Bientôt une Terre inhabitable pour nous tous

Les coprésidents du groupe de travail 2 du GIEC, l’Allemand Hans-Otto Pörtner et la Sud-Africaine Debra Roberts, préviennent que nous ne sommes pas préparés aux impacts extrêmes et aux « surprises » que nous réserve le dérèglement climatique.

Pour les négationnistes du climat, Il faudrait donc dissoudre le Giec de toute urgence et interroger ses prédictions, son fonctionnement et sa composition……. en cassant le thermomètre, on ne saura pas qu’on a de la fièvre et on pourra mourir tranquille et en bonne santé.

Une interview par Audrey Garric (en résumé)

Debra Roberts : Si nous dépassons 2 °C, nous pourrions perdre de 7 % à 18 % des espèces en Afrique. Ces impacts seront irréversibles. Entre 3,3 milliards et 3,6 milliards d’humains, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent dans des zones qui sont hautement vulnérables au changement climatique. Beaucoup de ces personnes sont en même temps exposées à d’autres pressions qui interagissent entre elles, telles que le sous-développement, une grande pauvreté, une mauvaise gouvernance et un manque de financement.Si les plus pauvres et les plus vulnérables subissent le plus durement le changement climatique, en réalité, personne ni aucune région n’est à l’abri de ses effets. Cela constitue un défi existentiel pour les sociétés humaines tant nous dépendons de la nature pour soutenir nos moyens de subsistance.

Hans-Otto Pörtner : De nombreuses zones du monde subissent déjà des chaleurs extrêmes, surtout autour de l’équateur, comme l’Amazonie, le Sud et le Sud-Est asiatique, et les régions méditerranéennes endurent des sécheresses intenses, qui réduisent la productivité agricole. Ces conditions dépassent de plus en plus souvent les limites de l’adaptation humaine et mettent en péril notre survie. Nous poussons maintenant la planète vers un avenir climatique où seule une partie de sa surface sera habitable par les animaux, y compris les humains. L’habitabilité future des tropiques est notamment posée. Notre espèce est l’une des plus vulnérables en raison de la complexité de nos systèmes d’infrastructures, de notre économie et de notre interdépendance mondiale.

D. R. : Nous avons besoin de grandes approches transformatrices. Le fossé de l’adaptation, celui entre les impacts et nos réponses, se creuse.

H.-O. P. : Nous poussons nos capacités jusqu’à une limite. Mais les gens n’en sont pas pleinement conscients. Notre espèce manque de vision à long terme, nous ne réagissons qu’à l’immédiat.

D. R. : C’est là où réside le problème : le débat sur le climat n’a porté que sur le climat. Il ne s’est pas inscrit dans le cadre plus large du débat sur le développement.

H.-O. P. : Les climatiseurs peuvent sauver des vies dans des conditions extrêmes, mais ils peuvent aussi augmenter les émissions si l’énergie qu’ils consomment n’est pas renouvelable.

D. R. : En ce qui me concerne, je ne vends pas de l’espoir. L’espoir ne met pas un toit au-dessus de votre tête. Il ne vous donne pas d’eau potable. Il ne vous protège pas. Je crois au travail acharné.

H.-O. P. : Je pense que, à mesure que le changement climatique et les pertes et dommages vont s’aggraver, les gens vont commencer à agir et le nombre de climatosceptiques va diminuer. Le changement climatique est un professeur pour l’humanité. Il y aura un revirement forcé à la fin parce qu’un réchauffement de 4 °C en moyenne n’est pas un avenir vivable.

D. R. : Je serais prudente avec la crainte d’énormes migrations, qui, implicitement, proviendraient des pays en développement. Beaucoup de migrations ont lieu à l’intérieur des pays.

H.-O. P. : L’alternative, ce sont des mortalités de masse. Soit les gens auront la capacité de se déplacer, soit ils mourront sur place.

Le point de vue des écologistes désabusés

N-BE : L’article a oublié de mentionner Darwin. Cyniquement, tristement, cruellement, les individus et les espèces sont s’adapter ou disparaître. La vie sur Terre durera encore longtemps, mais les ruptures sont inévitables.

