Jamais l’action climatique n’aura été si urgente qu’après cet été de catastrophes en cascade.Mais jamais le contexte géopolitique n’aura été aussi tendu, reléguant la bataille pour le climat au second plan.
Ainsi la guerre en Ukraine a conduit les Européens à relancer le charbon et à se ruer sur le gaz naturel liquéfié, La Chine construit toujours massivement des centrales à charbon, etc. etc.
Lire, COP26, un sommet pour VIP, bilan nullissime
Audrey Garric : la 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27) se tient du 6 au 18 novembre à Charm El-Cheikh, en Egypte. Plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus, mais peu de représentants du G20, qui pèse pour 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’Afrique se veut le porte-voix de tous les pays vulnérables, criblés de dettes, qui n’ont pas les moyens financiers de faire face à la crise climatique et attendent une solidarité des pays développés. Mais certains membres du G20, dont la Chine, l’Inde ou le Brésil, s’opposent dorénavant à la mention du 1,5 °C acté à Paris (COP25). Sur le financement des pertes et des dommages, les pays développés n’ont pas honoré leur promesse, pourtant faite il y a treize ans, de mobiliser 100 milliards de dollars par an, dès 2020, pour aider ceux en développement à faire face au dérèglement climatique.
Les rejets carbonés continuent d’augmenter, les engagements des pays, s’ils étaient appliqués – ce qui n’est pas le cas à ce stade –, mènent la planète vers un réchauffement de 2,5 °C à la fin du siècle, selon l’ONU…
La COP28 aura lieu l’an prochain à Dubaï !!!!!
Le point de vue des écologistes
Cette année, c’est COP27 à la plage. Greta Thunberg a déclaré qu’elle ne se rendrait pas à Charm El-Cheikh, en raison de « l’espace pour la société civile extrêmement limité cette année » et du « greenwashing des dirigeants ». Depuis 27 ans, rien, absolument rien ne sort de ces grands raouts qui offrent simplement l’opportunité aux dirigeants de tenir un discours suppléant leur absence d’action. Nous sommes entrés dans l’ère de la politique rhétorique, exclusivement rhétorique, afin de ne rien changer. « L’urgence climatique » est percutée par la rapacité des pays du Nord, qui ne renoncent toujours pas à leur impératif « l’argent d’abord », ni à leur consumérisme toxique, ni à leurs mythes du progrès et de la croissance infinis.
Par ailleurs le changement climatique a bon dos pour dissimuler les grandes causes des désastres dans les pays du sud : surpopulation, corruption, absence d’administration. u Pakistan par exemple, on construit dans le lit des rivières et en Égypte au milieu des champs cultivés. Dans la corne de l’Afrique, toutes les guerres à répétition sont une cause bien réelle des destructions du milieu naturel et social. A Madagascar, les forêts ont été vendues, les bandes armées tiennent le centre. Et les montagnes d’argent qui peuvent arriver se retrouvent trop souvent dans les comptes bancaires des dirigeants, ou à financer des éléphants blancs.
Tous responsables, tous coupables, des notables réunis autour de la table à Charm El-Cheikh jusqu’au petit Français qui manifeste pour sauvegarder son pouvoir d’achat. Il ne reste plus qu’à verser de la purée sur la tombe de Toutankhamon. Ce n’est que symbolique, mais c’est déjà ça !
Parce qu’il faut bien commenter, ne serait-ce que pour faire honneur à Biosphère, qui s’est décarcassé pour pondre cet article … NO COMMENT !
La COP 27 … le mieux qu’on puisse faire, pour servir La Cause … c’est de ne pas en parler.
Même Greta a compris.