Ceux que l’explosion démographique ne fait pas sourire

Le 6 octobre 1999 est une date qui a symbolisé  le passage à 6 milliards de terriens ; lors de l’émission « Le téléphone sonne » de France Inter, tous les invités étaient unanimes tant pour éluder la catastrophe malthusienne qui s’annonçait que pour brocarder ceux qui s’en inquiètent. Et ils enchaînèrent sur « certains prochains progrès de l’Humanité qui allaient pallier les inconvénients de cette croissance démographique exponentielle… »

La pensée populationniste estime que l’explosion démographique n’est pas un problème. Voici les réponses qu’on peut leur faire :

« La population, en 2020, cessera de croître… » peut-être, mais pour stagner à 12 milliards d’habitants, c’est-à-dire le double de 1999 ! Si on tenait un raisonnement analogue pour le chômage !

« Dans les années 70, les spécialistes pensaient que ce serait 15 milliards, vous devriez être soulagés avec « seulement » 12milliards … » bref, si votre conjoint(e) vous trompe 12 fois au lieu des 15 fois prévisibles, estimez-vous heureux (se) ! 

« La planète peut accueillir ces 12 milliards d’habitants, il y a encore de la place inoccupée… » Certes, mais en Sibérie, au Sahara, ou dans l’Antarctique ?

« Un médiatique scientifique chéri des marxistes estime que la Terre pouvait accueillir sans problème jusqu’à 50 milliards d’habitants… ! »… un argument d’autorité qui ne vaut que par son toupet de désinformation !

INED, Institut National d’Etudes Démographiques : « C’est une idée reçue de penser qu’en étant moins nombreux, nous allons mieux vivre. Nos ancêtres de 1800, qui étaient un milliard, vivaient très mal et souffraient de famine. Leur espérance de vie plafonnait à 25 ou 30 ans. En deux siècles, nous avons fait d’énormes progrès, tout en nous multipliant par 6,5. » Bravo pour le sophisme ! Ces progrès n’ont rien à voir avec cette démographie galopante et seraient accompagnés d’une bien meilleure qualité de vie pour les pauvres comme pour les riches si la population mondiale n’avait justement pas été multipliée par 6,5 depuis 1900 ! (…et le sera par 12 d’ici 2020…)

«Vous devez vous réjouir des épidémies de sida ou de paludisme qui frappent l’Afrique… » Bien au contraire, plus la population sera nombreuse, plus il y aura de victimes de ces épidémies. Le doublement de la population africaine d’ici 2050 décuplera les victimes.

« Vous êtes de ceux qui souhaiteraient une bonne guerre… », comme si les convoitises légitimes d’avoir un espace vital minimum, ou de répondre à ses besoins alimentaires, dans un monde densifié, ne constituaient pas des causes de multiplication des guerres. Ce sont ceux, au contraire, qui refusent de considérer la gravité de la situation démographique qui ferment les yeux sur de nombreuses causes de conflits.

« Plus il y aura d’individus, plus les besoins de consommation augmenteront, et plus la croissance économique sera favorisée… », curieusement, ce sont certains détracteurs du libéralisme qui tiennent aussi ce type de discours…

« Les technologies du futur pallieront les manques de ressources de la Planète… » A la cantine, on sera serrés, mais y’aura quand même de quoi survivre, grâce aux gélules!Curieusement, ce sont ceux qui se prétendent néo-humanistes qui défendent ce type de qualité de vie.

« Il suffit que la société planétaire devienne égalitaire, pour que, même avec une population double de celle d’aujourd’hui, le monde puisse vivre en harmonie… » On peut toujours rechercher une surenchère dans l’ augmentation des « moyens », il est pourtant plus facile de partager quand on est moins.

« Quand le niveau de vie s’élève, les gens ont moins d’enfants » On peut toujours rêver que dans quelques siècles, la planète sera conforme à cet idéal, mais malheureusement, d’ici là, la surpopulation l’en aura empêché…

Patrick Pellet

12 réflexions sur “Ceux que l’explosion démographique ne fait pas sourire”

  1. @marcel
    Vous avez parfaitement le droit d’exprimer ce que vous avez jusqu’à maintenant exprimé (le fond). Par contre, je pense que le ton et le vocabulaire employé (la forme) n’est pas adéquat pour communiquer en public et dessert Biosphère en général, ce sur quoi il pourrait y avoir quelques ajustages 😉 .

