Personne ne s’interroge sur le bien-fondé d’une infrastructure dédiée aux déplacements individualisés sur quatre roues. L’importance démesurée des réseaux de voirie entraîne une dégradation effroyable des écosystèmes par l’artificialisation des territoires et leur fragmentation. En France, on compte au moins 10 000 kilomètres d’autoroutes et 18 000 kilomètres de routes nationales. Les départementales occupent 365 000 kilomètres et les chemins ruraux environ 600 000 km (chiffres de 2004). Pour la Biosphère, jamais une société française respectueuse de l’environnement n’aurait du dépasser le niveau des chemins vicinaux qui ne font qu’entretenir les rapports de voisinage. Mais la folie des larges pistes et de la vitesse a gagné le monde entier.
Sur l’ensemble du globe, « au moins 25 millions de kilomètres de routes nouvelles sont prévus d’ici à 2050 ». De quoi faire « plus de 600 fois le tour de la Terre »*. Cette course à l’asphalte est sans précédent dans l’histoire. A l’horizon du milieu du siècle, la longueur cumulée des voies de communication devrait être de 60 % supérieure à celle qu’elle atteignait en 2010. L’article du MONDE essaye de distinguer les axes routiers bénéfiques et préjudiciables en tentant la quadrature du cercle : meilleure préservation des milieux naturels et plus grand développement économique. Les raisons des réseaux de transport sont multiples, qu’il s’agisse de l’exploitation des ressources naturelles ou des échanges commerciaux. Pour le business as usual, les raisons de protéger la nature sont à l’heure actuelle inexistantes. L’écologie s’efface devant l’économique. Avec pour conséquences prévisibles une augmentation spectaculaire de la colonisation de terres et de la perturbation d’habitats naturels ainsi qu’une surexploitation des espèces sauvages et des ressources naturelles.
Les futures routes du développement ouvrent la boîte de Pandore des problèmes environnementaux. Dans l’idéal seul les sentiers pour piétons permettraient à la nature de garder son équilibre durable. La planète ne peut supporter que quelques millions d’humains à consommation modérée, nous sommes plus de 7 milliards atteints de consumérisme exacerbé !
* LE MONDE du 28 août 2014, Vingt-cinq millions de nouvelles routes, de quoi faire 600 fois le tour de la Terre
Evidemment 100 % d’accord avec votre analyse. On pourrait même dire que l’humanité sera sur la bonne voie le jour où pour la première fois nous verrons des hommes détruire le bitume d’une autoroute et planter à la place un long ruban d’arbres qui traverserait la France, une sorte de voie verte qu’emprunteraient (sans péage) tous les animaux sauvages. Hélas 99 % de nos élus semble rêver de l’exact contraire : Faire à toute force de nouvelles voies de communication au prétexte bien mal compris de faire encore plus communiquer les hommes. Nous aurons bientôt plus de routes que d’endroits où aller !
Evidemment 100 % d’accord avec votre analyse. On pourrait même dire que l’humanité sera sur la bonne voie le jour où pour la première fois nous verrons des hommes détruire le bitume d’une autoroute et planter à la place un long ruban d’arbres qui traverserait la France, une sorte de voie verte qu’emprunteraient (sans péage) tous les animaux sauvages. Hélas 99 % de nos élus semble rêver de l’exact contraire : Faire à toute force de nouvelles voies de communication au prétexte bien mal compris de faire encore plus communiquer les hommes. Nous aurons bientôt plus de routes que d’endroits où aller !