Gauthier : Les guerres climatiques ont déjà commencées. Il suffit de regarder en Afrique et au moyen Orient. Faut pas rêver, seuls les plus forts seront aux bons endroits.

Andale : Quel catastrophisme ! Et le progrès humain? Les nouvelles découvertes scientifiques qui vont transformer notre vie ? Les progrès technologiques qui vont résoudre bien des problèmes ? La foi dans l’intelligence et l’inventivité des hommes ? Voir l’avenir avec nos connaissances et nos moyens actuels est-ce bien raisonnable ?

Kmf : Être dans une posture quand le Titanic coule ce n’est pas un peu dangereux ?

AM2 : Je suis comme vous, j’aime bien les autruches.

Martin-s : Il y aura toujours quelqu’un pour cramer des énergies fossile – les pays développés ne souhaitent pas diminuer drastiquement leur confort – les pays en voie de développement veulent accéder à ce confort.

Pangeran : Certes il y a des constats… Mais les solutions ? Allo ? Allo ? Même avec un léger ralentissement des émissions de gaz à effet de serre cela prendrait quelques milliers d’années avant de voir un résultat. Pendant ce temps le plastique s’accumule en masse, les vêtements jetés itou, le numérique continue d’émettre plus que l’aviation (et quand on voit le temps passé sur nos écrans la tendance n’est pas prête de s’inverser). Alors…bonjour les surprises.

CPC : Le GIEC est à la hauteur de la situation climatique, mais il se discrédite en faisant l’impasse sur le mot « surpopulation  » mondiale. La Bombe P nous mène directement vers des dictatures généralisées pour la défense de civilisations encore viables sur des espaces continentaux ravagés par le fameux développement de l’anthropocène qui n’a plus aucun sens.

Silgar : Le dérèglement climatique impose de nouveaux équilibres qui, de toutes les façons, ne seront pas compatibles avec les besoins, alimentaires notamment, d’une humanité de huit milliards d’individus. Donc on va connaître une forte réduction démographique d’ici la fin de ce siècle et ensuite on pourra réfléchir sereinement à l’idée d’avoir une démographie plus en rapport avec ce que notre environnement peut supporter.

fchloe : je n’ai jamais cru que la terre pouvait nourrir 10 milliards d’habitants comme nous l’ont vendu des experts bien pensant de l’OMS. La preuve bientôt sur vos écrans de smartphone.

Marcel Pr : Bah pour l’Américain de base, ce qui compte avant tout c’est de conduire son gros pick-up avec V8 et de bien mettre sa Clim a fond….

Eric VIALA : Pour le Français c’est SUV, compagnie lowcoast et bien sûr le steak …

2 réflexions sur “Bientôt une Terre inhabitable pour nous tous”

  1. Mouai… rien ne nouveau sous le soleil, toujours la même rengaine, d’un côté comme de l’autre, les chiens aboient la caravane passe, et j’en passe.
    Et en attendant The Show must go on ! GIEC, tribunes, collectifs, festival de Cannes, J.O, Musk reçu en grandes pompes en Chine, Musk et Macron au salon VivaTech, etc. etc. etc.
    Parions que l’an prochain tout ce joli monde sera au Salon du Survivalisme.

    1. N’en déplaise aux (climato)sceptiques et autres faux sceptiques (fosses septiques) les +3 voire +4°C à la fin du siècle ne sont plus une simple hypothèse de catastrophistes. Ces +3 au niveau mondial se traduiraient donc par +4 pour l’Hexagone, et notre gouvernement a donc décidé de s’y … préparer. Du moins de faire semblant. On ne compte plus les études nous détaillant les conséquences de ces +3 voire +4°, ici ou là. Rappelons que la température moyenne de la Terre est de 15°C et qu’elle est relativement stable. Notamment depuis 8000 ans, excepté bien sûr ces 150 dernières années.
      – Climat : Historique long et analyse du réchauffement climatique (les-crises.fr)

      En attendant, Sapiens, apparu il y a environ 200.000 ans, n’a jamais vécu dans un monde avec 4° de plus.

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