des riches moins riches, des pauvres moins pauvres

Pour Borloo, un plan d’aide aux pays pauvres est prioritaire pour sauver la conférence de Copenhague qui capote avant même d’avoir commencé. Mais il s’agit de financer un plan justice-climat « pour aider les pays les plus vulnérables à s’adapter aux changements climatiques » (LeMonde du 20 novembre). Ce n’est pas sérieux ! Il ne s’agit pas de s’adapter au réchauffement climatique, mais d’enrayer les émissions de gaz à effet de serre de la classe globale, celle qui croit encore qu’elle pourra toujours rouler en automobile individuelle. Ce plan repose sur une contribution « volontaire » des pays riches et émergents. Il suffit de se rappeler le % du PIB des riches qui a été promis pour l’aide publique au développent, bonne intention qui n’a jamais été suivi d’effet (sauf par les pays scandinaves). Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent…

Soyons sérieux. Combien de temps pourrons-nous encore faire semblant ? Si nous voulons en finir avec un monde mal développé, il faudra apprendre à partager, à vivre sobrement au Nord pour vivre dignement au Sud. Cela ne peut se faire dans le laisser-faire, la simplicité volontaire est en route et les gouvernements seront jugés à leur sens de la solidarité et de l’anticipation. Ce n’est pas Madame Biosphère qui le dit, mais Jean-Louis Bianco, ancien ministre (LeMonde du 21 novembre). Cela veut dire aussi distribuer un quota d’émissions de gaz à effet de serre entre les pays en proportion de leur population. Dit autrement, chaque citoyen du monde aurait le même droit, par exemple celui d’émettre 200 ou 300 kg de carbone/an. Donc un rationnement drastique des émissions actuelles du Français moyen. Ce n’est pas Monsieur Biosphère qui le dit, ce sont des économistes célèbres, Roger Guesnerie et Thomas Sterner (LeMonde du 21 novembre).

            Et arrêtons de laisser croire qu’il peut en être autrement puisque « le progrès technique nous sauvera »…

7 réflexions sur “des riches moins riches, des pauvres moins pauvres”

  1. Monsieur,

    Vous ne croyez pas porter atteinte au droit à la vie, à la liberté et au progrès, dites-vous.

    Pourtant, comment pourrait-on faire passer la consommation d’un foyer français de 4 personnes de 8800 kg/eqC/an (2200 kg/eqC/an x 4) à 1200 kg/eqC/an (300 kg/eqC/an x 4) – selon vos chiffres – ? Il s’agit là d’une division par 8 de la consommation biologique et énergétique des individus !

    Comment pouvez-vous ne pas voir que cette proposition remet en cause l’existence physique de milliers, de millions peut-être, de personnes ? Comment faites-vous pour ne pas voir que cette proposition a un caractère génocidaire ?

    300 à 400 kg/eqC/an, c’est la consommation moyenne du malheureux africain, sans infrastructures, énergie, eau courante, systèmes sanitaires, écoles et universités, agriculture décente et industrie.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

    PS : kg/eqC/an = Kilogramme/équivalent carbone/an

  2. Les écologiste savent parfaitement que le progrès technologique (nucléaire, génétique) est à même d’annihiler d’ici quelques années les plus gros problèmes actuels.

    Comme cette possibilité ne cadre pas avec leur vision intellectuelle du monde (haine de l’homme, haine du bonheur humain), ils opèrent un double mouvement :

    – exagérer la situation actuelle
    – s’opposer à l’ensemble des solutions technologiques à cette situation

    Au final, une attitude win-win pour eux :

     »
    -les voitures, c’est mal, plus de pétrole. Le citoyen doit aller à pied
    – mais on développe des voitures électriques de plus en plus performantes »
    – électrique? c’est mal, plus de charbon.
    – mais le nucléaire…
    – mal. Déchets.
    – mais les nouvelles centrales…
    – dangereux.
    – enfin, il y a plus de morts chaque mois sur les routes mondiales qu’ à cause du nucléaire
    – je te disais bien que les voitures c’était mal!

     »

    Le plus drôle, c’est que ces gogol d’écolo ne font chier que les pays développés. Forcément, ici, on les respecte, on les écoute même, ils passent à la TV, ils se lèvent une nana végétarienne de temps en temps.

    S’ils allaient en Chine prêcher l’écologie, ils finiraient en taule pour atteinte au bonheur du peuple chinois.

    Peuvent pas trop gueuler, la dictature est leur unique avenir politique victorieux.

  3. Surtout n’en faisons pas les conneries que nous prêchent les écolos-cacatastrophistes-apocacalyptiques. Fermons nous aux voix de la peur et de la passion. Faisons fonctionner les neurones de notre cortex plutôt que ceux de notre hypothalamus. Faisons appel à la raison et nous mettrons ainsi toutes les chances de trouver les solutions qui permettront de continuer à accroître le bien-être, le confort, la santé et la longévité de nos frères humains présents et de tous ceux appelés à naître sans restricion aucune, pas même celle de campagnes d’opinion antinatalistes. Aux chiottes la haine de l’humanité, la nature doit continuer à être mise au service de l’homme et pas l’inverse. J’aime trop mes frères humains pour ne pas conchier la détestation qu’entretient l’écologisme envers l’humanité.

