La moitié des sols cultivables est dégradée, c’est-à-dire qu’il a perdu une partie de ses fonctions, comme celle de nourrir les plantes, celle de filtrer les eaux ou encore celle d’abriter une importante biodiversité. C’est principalement l’action de l’homme qui provoque aujourd’hui ces dégradations. La mise en culture des terres entraîne leur assèchement, la diminution de la vie biologique ou encore la disparition du couvert végétal, tous facteurs qui empêchaient une pénétration optimale de l’eau dans le sol (érosion hydrique). Un sol labouré va se détacher plus facilement, d’où l’érosion éolienne. L’absorption des éléments minéraux présentes dans la terre cultivée entraîne une forte baisse de fertilité, l’acidification et la salinisation des sols s’ajoutent à ce phénomène, la pollution par nos eaux usées complète ce triste panorama. Fait aggravant, tous ces facteurs sont susceptibles de se cumuler, une terre cultivée va s’acidifier, s’appauvrir en sels minéraux, se tasser et favoriser le ruissellement. A cela s’ajoute la déforestation, une spirale de dégradation se met en place. (Synthèse d’un article de l’Atlas de l’environnement, hors-série Monde diplomatique).
Alors, la Biosphère est sûre que la Commission européenne va proposer une directive-cadre pour les sols, applicables dans 100 ou 1000 ans.
L’humanité ne se définit pas par ce qu’elle crée, mais par ce qu’elle choisit de ne pas détruire.
NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet,
http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=94