Cancùn n’est qu’une conférence internationale de plus ; personne ne se sent concerné. D’ailleurs aucun des chefs d’État présents à Copenhague n’a fait le voyage. Le quidam peut donc conserver l’idée trompeuse qu’il peut en toute quiétude continuer sa petite vie hautement énergivoraces. Pour beaucoup d’Américains, qui n’ont jamais connu que le monde de l’énergie bon marché, il est tout simplement impossible d’imaginer la vie sans pétrole. La plupart des Chinois ne pensent qu’à une chose, rejoindre le niveau de vie américain. Les touristes de tous les pays prennent l’avion pour l’autre bout du monde. Personne n’est prêt à renoncer à sa voiture, SUV ou Tata Nano. Tout le monde émet des gaz à effet de serre.
La déclaration de Cochabamba sera sans doute présentée à Cancùn. Il s’agit d’établir un tribunal de justice climatique. Il s’agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre des nations les plus industrialisées de 50% (contre celle de 7 à 16 % proposée à Copenhague). Il s’agit de rejeter totalement le marché du carbone et les biocarburants. Il s’agit donc de mesures rationnelles à mettre en place immédiatement, mais qui fâchent. Il s’agit donc de mesures mort-nées.
Alors, 1000 Cancun partout dans le monde ? En France, Attac, la Confédération paysanne, les Amis de la Terre et même le NPA ont pris l’initiative d’un rassemblement à Cancon dans le Lot et Garonne. Comme le constate Hervé Kempf*, « l’événement est cependant loin de l’attention publique ». Le quidam ne perçoit pas le réchauffement climatique dans sa vie courante, il ne se mobilisera pas pour les générations futures. Le seul événement qui fera bouger les foules, c’est la hausse du baril suite au pic pétrolier. C’est pour bientôt, mais paradoxalement personne ne sait qu’on a déjà franchi le pic pétrolier, à part quelques rapports confidentiels de la Bundeswehr ou du Pentagone !
Vivement le baril à 300 dollars…
LeMonde du 3 décembre : Cancon, un contre-sommet sur le climat
Les progrès à Cancùn ont été lents durant la première semaine, sans rapport avec l’urgence et le sérieux rendus nécessaires par la crise climatique. ECO du 4 décembre, la lettre des ONG, insiste entre autres sur les points suivants:
– un objectif agrégé de réduction des GES d’au moins 40% pour 2020 pour les pays développés, par rapport aux niveaux 1990.
– le maintien de 1990 comme année de référence, facilitant la comparabilité des objectifs entre les deux périodes d’engagement.
– une politique domestique forte pour faciliter la transition vers une économie neutre en carbone pour les pays développés d’ici 2050. Il faut planifier, au lieu d’utiliser la compensation pour réduire ses émissions.
– moins de sources douteuses pour générer des crédits carbone (comme l’inclusion du CCS et du nucléaire dans le MDP) et plus de demandes de projets visant le développement durable.
http://www.rac-f.org/IMG/pdf/ECO6-COP16.pdf
Les progrès à Cancùn ont été lents durant la première semaine, sans rapport avec l’urgence et le sérieux rendus nécessaires par la crise climatique. ECO du 4 décembre, la lettre des ONG, insiste entre autres sur les points suivants:
– un objectif agrégé de réduction des GES d’au moins 40% pour 2020 pour les pays développés, par rapport aux niveaux 1990.
– le maintien de 1990 comme année de référence, facilitant la comparabilité des objectifs entre les deux périodes d’engagement.
– une politique domestique forte pour faciliter la transition vers une économie neutre en carbone pour les pays développés d’ici 2050. Il faut planifier, au lieu d’utiliser la compensation pour réduire ses émissions.
– moins de sources douteuses pour générer des crédits carbone (comme l’inclusion du CCS et du nucléaire dans le MDP) et plus de demandes de projets visant le développement durable.
http://www.rac-f.org/IMG/pdf/ECO6-COP16.pdf