L’infernale triangulaire des politiques, « stimuler la croissance tout en créant des emplois tout en éviter un rebond des émissions de CO2 ! » L’Agence internationale de l’énergie (AIE) résout le problème par « trente propositions pour une relance favorable au climat » ! L’éternel directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, l’affirme : « L’économie mondiale risque de s’effondrer mais la calotte polaire est aussi en train de fondre. Il faut faire face à ces deux défis en même temps. » On voudrait stimuler la croissance mondiale avec1 000 milliards de dollars d’investissements pour créer chaque année seulement 9 millions d’emplois. Rappelons que la population mondiale s’accroît de 80 millions de personnes chaque année, il faudrait donc structurellement créer au moins autant d’emplois. De toute façon rien de nouveau, l’AIE enfile les perles : efficacité énergétique (pour éviter de parle d’économiser l’énergie), rénovation des bâtiments (dans les bidonvilles?), moteurs électriques (sans s’interroger sur comment produire l’électricité), énergies renouvelables (qui ne seront jamais à la hauteur des énergies fossiles), développer les réseaux de trains à grande vitesse (et supprimer les lignes secondaires de chemins de fer), investir dans l’hydrogène (qu’il faudrait produire avec des énergies renouvelables!), etc. Précisons que l’AIE est une émanation du club des pays riches (l’OCDE) chargé de garantir l’approvisionnement en combustibles du monde développé. Les problèmes du tiers-monde, on s’en moque.
Faisons le point sur l’AIE grâce à notre blog biosphere :
13 novembre 2019, World Energy Outlook, l’avenir énergétique !
World Energy Outlook, rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE – 13 novembre 2019), rien de nouveau sous le soleil ! On croit encore que les panneaux solaires et les éoliennes permettront de produire des énergies « propres »…
11 mars 2017, Le quadruplement du prix du baril, une bonne nouvelle
Pour les investisseurs, le scénario de la production de pétrole jusqu’à la dernière goutte reste le plus attractif. Pourtant l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans son rapport World Energy Outlook 2011, révélait que la combustion de l’énergie fossile produite actuellement et dans les années à venir par les équipements existants en 2010 provoquerait à l’horizon 2050 un réchauffement du climat de 6° C. L’AIE précisait que « notre économie planétaire ne pourrait absorber sans catastrophe majeure qu’une élévation de température de 2°C. » Aujourd’hui l’AIE croit nécessaire une hausse des investissements (capex) dans l’exploration-production de brut : « L’offre mondiale de brut pourrait avoir du mal à répondre à la demande peu après 2020. »* Notre société cultive les oxymores, l’illusoire union des contraires.
14 novembre 2013, Fatih Birol, prévisionniste déjanté d’un infini pétrole
Fatih Birol : « Je crois que grâce aux gaz de schiste, le secrétaire d’Etat américain doit se sentir dans une situation plus confortable lorsqu’il est en tournée à l’étranger ». Ils ont certes réduit la dépendance des Etats-Unis aux hydrocarbures du Moyen-Orient, mais ce n’est que temporaire. Nulle mention dans l’article du MONDE de l’opposition internationale aux gaz de schiste, nulle référence à une quelconque avancée technologique pour limiter les effets environnementaux désastreux de la fracturation de la roche mère. Si on vous dit que Fatih Birol est aussi en faveur du nucléaire, vous ne serez donc pas étonné. Un avenir sans pétrole ni nucléaire n’est pas abordé…
16 mai 2013, L’AIE, une officine des basses œuvres pétrolières
Créée à la suite du choc pétrolier de 1973 par les pays riches de l’OCDE, l’Agence internationale de l’énergie est surtout destinée à faciliter la coordination des politiques énergétiques des pays membres afin de soutenir la croissance économique. L’AIE a toujours minimisé le danger d’une pénurie de pétrole afin de ne pas générer un mouvement de panique. Car si on annonçait que le pic pétrolier menaçait notre économie, Wall Streeet s’effondrerait…
14 novembre 2012, Fatih Birol et l’AIE contre la démarche Négawatt
Fatih Birol fait la promotion d’une stratégie de l’offre : « La future autonomie énergétique américaine est due au développement des technologies de pointe qui lui permettent notamment d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels comme le pétrole et le gaz de schiste. » Fatih Birol croit que la demande d’énergie va croître de plus d’un tiers d’ici à 2035, nulle mention dans son discours de la nécessaire sobriété énergétique. ..
16 décembre 2007, en panne d’énergie
Dans son rapport World Energy Outlook 2007, l’AIE commence enfin à s’affoler : « Une crise de l’offre, avant 2015, s’accompagnerait d’une envolée des cours pétroliers » et « Il sera extrêmement difficile d’assurer des approvisionnements fiables à des prix abordables ». Pourtant ce pessimisme se double d’un optimisme effréné puisque, selon l’AIE, le pétrole ne manquera pas avant vingt-cinq ans !!! L’AIE conclut sur l’urgence d’agir pour sauver la planète des retombées désastreuses du réchauffement climatique. Il faudrait s’engager dans une « transition » visant à « décarboniser « l’énergie pour émettre moins de gaz à effet de serre tout en admettant qu’il n’existe pas de substitut au pétrole pour le transport…
Un triangle n’est possible que si ses trois sommets sont vérifiés ; si deux sommets seulement le sont alors ce triangle devient impossible.
Dessinez un beau triangle équilatéral posé sur un de ses côté qu’on appellera la base. Écrivez au dessus du sommet supérieur « être de droite », à gauche de la base « être intelligent » et à droite de la base « être honnête ». Enfin, à l’intérieur du triangle écrivez en superposant les mots « le », puis « triangle », et enfin « impossible ».
Les désignations des sommets s’entendent au sens large : par ex., être de droite c’est aussi être conservateur, adepte du capitalisme forcené, libéral… Maintenant, vérifiez l’impossibilité de ce triangle.
Évidemment, les gens de droite auront vite fait de remplacer « être de droite » par « être de gauche » en ricanant. Mais ce sera du détournement d’idée, comme pour tout ce qui préside à leur « être ».
Croissance, emplois, gros bénefs bien juteux… et en même temps pas de CO2 !
Et aussi l’air pur, les petits zoziaux plein nos villes et nos campagnes et tout et tout et tout parce que nous le valons bien ! Dans un monde qui tourne au pétrole c’est comme vouloir faire une omelette sans casser les oeufs.
Sauf qu’«impossible n’est pas français», «en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées». Ailleurs aussi d’ailleurs, aujourd’hui les Chinois fabriquent des oeufs chimiques artificiels avec même la coquille pour faire joli, on n’arrête pas le progrès ! De vrais faux oeufs que même les poules n’y voient que du feu, les poules c’est con. Pas que les poules d’ailleurs. Justement, surtout pas de coquilles dans l’omelette ! Miam miam les économies d’énergie et de pognon.
Stop les âneries ! Depuis le temps nous le savons, quoi qu’il se passe tout ce «joli» monde restera fidèle à sa devise : «Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.»