Concernant les oeufs « coquille », il est simple au niveau individuel de boycotter les oeufs de batterie grâce à l’étiquetage et au code apposé sur chaque oeuf :
code 3 : élevage en cages
code 2 : élevage au sol sans accès à l’extérieur
code 1 : élevage plein air (au sol avec accès à l’extérieur)
code 0 : élevage biologique (au sol avec accès à l’extérieur).
A compter du 1er janvier 2012*, de nouvelles normes européennes, adoptées en 1999, entreront en vigueur pour tous les Etats membres. Les poules pondeuses de l’Union européenne devraient théoriquement disposer d’un peu plus de place dans les cages collectives des élevages en batterie : de 550 cm2 pour chaque poule, soit la surface d’une feuille A4, à 750 cm2, dont 600 cm2 de surface utilisable. La nouvelle législation prévoit également une mangeoire d’au moins 12 cm de long par poule et l’accès à un abreuvoir. D’autres aménagements sont également rendus obligatoires comme le nid et la litière permettant le picotage et le grattage, un perchoir et un dispositif de raccourcissement des griffes. Mais les gallinacés resteront pour la plupart parquées dans des batteries, qui hébergent actuellement 80 % des poules produisant les œufs consommés en France. Selon une enquête menée par L214 dans quelques élevages ayant déjà adopté les nouvelles normes en France, le « nid » se limite à quelques lamelles de plastique sur un sol grillagé, et un bout de papier de verre collé dans un coin de la cage fait office de raccourcisseur de griffes.
Sommes-nous là pour réaliser les rêves des poules pondeuses ? Pour l’instant nous avons fait en sorte de réaliser leurs pires cauchemars.
* LEMONDE.FR avec AFP | 29.12.11 | Les poules pondeuses rêvent toujours de grands espaces