Dédiabolisation du Front national par l’écologie ?

La nature est neutre, la nature est apolitique, mais les humains sont politisés. Il y a donc des écologistes partout, même au Front National. Ainsi Laurent Ozon, nommé membre du bureau politique le 16 Janvier 2011, apporte à Marine le Pen le concept du « localisme », un des axes majeurs du nouveau discours du FN : produire local, consommer local pour résister à la mondialisation*. Ozon serait un identitaire qui met en avant les communautés organiques, l’enracinement, le principe « une terre, un peuple ». Il est vrai que LeMonde souligne la proximité des concepts : la formule, protectionnisme social est un autre mot pour dire préférence nationale ; relocalisation des populations désigne signifie aussi renvoi des immigrés dans leur pays d’origine. Dédiabolisation en apparence.

Mais le problème reste clairement posé. Ainsi Paul Ariès** : « Les objecteurs de croissance ne maîtrisent pas forcément les codes de l’extrême droite et peuvent donc se faire piéger. Parler de relocalisation, ce n’est pas prôner la relocalisation des populations, ce n’est pas combattre l’immigration, les immigrés, ou l’islam. Notre relocalisation, c’est le « local sans les murs », sans la xénophobie. La remise en cause des préceptes universalistes peut être salutaire lorsqu’elle conduit à accepter la pluralité des mondes face à la marchandisation capitaliste, mais elle est inacceptable si elle aboutit à une vision inégalitaire et séparée des peuples. Eux visent le retour à des sociétés fermées les unes aux autres, inégalitaires. »

Il n’aura échappé à personne qu’Ariès se situe lui aussi sur un terrain mouvant. Où commence la démondialisation ? Quand commence la régulation des flux migratoires si elle devient incompatible avec l’équilibre d’un écosystème ? Quels sont les produits pour lesquels il faut rester ouvert et ceux pour lesquels le protectionnisme sera effectif ? Jusqu’où peut aller la pluralité des mondes ? Qu’est-ce qui sépare inégalités et différences ? Le débat ne fait que commencer…

* LeMonde du 28 mai 2011, Les penseurs de Marine Le Pen

** mensuel La décroissance (mai 2011), Les identiverts ? Non merci !

2 réflexions sur “Dédiabolisation du Front national par l’écologie ?”

  1. Je vais surement faire bondir.
    Je pense qu’on n’arrivera au respect de la biosphère qu’en IMPOSANT des contraintes aux populations. Actuellement, toutes les solutions sont envisagées par les doux rêveurs, les adeptes de la vie en communauté , les décroissants économiques ou démographiques, les convaincus du bio, sans oublier bien sûr les naïfs du développement durable. Je suis convaincu de leur bonne volonté.
    Mais au final, quel pourcentage de la population mondiale est réellement prêt à réduire son train de vie, à changer son mode de consommation, à se passer du confort moderne?
    Je sais que le FN se trompe. Marine n’en fout complètement du pic pétrolier. Mais force est de constater que chez eux la langue de bois n’est pas de mise et qu’un parti « strict » pourrait mettre aux gens la claque qu’ils méritent.

  2. __dans la nature il y a le pire et le meilleur avant le fascisme 1dustri-l djà le pire existait ; avalanches, inondations le japon ctait adap’t à ses cismes et tsunami maisons lég’r
    __ le pire dans la nature ex 1 cyclone est como le fascisme en politic katastrof naturl soit 39/45
    __le chang’mans/24h climatic (cc) est combattu de mm q’extrm droite (ed) et fascisme, cc, ed et fascisme ne sont q’1

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