529 000 décès supplémentaires dans le monde à cause des effets du changement climatique sur la production alimentaire. Pour la première fois, une étude évalue les effets du changement climatique sur l’équilibre nutritionnel. En 2050, l’Inde et la Chine pourraient enregistrer près des trois quarts des décès supplémentaires liés au changement climatique. Bien que l’article du MONDE* s’égare dans des considérations sur l’obésité, la consommation de viande et les fruits et légumes, il faut considérer que cet article marque un tournant : le risque d’accentuation de la famine fait que les projections démographiques habituelles vers une planète peuplée de 9 milliards d’êtres humains en 2050 semblent dérisoires. Car il n’y pas que le réchauffement climatique qui agit sur l’alimentation, il y a la désertification des sols, le stress hydrique, l’épuisement des ressources halieutiques, moins de pétrole et donc moins d’agriculture intensive, etc. Remarquons aussi que pour nourrir ces 9 milliards de personnes, à terres arables constantes, il faudrait augmenter les rendements actuels puisque nous ne nourrissons actuellement que 6 milliards de personnes (7 milliards moins 1 milliard de malnutris).
Dans le livre « Moins nombreux, plus heureux », Alain Gras prévoit une population de 4 milliards seulement en 2050 : « Paul Chefurka met en évidence la corrélation très forte entre énergie et population : « Une des deux options de son modèle mathématique prend non seulement en compte la raréfaction des ressources, mais aussi l’hypothèse Lotka-Volterra qu’il nomme « excès de capacité de charge » dans l’écosystème. Entre autres : déficits alimentaires régionaux massifs, maladies non soignées en raison du démantèlement des services médicaux et sanitaires dans les villes, mortalité accrue due aux aléas climatiques, affaissement de la durée de vie, etc. Dans ce cas, les chiffres de la population mondiale sont de 4 milliards en 2050 et 1 milliard en 2100. » Pablo Servigne renchérit : « En l’espace de quelques décennies, l’humanité a de fortes chances de faire face à un pic de la population, un pic énergétique, un pic de l’eau disponible, un pic des terres arables, et très probablement un pic des rendements agricoles. Ainsi, il est désormais réaliste de penser que nous redescendions au cours des prochaines décennies à des niveaux de population proches de l’ère pré-industrielle : un à deux milliards d’êtres humains sur terre. »
Le problème de notre gestion actuelle de la Terre, c’est que non seulement nous détraquons nos ressources alimentaires, mais que nous ne faisons aucun effort dans la maîtrise de notre fécondité. Pire, en France, la politique est nataliste puisque les allocations familiales et les règles fiscales avantagent les familles nombreuses ! Alors, comme l’écrivait Robert Malthus, famine, guerre et épidémies se chargent de compenser notre insouciance. Car on sait qu’un bébé français émet beaucoup de gaz à effet de serre… (voir au début de l’article).
* Le Monde.fr | 03.03.2016, L’effet mortifère du réchauffement climatique sur l’alimentation
Pour une population mondiale raisonnable (de 500 millions à 1.5 milliard d’ habitants, les effets du réchauffement climatique , dans la mesure où il existe bien entendu, seraient une formalité .
Sacrée dame nature , toujours là pour infliger une terrible punition au bipède pétri d’ arrogance et de certitudes imbéciles sur sa supposée puissance et sa pseudo capacité à « dompter dame nature » .
Quand la procédure du grand nettoyage démographique sera enclenchée , il n’ y aura plus de retour en arrière possible .
« nettoyage démographique » ? Le comportement des humains rendent les choses complexes.
Dans le livre « Moins nombreux, plus heureux », Pablo Servigne fait cette analyse : « Si l’on considère que l’abondance énergétique entraîne une baisse de la natalité (transition démographique), alors on pourrait imaginer qu’une pénurie énergétique… augmente à nouveau la natalité ! Il est alors possible que les transitions démographiques s’inversent suite à une pénurie énergétique et matérielle globale, et que la croissance de la population reparte à la hausse. Il est possible que se produise une inversion de la transition démographique suite à un appauvrissement en ressources : redevenir pauvre, c’est se remettre à faire des enfants ! Mais une telle possibilité ne ferait qu’accélérer un effondrement de la civilisation thermo-industrielle (et donc de la population) aux alentours de 2030. »
Vous pointer les allocations familiales comme cause du fort taux de natalité.
Pourtant, le montant de l’allocation versé pour chaque nouvel être humain reste inférieur aux coûts que la procréation engendre pour les parents (nourriture, soins…). Ces aides financières ne peuvent donc pas constituer une incitation à concevoir des bouches à nourrir supplémentaires.
La véritable cause de l’explosion démographique est le non-accès à la contraception, lequel non-accès frappe, contrairement à ce dont beaucoup de gens sont persuadés, non pas uniquement l’Afrique, mais le monde entier, y compris l’Occident.
Vous pointer les allocations familiales comme cause du fort taux de natalité.
Pourtant, le montant de l’allocation versé pour chaque nouvel être humain reste inférieur aux coûts que la procréation engendre pour les parents (nourriture, soins…). Ces aides financières ne peuvent donc pas constituer une incitation à concevoir des bouches à nourrir supplémentaires.
La véritable cause de l’explosion démographique est le non-accès à la contraception, lequel non-accès frappe, contrairement à ce dont beaucoup de gens sont persuadés, non pas uniquement l’Afrique, mais le monde entier, y compris l’Occident.