Les médias sont à l’image du monde, les médias suivent la course vaine d’une humanité sans autres buts que la gestion de nos erreurs. Pour son 20 000ème numéro ce15 mai 2009, LeMonde égrène notre histoire évènementielle avec les « unes » témoins de la folie humaine : 1945, Hitler est mort, une guerre mondiale de trop ; 1948 l’Etat d’Israël proclamé cette nuit et aussitôt reconnu à Washington, l’ouverture d’une plaie non refermée 61 ans plus tard ; 1957 les « Six » signent dans Rome en fête, aujourd’hui nous continuons à voter NON à l’Europe ; 1963 l’assassinat de Kennedy, cela ne change pas grand chose ; 1969, deux hommes ont foulé le sol de la lune, image spectaculaire de la démesure technologique de l’homme ; 1999 les bourses saluent la naissance de l’Euro et s’effondrent en 2008 ; 2001 l’Amérique frappée, le monde n’est pas saisi d’effroi ; 2007 Dieu domine le débat présidentiel américain, la bêtise reste une des constantes de l’histoire humaine.
Au chaos du monde présenté par LeMonde, comment redonner du sens ? Comment aller au-delà de l’écume des jours ? LeMonde a le courage de constater qu’il décrit le monde tel qu’il va et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit. Mon blog essaye de présenter quelques pistes de recherche : Si tous les citoyens étaient ou devenaient objecteurs de conscience comme je l’ai été, il n’y aurait plus de guerres ; Si nous étions un peu plus antisionistes, il y aurait sans doute un seul Etat en Palestine rassemblant toutes les confessions ; Si l’UE unifiait tous les peuples du pacifique à l’Oural, il n’y aurait plus de frontières ; Si c’était les méchants dictateurs qui étaient assassinés et non par Gandhi ou Luther King, il n’y aurait plus de dictatures ; Si nous ressentions la finitude du monde au lieu de rêver de l’espace intergalactique, nous pourrions mieux cultiver notre jardin ; Si l’argent ne menait pas le monde, nous aurions moins de crises économiques ; Si l’Amérique faisait preuve d’humilité, la paix pourrait plus facilement s’installer entre les peuples ; Si nous laissions les croyances là où est leur juste place, dans le domaine du privé, nous serions plus intelligents.
Mais la « une » qui m’inquiète le plus, c’est celle d’avril 2005 : « Planète épuisée, progrès menacé : l’alerte de l’ONU ». Si nous connaissions un peu mieux la vie et la fragilité de nos écosystèmes, nous pourrions peut-être avoir un avenir durable. Encore faudrait-il tous ensemble devenir objecteur de croissance…