  2. @Florian :

    mes commentaires devraient être modérés parce qu’ ils vous déplaisent ? Voilà une belle conception de la liberté d’ expression (êtes – vous membre de EELV ou du LREM – PS , les professionnels de la propaganda staffel du politiquement correct , du métissage obligatoire , du vivre ensemble , de l’ islamophilie , de la corruption , de la décadence et de l’ agit prop ? )

    Il est bien entendu que je persiste et signe « ne varietur » mes écrits (je les soutiens aussi bien par écrit que de vive voix , croyez – moi) : nous subissons par la faute de gouvernants lâches et corrompus d’ idéologie gauchomondialiste la submersion démographique issue de pays du 1/3 monde africain (pléonasme) au risque de voir nos familles massacrées par les afromuzz , notre culture détruite , nos pays ravagés , notre système éducatif anéanti (même s’ il est loin d’ être parfait ) .

    N’ oubliez pas que les pays européens étaient déjà en proie à une extrême surpopulation avant d’ être envahis par des hordes d ‘ envahiss »eurs lapinistes .
    Ne vous inquiétez pas , la guerre ethnique arrive à grands pas et vous verrez à quel point j’ ai raison .

  3. Bonjour Florian
    Je viens de lire votre commentaire, mais après avoir posté le précédent.
    Merci de vos conseils, mais comme je disais à marcel, pour moi tout baigne. Je dors bien la nuit, je n’ai pas d’ulcère, je suis en paix avec ma petite con-science, bref jusque là tout va bien. Bien sûr je vous en souhaite autant, et à marcel aussi, et à tout le monde. Désolé de penser d’abord à moi.

  4. Salut marcel
    Lucide ? Sans me vanter je crois que je le suis. Joyeux, aussi. Jusque là tout va bien, merci. Mais à quoi bon vouloir me ranger dans une de ces familles en « isme » ? Je suis unique, moi !
    D’après le dico, l’aquaboniste a tendance à croire qu’on ne peut pas changer les choses. Déjà, je n’ai pas tendance à le croire, j’en suis convaincu (con-vaincu), nuance ! Mais bon, aquaboniste, pourquoi pas.
    Maintenant je tiens à ce qu’on ne confonde pas mon aquabonisme avec le je-m’en-foutisme et encore moins avec le nihilisme. Non ! Je ne me fous pas de tout, il y a des choses sacrées en ce bas monde ! Mon chien par exemple, et puis l’amitié, la bonne humeur, la joie de vivre et la rigolade. Et il y a aussi des choses en lesquelles je crois fermement et que je m’efforce à défendre, à ma façon. C’est à dire avec mes petits (et mes gros) mots, mes sarcasmes et mes bêtises, que j’assume avec la banane 🙂

    Eh marcel… gare à l’ulcère à l’estomac ! On dit que c’est terrible. Puisqu’il nous faut mourir, autant que ce soit de rire.
    .

  5. Permettez-moi une interprétation Michel C. Vous avez par dessus tout une peur bleue que les idées de Biosphère puissent être détournées et dégénérer. Des gens pire que marcel par ex., qui j’espère ne lance que des paroles en l’air (et que la modération pourrait prendre en charge). Alors vous répétez à tout va « chut », « taisez-vous », puisque « de toute façon personne ne vous écoutera », tout en ayant la trouille qu’on nous entende quand même un peu !! C’est très charmant.
    Mon conseil : arrêtez de vous faire du sang d’encre, les idées sont des mouvances, Biosphere, DR en sont des particules, peuvent faire un tout petit peu gonfler une idée juste et raisonnable, donner une petit impulsion dans le bon sens, et c’est déjà pas mal. Le développement qui suivra nous dépasse et n’est pas de notre ressort, même si on aimerait surtout que l’histoire se finisse moins mal ; je crois en tout cas que se taire et prôner l’immobilisme, en s’efforçant à la place de détourner l’attention (la joie de vivre, souriez mesdames, messieurs, mais n’écoutez surtout pas ces hurluberlus qui ont sûrement au fond raison, au risque que vous vous fassiez mal), fait globalement plus de mal que de bien, même si vous n’aurez, c’est sûr, rien à vous reprocher.

