La situation de la démocratie dans le monde est pire
que celle que nous avons connue dans les années 1930,
or à l’époque cela annonçait une guerre mondiale.
Discours de Staffan Ingemar Lindberg, directeur de l’Institut Varieties of Democracy
En 2023, 42 pays se trouvaient dans un processus d’autocratisation, soit 35 % de la population mondiale ;
au 31 décembre 2023, 71 % de la population mondiale (contre 48 % il y a dix ans) vivait dans une autocratie ;
Sur les 60 pays qui ont organisé des scrutins nationaux, 31 sont des autocraties ;
des dirigeants autoritaires ont été renforcés par les élections, comme en Russie ;
En France, l’extrême droite a pris de l’ampleur, en Allemagne l’AfD progresse…
la cerise sur le gâteau, c’est évidemment la réélection de Donald Trump aux Etats-Unis ;
La situation est pire que celle que nous avons connue dans les années 1930…
la vague d’autocratisation dans les années 1930 a débouché sur la seconde guerre mondiale ;
Des dirigeants qui arrivent aujourd’hui au pouvoir à l’issue d’élections relativement démocratiques mettent en œuvre un programme antipluraliste…
ils sapent les médias, les journalistes, les organisations de la société civile…
puis ils cherchent progressivement à contrôler le système judiciaire ;
Ils utilisent beaucoup la désinformation…
Quelques grandes entreprises technologiques dominent le marché et modifient les algorithmes pour générer le plus de profits possible. Il y a donc une incitation structurelle à cultiver et à diffuser davantage de désinformation, de fausses nouvelles et de théories du complot, plutôt que la vérité et une discussion honnête et respectueuse ;
Si vous vous rendez aux urnes et que vous votez sur un mensonge, plus personne n’a de compte à rendre et il n’y a plus de mécanisme démocratique ;
Il est facile de ne pas voir ce qui se passe avant qu’il ne soit trop tard…
Le point de vue des écologistes optimistes
« La connaissance et la raison contre l’ignorance. L’éducation contre la haine et l’endoctrinement.
La tolérance et le respect de l’autre contre tous les fanatismes et les discriminations.
Voilà les défis que notre démocratie doit relever. Tel est l’enjeu vital »
C’est l’inscription que l’on peut lire sur une tombe de quelqu’un qui avait échappé à la mort dans les camps de concentration !
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Démocratie ou dictature en temps de crises ?
extraits : La démocratie ? Le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres. Ou, comme l’exprimait Winston Churchill : “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”. Avec la libre confrontation des idées, il s’agit pour les sociétés humaines de sortir des relations de pouvoirs pour les remplacer par des relations de coopération. La dictature va à l’inverse. Il semble que ce système autoritaire est en expansion dans beaucoup de pays, en Argentine par exemple….
Démocratie ou dictature, les tendances actuelles
extraits : Aujourd’hui, nous constatons que les principaux éléments qui, dans l’histoire, caractérisent une séquence précédant un basculement autoritaire sont en place : perte de repères, brutalisation, contestation des institutions et des élites, crispations identitaires, manipulation du langage, etc. L’extrémisme identitaire (religieux, nationaliste ou ethnique) durcit une opposition entre « eux » et « nous » potentiellement explosive et contagieuse. Personne ne maîtrise plus vraiment de tels engrenages enclenchés ou nourris par des apprentis sorciers croyant pouvoir instrumentaliser des passions qui finissent souvent par les dévorer eux-mêmes….
Léviathan climatique, dictature supranationale
extraits : Le livre de Geoff Mann et Joel Wainwright, Climate Leviathan s’intéresse aux différents types de scénarios politiques susceptibles d’émerger en réponse aux crises écologiques. C’est Thomas Hobbes, comme le titre le suggère lui-même, qui se trouve au cœur du livre – le Léviathan. Hobbes observait une nation déchirée par la guerre civile anglaise et estima qu’il valait mieux renoncer à sa liberté sous l’autorité d’un souverain tout puissant plutôt que de vivre dans une tel contexte de brutalités. Les perturbations écologiques actuelles vont créer les conditions permettant à une nouvelle autorité souveraine de « prendre le commandement, déclarer l’état d’urgence, et mettre la Terre en ordre, tout cela au nom de la sauvegarde de la vie » – et cette fois-ci à l’échelle planétaire, et non plus nationale. En appelant à des accords lors des COPs de chaque année, nombreux sont les militants du climat à avoir légitimé le Léviathan climatique au lieu de le contester…..
