Pablo Servigne, collapsologue : Je répondrais comme Théodore Monod lorsqu’on lui demandait pourquoi il manifestait et à quoi ça servait. « Oui, je sais, disait-il, cela ne sert à rien, mais je ne peux pas ne pas être là. » Manifester, cela montre que l’on n’est pas seul, que la question pour laquelle on marche est importante, c’est le début de quelque chose.
Arthur Keller, expert des stratégies de résilience : Faire des marches pour le climat ce n’est pas inutile, mais ça ne suffit pas. L’approche n’est pas suffisamment systémique. Admettons que 2,4 millions de personnes se mobilisent, que feraient-ils ? Elles réclameraient un changement. Lequel ! N’entretenons pas d’idées naïves sur les conditions de faisabilité d’une bascule sociétale. Il faut se mobiliser pour de bon, s’impliquer physiquement. Je pense à une Résistance en référence ouverte aux mouvements clandestins qui se sont opposés à l’occupation allemande durant la seconde guerre mondiale. Ce n’était pas des démarches violentes, mais au contraire des réactions face à un système d’une violence physique, idéologique et socio-économique inouïe.
Yves Cochet, politicien et effondriste : Je suis prêt à aller jusqu’à la désobéissance civile tant qu’elle n’augmente pas la souffrance des personnes et des êtres vivants. J’ai fait Mai 68, alors user du matériel inanimé sur lequel je peux, par exemple, avoir une action négative, pourquoi pas. Les barricades, je connais.
Nicolas Hulot, lanceur d’alerte : Je ne sais pas jusqu’où je suis prêt à aller, j’ai l’impression d’avoir déjà tout essayé. J’ai souvent cette tentation de me dire que j’ai fait ma part et que maintenant je peux m’occuper de ma famille. Avec ma fondation j’aide les gens sur des projets locaux. Mais je n’ai plus l’énergie nécessaire pour prendre la tête d’un grand projet. Et peut-être que je n’ai pas la force parce que je me dis que c’est trop tard.
Jean Jouzel, climatologue et membre du GIEC : Mon engagement personnel de scientifique reste un engagement de chercheur. La judiciarisation est une voie à suivre, une manière de maintenir la pression. Je ne suis pas pour l’action violente.
Isabelle Attard, anarchiste et écolo : Pour combattre les responsable du désastre, je suis prête à aller jusqu’au sabotage, bloquer une usine… mais en faisant en sorte de n’atteindre ni les hommes ni les animaux. Il faut nommer, dénoncer les responsables et combattre. Je veux édifier un collectif tel que le conçoit l’idéologie du municipalisme libertaire de Murray Bookchin.
Derrick Jensen, activiste écologiste : J’ai voué ma vie à sauver ce qui peut l’être encore. J’y pense constamment, j’y travaille, j’agis. Jusqu’où je suis prêt à aller ? Apparemment, je suis prêt à détruire ma carrière, qui aurait pu être bien différente. A chacun de mes nouveaux livres, je détruis ma réputation. Je m’en moque, ma loyauté est avec la vérité, la planète. J’ai aidé à créer une organisation, Deep Green Resistance, dont l’objectif est le démantèlement de la civilisation.
Source : « L’effondrement de l’empire humain », édition rue de l’échiquier, août 2020
Super sur ce blog toutes les critiques du crédit ! On avance.
On avance, pas tant que ça, enfin, si on avance dans la compréhension du problèmes ou plus exactement des problèmes, mais dans leurs résolutions on n’avance pas. Einstein disait « On ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré » Tant que ce seront nos soixante-huitards UmPs au pouvoir, autant dire qu’aucune décision favorable à l’environnement ne sera appliquée ! Rappelons que la création monétaire par la voie de crédit a été établi par Valéry Giscards d’Estain sous le gouvernement Pompidou en 1973, et donc tous les présidents de la République qui ont suivi ont été dans la même ligne directrice croissantiste en établissant des banques centrales à taux directeurs conjugués à des banques privées pour multiplier et noyer la population de crédits. Tous les partis européistes de notre pays défendent cette logique de crédits et de croissance, l’écologie n’est qu’un cache minou pour endormir les écologistes.
Cependant, leur système de crédits mais aussi de création monétaire par la voie de crédits, va à terme se casser la gueule comme une pyramide Ponzi ! La raison est toute simple, les ressources naturelles pour assurer la croissance ne seront plus au rendez-vous ! D’ailleurs, ça a déjà commencé depuis 2001 en France et 2007 en moyenne en Europe, en effet la France importe de moins en moins de pétrole depuis 2001. C’est pour ça que les pays du sud ne s’en sortent plus, ils ont moins de pétrole depuis beaucoup longtemps que la France.
En outre, un autre indicateur, le nombre de nouveaux surendettés enregistrés à la Banque de France ! Dans les années 80, il y avait 30000 à 40000 nouveaux dossiers chaque année, mais aujourd’hui on tourne entre 150000 à 200000 nouveaux dossiers chaque année. Il faut savoir, qu’en moyenne les gens mettent 14 ans pour se désendetter, donc les 200000 nouveaux cas ne disparaissent pas l’année suivante, ils se cumulent aux endettés des années précédentes, donc 10 années de surendettés à coup de 200000 et ben on a cumulé 2 millions de surendettés. Plus de 2 millions de surendettés sur 29 millions d’actifs c’est beaucoup ! Et encore, il y aussi les surendettés qui ne passent pas par la Banque de France et donc pas comptabilisés, mais qui sont tout de même pourchassés par les huissiers et agences de recouvrement !
@ BGA 3 SEPTEMBRE 2020 À 11:25
– « … je maintiens ce que je dis, le crédit est un poison et systémique à la croissance !»
Je ne dis pas le contraire, je dis simplement que le crédit (l’usure) ne saurait représenter LE Problème. La publicité est probablement pire que le crédit, elle titille les bas instincts, pousse le con sot mateur à polluer, à s’endetter, juste pour faire aussi bien si ce n’est plus que son voisin, elle le rend ainsi de plus en plus con, esclave de son patron et de son banquier etc. etc. Si Le Problème est réellement de ce côté là, c’est tout le Système qu’il faut incriminer, à commencer par le Capitalisme.
La publicité fait certainement aussi beaucoup de ravage, mais les crédits sont bien pire, car là on en est au cœur du système économique. Déjà lorsqu’on vit à crédit on se met la pression à soi-même, d’où la peur du lendemain de beaucoup de français, car il faut impérativement rembourser ses dettes, et on ne peut les rembourser que dans une économie qui continue de bien tourner. Mais revenons sur le plan systématique et technique d’un crédit, alors si j’emprunte 100 euros à l’année N+0 alors je devrais rendre 105 à l’année N+1 à cause des intérêts comme on voit on doit rendre plus de ce que l’on a emprunté, autrement dit la contrepartie se traduit par » je vais devoir produire plus de richesses que je n’ai acheté de richesses » ! Les crédits sont bel et bien une logique productiviste, il faut toujours produire plus comparativement à ce que l’on a acheté.
Si par exemple j’ai acheté une voiture 15000 euros en 2020 alors je vais devoir produire au-delà de la valeur de cette voiture en produisant 17000 euros pour couvrir la voiture + les intérêts.
Le crédit… vos réflexions sont tout à fait justes. Le problème est que les officiels de l’écologie veulent justement du crédit (par centaines de millards d’euros) pour faire la « transition écologique ». Ils ne peuvent qu’aggraver le problème.
Les partis, les Verts/Europe écologie, c’est bidon, ce sont juste des rabatteurs de voix UmpS. Les cadres de ces partis sont déguisés en écologistes, pour dévoyer l’écologie en sauvant le système créditisme UmPs. Bref, tout ce qui veulent c’est capter les voix des écologistes au second tour en faveur de l’UmPs. Après, parmi les électeurs et militants de ces partis, il doit sans doute y avoir des écolos sincères voulant un véritable programme écologiste, mais par naïveté ils attribuent leur confiance à des politiciens UmPs corrompus qui se sont infiltrés dans ces partis pour en prendre le contrôle.
Et vous connaissez la musique par cœur « Oh la vie ce ne sont que compromis, il faut donner nos voix à l’UmPs, il n’y a pas le choix, ayez confiance ayez confiance en l’UmPs, vous verrez on parviendra à des accords, et en plus il faut lutter contre la plus grande menace de l’humanité entière Marine Le Pen, si elle parvient au pouvoir, Marine va exterminer 7 milliards d’habitants, ça serait le grand retour des jours sombres de notre historie ». Tout ça c’est grotesque, mais il s’agit de prendre en otage les voix des écologistes par la peur, pour maintenir le pouvoir parasitocratique croissantiste et oligarchique de l’UmPs. Et pour preuve, Hulot a eu le Ministère de l’écologie pour quels résultats ? Je vais le dire, traduire sa pensée « »J’ai démissionné car j’étais obligé de baisser la culotte à l’UmPs pour sauver le système croissantiste » Voilà la messe est dite Amen !
Climat ou pas climat, de toute façon, la décroissance implique d’être organisée, et l’organiser implique de réformer l’émission des crédits et la création monétaire par la voie de crédit; je dirai même qu’il faille abolir ce système d’émission monétaire par la voie de crédit, mais il va falloir y aller graduellement, donc dans un premier temps la réduire, ou plus exactement démanteler le système graduellement par palier.
Car il faut bien comprendre, que le moteur de la croissance, c’est le crédit ainsi que la création monétaire par la voie de crédit. Autrement dit, tant qu’il y aura des crédits d’émis alors impérativement l’humanité aura besoin de croissance pour pouvoir honorer les dits-crédits en question en remboursant des dettes. Les crédits et la création monétaire par voie de crédits sont la genèse de la croissance, on peut même dire le gène de la croissance, le moteur de la croissance. Parce que si vous voulez ralentir ou arrêter l’économie alors que les crédits ne sont pas finis d’être remboursés et ben vous vous retrouvez avec des millions de gens qui vont s’armer et vouloir vous faire la peau, on va direct à la révolution, les surendettés affamés voudront de la croissance !
