* LE MONDE du 28 juin 2019, « Sur les deux milliards de Terriens en plus en 2050, la moitié vivra dans un bidonville »
« Je pense aussi que nous devrions d’abord essayer de comprendre ce qui attire tout ce monde vers les villes. Pour commencer, chez « nous » en France, comment la démographie »
Par la venue en masse de « migrants » dans les villes + les naissances immigrées ( taux de natalité des immigrés afromuzz est élevé ) en ville.
Les étrangers (il)légaux recherchent avant tout à vivre en ville car ils peuvent y retrouver en nombre des gens de leur famille ou de leur nationalité voire un travail
Le Français de base aurait plutôt tendance à quitter les grandes villes ou même le pays : amazing , isn’ t it ?
Merveilleuse diversité et enrichissement croissant à mesure que l’ envahisseur accroît son nombre !
Mais bien évidemment ! Comment ai-je pu ne pas comprendre ça ? C’est encore à cause des « migrants » que ce taux de population urbaine augmente et que les campagnes se vident.
» Ils quittent un à un le pays, Pour s’en aller gagner leur vie, Loin de la terre où ils sont nés, Depuis longtemps ils en rêvaient, De la ville et de ses secrets, Du formica et du ciné. Les vieux ça n’était pas original, Quand ils s’essuyaient machinal, D’un revers de manche les lèvres. Mais ils savaient tous à propos Tuer la caille ou le perdreau Et manger la tomme de chèvre. Pourtant que la montagne est belle [etc. etc] »
Et maintenant c’est vrai, les français préfèrent aller habiter (dormir) loin des villes. Les néo-ruraux veulent les avantages de la campagne (moins de bruit, moins d’impôts, moins de … etc.) et en même temps ils ne supportent pas les inconvénients (mauvaises odeurs, de glyphosate ou de bouses de vaches, chant du coq le dimanche au petit matin, etc.)
Là c’est du pas du Ferrat, mais du Souchon : » Elle me dit que je pleure tout le temps, Que je suis comme un tout p’tit enfant, Qu’aime plus ses jeux, sa vie, sa maman. Elle dit que je pleure tout le temps, Que je suis carrément méchant, jamais content. Carrément méchant, jamais content. »
Sur BIOSPHERE on nous rappelle régulièrement les chiffres de l’intensité de « l’Explosion Démographique ». Faut savoir brave gens, que nous sommes aujourd’hui près de 8 milliards d’humains sur Terre ! Que nous étions 2,5 milliards en 1950 ! Et seulement quelques millions du temps de Jésus … et zéro il y a quelques millions d’années. Forts de leur « sciences » les amateurs de courbes spécialistes d’exponentielles nous disent qu’en 2050 nous serons tant, en 2100 ce sera TANT , et il y aura X terriens ici, et X’ là , etc. etc. Trop forts ! Même pas… je pense qu’ils bossent avec Madame Irma.
Je pense aussi que nous devrions d’abord essayer de comprendre ce qui attire tout ce monde vers les villes. Pour commencer, chez « nous » en France, comment la démographie « galopante » pourrait-elle expliquer cette augmentation du pourcentage de la population urbaine ? (60% en 1960 et 80 ou 85% aujourd’hui). Autrement dit, les villes grossissent, toujours plus, et en même temps… les campagnes se vident. POURQUOI ?
L’air serait-il plus agréable, en ville ? Les patates pousseraient-elle mieux, sur le béton et l’asphalte ? Ne vous moquez pas, je ne fais que chercher à comprendre : POURQUOI ?
Bien sûr tout est lié, et partant de là on peut soutenir n’importe quelle théorie, comme récemment cette extravagante (si ce n’est « écoeurante ») déclaration du GIFAS : « En connectant des milliards de personnes à travers le monde, le transport aérien permet un monde meilleur et plus prospère » , autrement dit l’avion c’est bon pour la planète !
De la même façon on peut soutenir ici que c’est parce que les maternités se situent principalement en ville, que tous ces gens en grand besoin d’enfanter se précipitent vers les villes. Cette théorie explique également POURQUOI on ferme les petites maternités et les petits hôpitaux en milieux ruraux.
De son côté BGA nous propose une autre théorie, la pénurie des matières premières explique la croissance des bidonvilles. Pourquoi pas … On peut soutenir aussi que c’est l’augmentation des déchets qui est à l’origine de la mode du recyclage, et qui explique que c’est aujourd’hui « tendance » de loger dans des cabanes en carton. Ce qui est super aujourd’hui, c’est que qu’on peut croire tout et n’importe quoi, ce qui nous arrange le mieux. De ce côté là tout est permis.
