Alors qu’à la fin du siècle dernier la population chinoise était rurale à 70 %, elle est maintenant urbaine à 60 %. Difficile d’imaginer l’impact des migrations internes de centaines de millions de personnes ! Les illusions d’une vie urbaine plus facile et de meilleurs revenus se sont vite dissipés au contact des bidonville surpeuplés. Le gouvernement chinois, pris de panique par de tels mouvements, organisa « l’excursion sibérienne ». Il s’agit d’un programme d’incitation à l’émigration massive de Chinois vers certaines zones de Sibérie dont les terres se réchauffent sous l’effet du changement climatique et deviennent ainsi plus cultivables. Le gouvernement russe s’inquiète maintenant des trafics de minerais et de pétrole qui s’écoulent au nord de la péninsule de Vladivostok. Les mouvements nationalistes russes, qui hurlent à « la Sibérie perdue », ont contraint le gouvernement à dépêcher l’armée en Sibérie. De son côté, le gouvernement chinois bloque le trafic ferroviaire russe vers Vladivostok. Ca sent la guerre.
C’est ainsi qu’Yves Cochet voit la Chine en 2022 à la fin de son dernier livre antimanuel d’écologie. Le Monde du 19 mars 2009 se contente d’une brève : 6,5 %. C’est le taux de croissance que la Banque mondiale prédit en Chine en 2009. Le premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré qu’il serait difficile d’empêcher ce taux à descendre sous 8 %, trop faible pour éviter les troubles sociaux…