écologie de merde ?

L’un dit « merde à l’écologie » (Antoine Senanque, LeMonde du 5-6 juillet). