Prenons le quotidien du 16 mars 2012, l’idée de croissance est bien présente. Le chef du SPD allemand veut un « pacte pour la croissance », mais il n’a à proposer comme politique de relance rien d’autre que le soutien à l’énergie solaire. Un débat en France est relaté sur « les moyens de renouer avec la croissance »: il suffirait d’être compétitif, mais comme tous les pays désirent la même chose, les efforts de chacun s’annulent. Alors, soyons clair, les effets négatifs de la croissance l’emportent largement.
Dans le même numéro abondent en effet les informations qui montrent que les conséquences de la croissance économique sont néfastes : le malaise en Malaisie à propos des terres rares, des mineurs en grève tués par la police au Pérou, le problème de l’indigénisation des ressources minières au Zimbabwe, une sécheresse exceptionnelle qui frappe l’Europe (le réchauffement climatique ?), encore l’exposition des travailleurs aux fibres d’amiante, un emprunt à 100 ans de la GB (même les pays riches sont endettés), un cadre de Goldman Sachs qui dénonce un environnement toxique et destructeur (mépris des clients), le suicide d’un cadre de la poste (victime des éternelles restructurations), un spécial MONDE des livres sur Fukushima.
Résumons. La croissance économique résulte principalement de deux choses, l’exploitation minière de la terre et l’exploitation des travailleurs. Aucun des thuriféraires de la croissance ne peut s’enorgueillir d’un tel processus. Comme les ressources du sous-sol s’épuisent et comme les travailleurs sont épuisés, il faut trouver un moyen de perpétuer quand même la croissance. Il a fallu avoir recours au mécanisme d’endettement, à la croissance à crédit. D’où les méfaits de Goldman Sachs (produits dérivés) et l’endettement de 1000 milliards de livres de la GB. Nous allons bientôt découvrir, après la dette financière, la profondeur de la dette écologique. Alors nous nous apercevrons que ceux qui ont prôné la croissance économique étaient des fous dangereux.
La France et l’Espagne sont en train de torpiller la réforme de la pêche européenne.
Le lobbyisme des industriels de la pêche !
Et une image qui vaut mille mots :
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La vraie dette est surtout écologique, car financièrement globalement le monde n’a pas de dette puisqu’à toute dette par définition correspond une créance. Disons qu’il y a déséquilibre et beaucoup de questions de jeux d’écriture. Par contre pour l’aspect physique des choses c’est plus grave, nous consommons le capital de la planète et ne pourrons pas le rembourser.
pour vous donner une idée de l’ampleur de la dette financière dans le monde, elle est passée en dix ans de plus ou moins 80 000 milliards de USD à 200 000 milliards de USD. Cela fait donc une augmentation de 120 000 milliards de USD soit 140 % ! C’est tout simplement vertigineux !