Dans beaucoup d’endroits du globe, faute de pouvoir obtenir des ressources naturelles pour bâtir des logements à tous leurs habitants, alors oui du fait qu’un grand nombre d’individus se retrouvent sans logement, ils créent des bidonvilles !
Par contre on ne manque pas de ressources naturelles pour construire toujours plus de routes, de tours démesurées, d’aéroports, de zones commerciales, de logements de vacances etc. etc. Rien que « chez nous » en France, combien de sans abris et de mal logés ? Et en même temps, combien de logements vides les 3/4 de l’année ? Et combien de petits et de gros bourgeois disposant de logements 2 ou 4 voire 10 fois trop grands ?
Ce n’est pas parce qu’1 % population française gêne et se goinfre, que les 99% de la population restante doivent subir les désagrément de l’immigration ! Les excès du 1% ne justifie absolument rien !
1 % qui se goinfrent ? Et 99 % qui subissent ? Et ça « chez nous », en France ? Mais d’où sortent ces chiffres farfelus ?
En tous cas, pendant qu’on cause de ça et en attendant, ça n’explique toujours pas POURQUOI en France et partout dans le monde, les villes grossissent, toujours plus, et qu’en même temps les campagnes se vident. Toujours plus de béton, d’asphalte et d’acier ! D’un côté toujours plus de constructions aussi démesurées qu’obscènes, de tours jamais assez hautes, et de l’autre toujours plus de bidonvilles et de ruines. Et là-dedans, toujours plus de gens évidemment.
Moins de population (division de la population actuelle par un facteur 4 : on peut toujours rêver ) = moins de pollution = moins de voitures / camions = plus d’ espace vital = reforestation massive = retour de la biodiversité = moins d’ ouvrages d’ art et de route = Moins de coûts et d’ endettement = autarcie alimentaire et énergétique = meilleure vie !!
@Bga80 :
il existe des individus affiliés au libéralisme le plus extrême appelés « cornucopiens » qui croient que les ressources terrestres suffiront pour couvrir les besoins des humains : ils sont opposés au réalisme malthusien et refusent le contrôle démographique .
Ils pensent aussi que la technologie , triomphante dans leur esprit , viendra à bout de toutes les difficultés que dame nature mettra sur la route des bipèdes .
Un dénommé « Spartacus » , libéral pur et dur , défend ces thèses absurdes sur le site Agoravox .
Ces zigues pensaient prélever les métaux rares directement sur des météorites / astéroides
en s’ y accrochant ===> ces gars semblent ne pas jouir pas de toutes leurs facultés mentales
Et attend ! J’ai oublié de marqué un truc vraiment très drôle dans mon commentaire, c’est à se plier en 4 ! (j’en ai encore mal aux côtes)
Alors sur le site de Solidarité et Progrès a été publié, je cite « »Vidéo : La croissance infinie : c’est pas impossible » »
Je vous invite à regarder la vidéo, on rigole bien, car le mec y croit en plus !
Bah ! Il y a encore beaucoup de monde pour croire à la croissance ! Et attendez vous allez rire ! Alors selon Pablo Servigne, il faudrait extraire 15 fois plus de béton et 30 fois plus de métaux (fer, cuivre, etc) pour pouvoir effectuer la transition énergétique en ENR pour remplacer le pétrole…. MAIS on apprend dans la presse que = « 25000 ponts ont un problème de sécurité » (en France) à lire dans le figaro ET « Un rapport parlementaire préconise un «plan Marshall» pour éviter une catastrophe. » » toujours dans le même article.
Un plan Marshall pour remplacer 25000 ponts en France, vous y croyez ? Alors que pour le moment on ne dispose même pas d’assez de béton pour mettre en place assez d’éoliennes et panneaux solaires ? Puis j’imagine qu’en Europe, l’ensemble des ponts doivent se trouver dans le même état que ceux de la France pour avoir été construits à la même période et qu’il faudra tous les remplacer ? Bon puis pour les métaux et béton, j’imagine que la population doit espérer la croissance de logements sociaux ?
On est toujours dans la CROYANCE au Monétarisme, c’est à dire que beaucoup de gens croient qu’il s’agit juste de créer la monnaie et capitaux pour obtenir en parallèle les matières premières correspondantes à leurs envies de croissance !
Donc oui, à mon avis on n’aura jamais assez de matières premières pour refaire tous les ponts, installer des éoliennes, des logements sociaux et des voitures individuelles pour tous, ni à l’échelle de la France ni à l’échelle mondiale…. Alors, on aura systématiquement la croissance de bidonvilles !