Globalement nous défendons l’idée qu’il faut sortir du culte de la croissance. Si on veut respecter l’Accord de Paris, il faudrait que la baisse annuelle du rejet de gaz à effet de serre soit celle qui a eu lieu pendant le confinement. Cela donne une idée de l’effort qu’il faudrait réaliser et du changement de modèle qu’il faudrait imposer pour atteindre les objectifs climatiques minimaux. Mais ce qu’on a connu pendant le confinement, ce n’est pas un contre-modèle de développement, c’est ce qui va se passer si on perpétue la société thermo-industrielle qui va générer de plus en plus de chocs économiques. Il ne faut pas confondre récession économique et a-croissance. C’est la même différence qu’entre le chômage et la réduction du temps de travail. Dans un cas, c’est subi, cela crée donc du désordre et des inégalités, dans l’autre, c’est organisé par la collectivité et cela crée des emplois. Pour rétablir un équilibre au niveau de la biosphère, plus on s’y prend tard, plus la pente sera raide. La crise plaide pour des mesures radicales.
Avant même le Covid, les études se multipliaient sur le changement climatique, l’extinction des espèces, l’explosion des inégalités sociales, l’épuisement des matières premières et les conflits que ça provoque… Le Covid est une raison supplémentaire qui nous dit qu’il faut changer de civilisation. Mais regardez en 2008 : l’Europe avait apporté 3 000 milliards d’euros pour répondre à la crise. Cet argent a servi à la refinanciarisation de l’économie et à la reprise à la hausse des gaz à effets de serre. Business as usual ! Ce qui reste de la social-démocratie aura certes plutôt vocation à gouverner avec l’écologie. Mais attention : on sent une tentation régressive de retour à une social-démocratie « originelle » avant qu’elle vire social-libérale. Le sujet des écologistes n’est pas de réinventer la gauche ou de rassembler la gauche. On confond les moyens et la fin. Il faut un nouvel imaginaire politique écologiste, et non pas une resucée de la Gauche plurielle. Les dialogues entre les partis, les boucles zoom, les textes communs, cela traduit plus un moment de décomposition politique que de recomposition…
La révolution écologique ne peut pas être un projet consensuel dans le sens où il remet en question l’ordre actuel du monde et ceux qui en bénéficient. C’est un projet radical dans le sens où il retourne à la racine des problèmes. Le changement de modèle économique par l’écologie passe par l’arrêt du modèle productiviste, et donc, capitaliste. Il n’en demeure pas moins que les anticapitalistes de gauche, tout comme la gauche qui ne se dit pas anticapitaliste d’ailleurs, ne sont pas anti productivistes, et qu’ils ont contribué à faire courir la planète à sa perte… La radicalité qui m’intéresse, c’est celle qui nous fait passer d’un projet politique de partage de l’abondance (émancipation par le « pouvoir d’achat »), qui constitue une promesse intenable, à un imaginaire de sobriété juste. Transition écologique et justice sociale sont indissociables. ..
(Résumé d’un discours de David Cormand, ex secrétaire national d’EELV, sur mediapart)
On ne peut qu’être d’accord avec tout ce que raconte là David Cormand. Par exemple c’est vrai que l’antiproductivisme est quasiment inaudible, noyé dans l’anticapitalisme. Le problème, c’est que David Cormand ne fait là qu’enfoncer des portes ouvertes et qu’il n’apporte aucune idée nouvelle. Le problème, c’est que lui non plus n’est pas crédible. Trop politicard, trop «caméléon», lui aussi aura «bien» travaillé à couler non seulement EELV mais l’écologie politique. Pour moi tous ces personnages politiques (écolos ou pas) qui non fait qu’échouer devraient disparaitre de la scène politico-merdiatique. Le problème, c’est que je ne vois personne pour faire mieux qu’eux. Alors en attendant, restons fidèle à cette devise : plus ça rate et plus on a de chances de réussir. 🙂
« »Globalement nous défendons l’idée qu’il faut sortir du culte de la croissance. « »
Le gouvernement n’acceptera jamais de sortir de la croissance, tout simplement parce qu’il a besoin d’un troupeau massif de vaches à lait du secteur privé à traire pour payer ses légions de fonctionnaires et de retraités dorés….. Sans compter tous les artistes, enfin artistes est un mot trop grand à porter pour beaucoup de faux artistes et people, disons plutôt le show-BIZNESS parisien, tous ces gens là non plus ne voudront pas de décroissance, d’ailleurs ils contre-attaquent déjà contre les écologistes puisque des articles paraissent pour dire qu’avec le décroissance on ne pourra plus financer la « culture » (encore un chapeau trop grand à porter pour beaucoup mais c’est pas grave, le show-BIZNESS parisien se prétend être le centre culturel mondial)
VOICI UNE PREUVE, un article du 12 mai 2020 publié sur le site « Les echos » intitulé = « »La décroissance est la pire ennemie de la culture ! » »
VOILA, on y est ! La décroissance est la pire ennemie de la culture selon le show-BIZNESS parisien (en vraie vérité vraie objective sans le moindre pixel de subjectivité, d’ailleurs qui n’est pas admise dans l’article, étant que la décroissance est surtout l’ennemie du porte-feuille du show-BIZNESS parisien)…. Par ailleurs, n’oublions pas que ce show-BIZNESS soutient très largement nos politiciens dont ils sont dépendants pour jouer sur scène, lors de tous les meeting politiques), et ce show-BIZNESS dispose d’un énorme pouvoir d’influence sur les masses d’électeurs crédules….
Autant dire, que nos politiciens ne mettront aucunement en œuvre une politique de décroissance ! Elle sera subie et mal gérée à la dernière minute dès lors que la déplétion des ressources naturelles se fera sévèrement sentir !