  6. Michel C est un « aquoiboniste » lucide et joyeux : il sait que le sort du bipède invasif est scellé mais que la raclée finale se fait attendre (solution finale) : dame nature prend son temps pour administrer la punition ; j’ avoue que l’ aquoibonisme m’ envahit peu à peu même si je me réjouis des actions très dures antinatalistes admirables qui sont effectuées en Inde par exemple (multiplication des centres de stérilisation et du nombre de personnes stérilisées) et peut -être ailleurs dans le monde .
    Malheureusement malgré ces actions louables même si brutales, le travail à accomplir pour limiter puis diminuer drastiquement la population mondiale relève des 12 travaux d’ Heracles ====> cfr l’ Afrique où les taux de natalité sont affolants et la mortalité en forte diminution grâce aux crétins pseudo humanistes qui les nourrissent , les vaccinent et les soignent à tire larigot leur permettant d’ évacuer le trop plein vers l’ Europe nous menaçant de submersion .

    Désolé , michel c , pour ces propos qui font abonder la nausée mais je les assume sans sourciller .

  7. Bonjour Didier Barthès
    Bien sûr que j’aime jouer au ping-pong, ceci dit je sais que ça ne fait rien avancer du tout. Ou alors pas grand chose, si peu.
    Vous dites que ça permet aux gens de prendre conscience (de ceci ou cela). Certes la prise de conscience est indispensable, mais elle est loin d’être suffisante. Il nous reste ensuite le problème de toutes ces forces qui nous empêchent d’agir, d’avancer. Parmi ces forces il y a déjà la fainéantise, notamment pour penser (décoloniser son l’imaginaire), pour dépasser les différents dilemmes, nous devons bien faire avec ce satané déni de réalité, et aussi l’inertie. Regardez un fumeur qui sait parfaitement que le tabac tue, c’est écrit sur le paquet, seulement il ne peut pas s’arrêter

    Je ne comprends pas bien ce que vous sous-entendez par cette pensée des années 70, au sujet de cette « évolution naturelle des choses ». Je ne compte pas sur un miracle, sur une conversion généralisée et soudaine à l’écologie (isme), et bien sûr je sais que personne n’a de baguette magique. Je crois que les choses et les mentalités changeront par la seule « force des choses », autrement dit par nécessité. En effet, on pourrait alors dire que cette évolution se fera naturellement (avec ou sans guillemets).

    Ceci dit, sachant que les carottes sont cuites… pourquoi alors discuter, débattre, jouer au ping-pong, écrire des commentaires, des articles, des bouquins ? Bonne question, à laquelle j’ai souvent réfléchi et également eu l’occasion de répondre. Serait-ce seulement pour passer le temps, ou alors pour occuper l’espace, pour la célébrité, la gloire, si ce n’est le pognon ? Serait-ce réellement pour faire avancer les choses, du moins pour se le faire croire, bref pour se prendre au sérieux ? Comme ici, non pas pour éviter la catastrophe mais pour en limiter les dégâts ? Il y a certainement de tout ça, à différents degrés, mais pas seulement. Nous le faisons aussi pour être en paix avec notre petite conscience. Parce que nous nous disons que nous n’avons pas le droit de sombrer dans le je-m’en-foutisme (« prafisme » en politique, nihilisme d’une manière générale), et nous avons déjà ça en commun.
    Vous me posez une question … elle ne me dérange absolument pas. D’une manière générale, quand je ne sais pas, quand je ne peux pas répondre, je dis tout simplement que je ne sais pas. Mais quand j’ai des éléments, des arguments, des billes, bref quand j’ai de quoi répondre, je réponds.