Objectivement parlant, appliquer un vrai programme écologique, implique le démantèlement de la création monétaire par la voie de crédits, et surtout l’abolition des crédits, surtout à la consommation. Je me souviens que lorsque je vivais chez mes parents, on n’avait pas la télévision en couleur et sommes restés longtemps en noir et blanc, mais lorsque mes parents ont décidé d’en acheter une, c’était avec de l’argent épargné, et non pas à crédit. Autrement dit, les achats sont beaucoup plus raisonnés et ralentis par l’épargne contrairement aux crédits où la majorité des individus s’adonnent à des achats compulsifs qu’ils enrobent dans un discours « d’achat coup de cœur » mais achats qu’on peut effectuer immédiatement !
D’autant que, les gens se disent que s’ils ne parviennent pas à honorer leurs crédits, c’est pas grave des pigeons de contribuables pourront ramasser à leur place en déposant un dossier à la banque de France, et pour le prouver regarder l’évolution du nombre de surendettés au fil des dernières décennies soit depuis 1973/74 où on modifie la création monétaire.
En outre, un autre gros défaut de la création monétaire et de l’expansion du crédit, et ben du coup sur le plan systémique, ça devient beaucoup plus difficile de faire accepter des diminutions de salaires ou de revenus aux individus ! Ben oui, imaginons que je gagne en 2020, un salaire de 3000 euros par mois, du coup je lance en crédit en 2020 pour m’acheter une maison, mais en 2025 à cause d’une crise économique il faudrait dans l’idéal que j’accepte une diminution de salaire pour sauver mon entreprise, ben je suis coincé et n’accepterai pas cette diminution, puisque les crédits que j’ai sur le dos sont fondé sur mon salaire de 3000 euros, alors baisser mon salaire revient à baisser ma solvabilité ! Autrement dit, dans un système de croissance, on ne peut que réclamer des hausses de salaires mais les baisses ne seront jamais admises, à cause des crédits à honorer.
Et c’est impossible de mettre en œuvre un programme écologique consenti dans ces conditions, fin de l’histoire ! Si on veut vraiment mettre un programme écologique (avec le moins de violence possible), il faut impérativement commencer par changer les modalités de création monétaire. Toute autre stratégie sera systématiquement voué à l’échec, alors pas la peine de se raconter d’autres histoires avec des « Mais »… En effet, quelqu’un qui me raconte qu’il serait possible de mettre en œuvre un programme écologique avec le système monétaire actuel, je ne le croirai pas, c’est lucidement bidon de conjuguer écologie et crédits, car lucidement parlant il est indispensable d’avoir de la croissance pour rembourser ses crédits, forcément il faut produire toujours plus en parallèle, autrement dit les crédits sont une mécanique productiviste, le productivisme est même l’objectif des crédits.
Voilà donc le Problème, le crédit ! Ben voyons !
Le Problème ne serait-il pas plutôt du côté de ce pauvre con sot mateur ? Et là encore nous retombons sur l’épineuse question au sujet de la poule et de l’oeuf.
En attendant le pauvre con sot mateur, contribuable à ses heures, a de plus en plus de mal à «vivre». Autrement dit il peine à honorer ses crédits, à payer sa barraque, sa bagnole, sa télé, ses vacances etc. etc. Et du coup le malheureux a d’autres préoccupations bien plus importantes que celle de sauver le climat. Ben oui.
@ Michel
Désolé, mais je maintiens ce que je dis, le crédit est un poison et systémique à la croissance ! Parce que je n’ai pas développé les crédits des entreprises, mais des entrepreneurs qui ont des crédits sur le dos, va vouloir pousser le maximum de gens à consommer ses produits pour pouvoir honorer ses crédits ! Notamment par la publicité qui devient du coup impérative pour survivre ! D’ailleurs, combien d’agents commerciaux exploitent la crédulité des gens pour leurs faire acheter des produits dont ils n’ont même pas besoin ? Je te rappelle Michel par ailleurs que les agents commerciaux on en est arrivé à les appeler « Force de vente » et combien de commerciaux mettent la pression sur leurs clients pour qu’ils achètent ? Ou qu’ils achètent des quantités plus grosses que prévues ? Et combien de patrons mettent la pression à leurs agents commerciaux pour qu’ils réalisent les objectifs de chiffres d’affaires ?
En outre, oui les crédits sont le moteur de la croissance, car non seulement le chef d’entreprise doit assurer une marge pour rembourser ses crédits mais aussi une marge pour se faire son bénéfice, double effet kiss cool ! Or s’il n’y avait pas tous ces crédits en facilité de paiement, je ne suis pas certain qu’il y ait autant de monde aussi ambitieux…