introduction : Notre planète a connu un choc pétrolier avec le baril à presque 150 dollar, suivi presque aussitôt par un tsunami financier qui a commencé avec la faillite de Lehman Brothers. Les gouvernements nationaux, quasi impuissant devant l’épuisement de l’or noir, se croient maintenant investis d’une tâche, sauver les banques. Il est vrai que sans monnaie, le système capitaliste libéral se retrouve tout nu, impuissant à réaliser quoi que ce soit. Seule la monétisation permet de concrétiser le profit et la dynamique des entreprises.
Dans l’Union Européenne, les 27 Etats sont encadrés par des traités et des instances communautaires. Quelle autonomie possède chaque pays ? C’est la question que pose le sujet de bac SES de juin 2009, « Dans quelle mesure les pays membres de l’union économique et monétaire (UEM) disposent-ils de marges de manœuvre suffisantes en matière de politique économique ? » Mais les termes de ce sujet sont ambigus. Est-ce qu’il ne faut parler que de l’intervention séparée de chaque nation, ou faut-il inclure aussi les possibilités pour l’Europe de mener une politique globale face à une crise internationale ? J’ai choisi de ne traiter que de la possibilité d’initiatives nationales tant il est vrai qu’en France, l’Europe nous apparaît encore comme une entité abstraite et superflue, si ce n’est technocratique et dépassée. Il suffit de voir le taux d’abstention record aux dernières élections européennes.
Une deuxième ambiguïté du sujet est issue de l’hétérogénéité de l’UE. La zone euro, à monnaie unique, ne comporte que 15 pays. Les contraintes ne sont pas les mêmes sur les uns et sur les autres. J’ai choisi de me centrer sur ces pays qui forment le noyau dur de l’Europe (cf. doc. 5). Enfin la notion de politique économique est complexe. Il s’agit aussi bien de politique conjoncturelle de type monétaire ou budgétaire que de politique structurelle comme la politique agricole commune. L’aspect social découlant de la maîtrise de l’économie, ce sujet est donc ouvert à tout, sauf à la dimension strictement politique. Par exemple je ne développerai pas le fait que la présidence tournante de l’UE (tous les six mois, par un président national déjà élu) est un désavantage pour la représentativité internationale de l’UE.
L’expression « dans quelle mesure » nous incite à faire un plan nuancé du type « oui, mais » ou « non, cependant ». Mais ce n’est pas parce que l’idéologie dominante pousse paradoxalement à l’interventionnisme en matière économique qu’il faut hurler avec les loups. En fait la question de fond est celle-là : le libéralisme peut-il s’allier avec l’interventionnisme ?
1ère partie : les marges de manœuvre des pays de l’UEM sont à juste raison encadrées
11) l’encadrement des politiques monétaires
– la priorité à la lutte contre l’inflation : par exemple le document 1 fait 16 lignes, il y a 8 fois l’expression « stabilité des prix ». Il est bien clair que la lutte contre le chômage passe bien après la lutte contre l’inflation.
– la priorité à l’équilibre des changes : relations taux directeur, taux de change et commerce extérieur (doc.2)
12) l’encadrement des politiques budgétaires (doc.3)
– des déficits croissants qui pèseront sur la générations futures (doc.4)
– et qui vont à l’encontre des critères de Maastricht
13) l’encadrement par les directives communautaires
– les directives européennes entraînent la modification des législations nationales.
– du principe de subsidiarité à l’intérêt collectif en Europe
2ème partie : il n’est donc pas nécessaire que les pays interviennent
21) la régulation automatique qu’autorise l’encadrement par l’UEM
– les mécanisme de marché dans une économie mondialisée (loi de l’offre et de la demande, concurrence)
– le poids de l’Etat comme amortisseur des crises (déficit automatique)
22) l’échec historique du keynésianisme (politique conjoncturelle de relance)
– la stagflation
– la contrainte extérieure
23) l’échec des politiques structurelles :
– la PAC
– la recherche-développement
conclusion
– Laissons au système capitaliste libéral son libre fonctionnement, et nous comprendrons enfin où va ce système : à son effondrement. Il est inutile d’appliquer des recettes traditionnelles d’intervention des Etats nationaux, elles ont toutes échouées. La prime à la casse est un exemple ; non seulement il y a effet d’aubaine, mais le choc pétrolier à venir rendra inabordable le luxe d’avoir une voiture personnelle.
– Ouverture du sujet : en fait l’essentiel n’est pas abordé dans ce sujet. La vraie politique n’est pas une politique économique, mais une politique écologique. Il y a non seulement un effondrement financier à l’heure actuelle, mais plus durablement un effondrement des écosystèmes. Nous avons oublié que l’économie ne devrait être qu’une partie des relations sociales, elles-mêmes dépendantes de ce qui nous permet à tous de survivre, l’état de santé de notre planète. Or croissance, relance et innovations techniques entraînent la désertification des sols, la mort des forêts, la perturbation climatique, la perte de biodiversité, etc., etc. L’Europe permet de transcender les égoïsmes nationaux qui n’hésitent pas à faire pression sur l’environnement par leurs politiques.
j ai un reve d etre crier une entreprise
ce n’est pas un plan « classique », il risque de désarconner le correcteur qui pourra mettre aussi bien 20/20 que 7 ou 8.
Il faut savoir que, de toute façon, la distribution des notes (entre la plus élevée et la plus basse) sur une même copie SES par différents correcteurs du bac est de 7 points en moyenne.
Mais comme presque personne n’a pris la dissertation, le choix de l’orginalité est quand même un avantage…
Oh!
Je n’ai pas utilisé ce plan..
Dois-je m’attendre a une catastrophe??