  4. Précisions : Chaque, Français rejette en moyenne 2,2 tonnes équivalent carbone par an. Si tu te chauffes au fuel, tu émets dans l’année 2400 kg équivalent carbone dans l’atmosphère (extraction du pétrole, raffinage et combustion) ; avec le gaz naturel, tes émissions sont encore de 1900 kg. Ta grosse cylindrée qui parcourt environ 20 000 km dégages 2000 kg équivalent carbone chaque année. Même le contenu de ton frigo est source de dioxyde de carbone : pour fabriquer un steak de 200 g, il faut cultiver les céréales pour le bétail, utiliser des engrais, transporter bétail et viandes froides. L’ensemble de la filière dégage peu de CO2 et beaucoup de méthane. Note qu’un kilo de méthane cause autant de dégâts dans l’atmosphère que 23 kilos de CO2 !

    Je ne crois pas en écrivant cela que je porte atteinte en soi au « droit à la vie, à la liberté et au progrès ». En effet, confrontés à la synergie des crises environnementales, notre avenir sera ce que nous en ferons…

  5. Monsieur Vert-de-Gris,

    c’est toujours la défense des proto-fascistes que de menacer de dictature les démocraties si elles ne réagissent assez vite aux « problèmes » chimériques dont ils se servent pour manoeuvrer l’opinion populaire.
    Ils jurent toujours leurs grands dieux ne pas la souhaiter, mais la considère inévitable si le « problème » du jour n’est pas réglé, à leur manière bien entendu.

    Cette méthode, dénonçant la « mollesse » des démocraties, est utilisée depuis les années 20, au moins, et est commune à tous les dictateurs stipendiés par l’empire britannique depuis. Par exemple :
    http://www.lefigaro.fr/international/2009/10/14/01003-20091014ARTFIG00530-comment-les-services-secrets-anglais-ont-recrute-mussolini-.php

    Les derniers à l’avoir utilisée sont les néo-conservateurs de la première administration Bush, et ils ont obtenu gain de cause suite aux opérations de New-York, instauré le Patriot Act – copie du Notverordnung hitlérien du 28/02/1933, consécutif au coup monté de l’incendie du Reichstag -, et mené ainsi le monde vers une catastrophe stratégique et économique dont nous n’avons même pas commencé à payer le prix.

    Je suis donc content que vous ayez précisé de manière aussi claire votre pensée. C’est édifiant, et je continuerai à en faire la promotion dans le but d’instruire l’opinion populaire.

    J’apprécie aussi la litote sur « LE problème écologique ». Écrit ainsi au singulier, vous visez donc encore une fois l’Homme, je suppose.

    Enfin, faire croire que les bien-pensants de l’époque sont les opposants à la menace de dictature écologique est une curieuse inversion. Dans les dîners et les discussions des « cercles », c’est plutôt la doxa écologiste qui est bien vue, et votre vulgate y est assez répandue. Mais c’est assez « normal » : il y a beaucoup d’argent à se faire, vu la myriade de subventions et de parrainage offerte à ce courant de « pensée ».

    Au final, les propositions que vous défendez constituent toujours une atteinte au droit à la vie, à la liberté et au progrès garantis par le préambule de notre constitution, en particulier l’article 10, et tombent sous la juridiction de la Convention Génocide de l’ONU de 1948 (http://www.icrc.org/DIH.nsf/FULL/357?OpenDocument), en particulier les alinéas b) et c) de l’article II.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

  6. Certains contemporains bien-pensants choisissent le beau rôle lorsqu’ils se contentent, en guise de contribution à la résolution du problème environnemental, d’agiter le spectre de la « dictature écologique ».

    Il est certain que cela serait un malheur terrible, mais on peut être sûr d’y être exposé si la démocratie ne se donne pas les moyens de résoudre elle-même le problème écologique.

    (Vittorio Hösle, Philosophie de la crise écologique (1991) ; traduction française 2009, éditions Wildproject)

  7. Monsieur Vert-de-Gris,

    Le plafonnement des droits d’émettre du CO2 dont vous parlez et que vous appelez de vos voeux constituent une atteinte au droit à la vie, à la liberté et au progrès garantis par le préambule de notre constitution, en particulier l’article 10.
    Il constitue un acte de génocide, selon la Convention Génocide de l’ONU de 1948, en particulier les alinéas b) et c) de l’article II.
    Et c’est à bon droit, car cette politique de restriction forcée de l’activité tant biologique que technologique est la même, formellement, que la politique de rationnement imposée par les économies fascistes et nazie sur l’Europe des années 30 et 40.

    Mais moi, je suis républicain.

    Salutations,
    Jean-Gabriel Mahéo

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