Selon des chercheurs américains et canadiens, les émissions anthropiques mondiales de CO2 ont augmenté entre 2000 et 2006 au rythme annuel de 3 %, soit bien au dessus du scénario le plus pessimiste du GIEC (LE MONDE du 22 mars 2008). La responsabilité en incombe particulièrement à la Chine qui émet au rythme d’accroissement annuel de 11 %. Le paramètre temps est donc devenu fondamental. Si on voulait obtenir une teneur atmosphérique de 450 ppm (partie par millions) de CO2, il faudrait commencer immédiatement à réduire les émissions mondiale à un rythme de 1,5 % par an. Si l’on différait l’effort de sept ans, il faudrait, pour le même objectif, faire décroître les émissions au rythme de 3 % l’an. En effet, plus le temps passe, plus la température moyenne augmente, moins les océans sont capables d’absorber le CO2. Selon les chercheurs, il ne faut pas seulement chercher à faire décroître les émissions de CO2, il faut donc les éliminer complètement.
Pourtant dans le même temps, Copenhague accorde déjà au Groenland le partage des revenus espérés du pétrole arctique. Certaines estimations placent en effet dans cette zone un quart des réserves mondiales non prouvées en pétrole. Alors le business as usual attend que le réchauffement fasse fondre les glaces de l’Arctique pour produire du pétrole qui accélérera la fonte des glaciers…
Les prévisions climatiques
avec un objectif volontariste : CO2 contenu dans l’atmosphère atmosphérique (450 ppm) ; variation annuelle d’émission de CO2 (- 1,5 %) ; Température prévue (1,5°C à 3,9°)
vers une stabilisation climat : CO2 contenu dans l’atmosphère atmosphérique (550 ppm) ; variation annuelle d’émission de CO2 (- 0,5 %) ; Température prévue (2°C à 5,2°)
au rythme actuel d’émission : CO2 contenu dans l’atmosphère atmosphérique (beaucoup trop) ; variation annuelle d’émission de CO2 (+ 3 %) ; Température prévue (désastre climatique !)
Puisque le temps nous est compté, la Biosphère ne peut qu’espérer un effondrement rapide du système thermo-industriel…