– « Le 9 novembre 1989, un vent de liberté soufflait sur le monde, le mur de Berlin venait de tomber, emportant avec lui les heures sombres de l’histoire. Déjà, à l’été 1989, l’article désormais célèbre de Francis Fukuyama prédisait « La fin de l’histoire » par l’avènement de la démocratie libérale comme « le point final de l’évolution idéologique de l’humanité » et « la forme finale de tout gouvernement humain ». Vingt-trois ans plus tard, le constat est tout autre. »
(Rapport V-Dem, l’inquiétant recul démocratique – blogs.mediapart.fr 28 sept 2022)
Le rapport 2024 de l’institut Varieties of Democracy ne fait donc que confirmer cette sinistre réalité : « Partout dans le monde les bruits de bottes se font entendre. »
Cet article de 2022 sur Mediapart parle de l’économiste hongrois Karl Polanyi et de sa théorie du «double mouvement» développée dans son livre publié en 1944, «The Great Transformation».
(à suivre)
(suite) 80 ans que nous devrions avoir compris que le Capitalisme porte en lui les germes du Fascisme. D’autant plus que Karl Polanyi n’est pas le seul à nous avoir prévenu.
– « Le passage de la libre concurrence au capitalisme monopoliste constitue donc la base économique et par conséquent la première et principale condition de l’avènement du fascisme. […] Bien sûr, il n’est pas nécessaire de chercher ni d’inventer une nouvelle définition du fascisme. À chaque fois que le fascisme pointe le bout de son nez, on est dans la caractérisation de Dimitroff. La dictature fasciste est une dictature fondamentalement antisocialiste; son attitude antidémocratique est profondément enracinée dans son antisocialisme. [etc.] »
( Des racines du fascisme et de ses variantes – lavamedia.be 16 décembre 2019 )
– « Alors qu’un bruit de bottes se fait à nouveau entendre, il importe de combattre le fascisme pour ce qu’il est vraiment : une émanation du capitalisme prêt à tout pour sa propre survie. »
(Aux origines du fascisme, le capitalisme – lavamedia.be 5 mai 2023)
Combattre le Fascisme… tout le monde (ou presque) sera évidemment POUR.
Exactement comme pour combattre la Pollution, la Bêtise et autres calamités.
Pure hypocrisie, bien sûr ! Pour combattre le Fascisme faut-il déjà être capable de nommer un chat un chat, et d’arrêter de nier les faits. Capable de combattre ses a priori et autres allergies envers les Rouges (Gauchos). Et surtout ne pas déjà être contaminé par les idées pourries. Bref, c’est loin d’être gagné. Misère misère !
Remarquons en outre qu’en 1930 la Terre n’avait que 2 milliards de personnes à « gérer », aujourd’hui il y en a 4 fois plus, ce qui correspond sans doute à une probabilité 4 fois plus grande « d’incidents » et à 4 fois plus de gravité de ces « incidents », Bref il y a 16 fois plus de raisons d’être pessimiste. Les risques de conflits mondiaux s’additionnent et se mélangent avec la destruction de l’environnement.
Je ne sais pas si la probabilité «d’incidents» n’est seulement que 4 fois plus grande…. si ce n’est pas plutôt 1000 fois .. en tous cas je ne crois pas qu’ON puisse dire qu’il y a 16 fois plus de raisons d’être pessimiste. Parce que le pessimisme (comme l’optimisme, le je-m’en-foutisme et autres états d’esprits) n’est pas du tout lié à la taille des populations. Sauf bien sûr chez ceux pour qui le Nombre est la Cause de tous leurs problèmes.
En 1930 la Terre n’était pas encore menacée d’une catastrophe nucléaire… les terres pas encore gorgées de produits chimiques, les océans de plastiques, l’espace d’ondes, de satellites et de débris… et nos esprits pas encore ravagés par autant de saloperies.
Qu’ON ne vienne pas me raconter que tout ça n’est que la Conséquence du Nombre !
Parce que si ce problème d’Explosion a été pris en considération (pas assez à votre goût bien sûr), celui du Toujours Plus ne l’aura jamais été.