    Pour que le monde soit meilleur demain, déjà je m’efforce de combattre les idées nauséabondes. Les goûts et odeurs… on ne discute pas ! Du moins c’est ce qu’on dit. En tous cas on peut toujours les combattre. Et ensuite j’essaie de « vendre » la joie de vivre. J’invite les gens à la simplicité, je les invite à ne pas trop se prendre au sérieux, à se moquer d’eux-mêmes, à rigoler. Je me dis qu’ainsi, ils pourraient, peut-être… avoir moins envie de bouffer l’autre. Les occasions pour se moquer, des autres comme de soi, ce n’est pas ça qui manque. Et puis l’ironie est une technique comme une autre, moi je l’aime bien, je la préfère au faux sérieux des sophistes.

  8. Bonjour Michel C

    Je ne comprends pas bien vos remarques, souvent vous critiquez ce ping pong (mais dont vous êtes aussi l’un des protagonistes) En quoi est ce critiquable de débattre ?

    Vous dites que ça ne change rien, bien sûr que si ça change, car aucune réforme ne sera faite sans que les gens aient pris conscience du problème et que les gouvernements acceptent de relayer. Peut-être comptez vous sur une évolution naturelle des choses où le monde entier deviendrait ce qu’on imaginait encore dans les années 1970 pour le monde occidental, mais vous voyez bien que cela n’en prend pas le chemin

    Bien sûr que le militantisme par la parole est moins efficace qu’une baguette magique, nul ne peut d’une formule abracadabrantesque imposer à l’humanité une fécondité qui lui offrirait un avenir durable et protégerait la nature.

    Vous critiquez ainsi l’action de personnes qui font ce qu’elles peuvent ans un monde et des circonstances donnés et soulignez leur manque d’efficacité alors que ces faiblesses ne résultent pas de leur responsabilité mais bien des conditions du monde. Oui c’est difficile de faire évoluer les grandes choses, mais c’est d’autant plus louable d’essayer.

    Nous serions chez Harry Potter, une baguette avec une plus de Phoenix et une formule genre « Feconditam dégringolam » suffirait, le monde n’est pas ainsi.

    Qu’arrivez vous à faire vous-même pour que le monde soit meilleur demain et que l’humanité soit heureuse ? Pardon d’être un peu direct, mais comprenez combien parfois vos paroles sont difficiles à entendre pour ceux qui chaque jours militent pour ce en quoi ils croient. C’est facile de dire  » ce n’est pas ce qu’il faut faire », c’est beaucoup plus difficile de faire.

  9. Biosphère, je veux simplement dire par là, que ce genre de débats (avec ou sans guillemets) ne fait, hélas, rien avancer du tout. Alors on peut le déplorer, et même en pleurer… En ce qui me concerne, je préfère tout simplement garder le sourire.

  10. Comme quoi ça ne sert pas à grand chose de vouloir débattre sur ce sujet.
    Ce sujet qui d’ailleurs n’est pas le seul dans ce genre. Nous avons aussi le communisme, vs le capitalisme, le théisme vs l’athéisme, le spécisme vs l’antispécisme, le végétarisme vs le cannibalisme, etc. etc. Et aussi le prafisme (qui vient de « plus-rien-à-foutre ») vs l’intégrisme. Et puis le botulisme (celui de Jean-Baptiste), vs le sinistre catastrophisme. Autrement dit la rigolade et la joie de vivre, vs le triste sérieux du dogmatisme.
    Il ne peut s’agir là de véritables débats, de véritables échanges, mais seulement de dialogues de sourds. Sortes de parties de ping-pong, consistant certes à échanger, mais seulement des balles. Disons plutôt, à envoyer à l’autre sa question ou sa réponse à la con, son sophisme ou sa « botte secrète », peut-être apprise grâce à Schopenhauer dans l’Art d’avoir toujours raison. Tout ceci dans le seul but de marquer un point.
    Un point plus un point, plus un point … et c’est comme ça qu’on devient champion du Monde. Le ping-pong c’est sympa …. Ping-pong-ping-pong-ping-pong !!! Mais à la longue ça peut devenir lassant.

    1. Michel C, dans toute controverse,il y a forcément un ensemble d’arguments qui font plutôt pencher la balance d’un côté… Envisager le meilleur avenir possible n’est pas un match de tennis qui se contente du ping-pong, ping-pong !

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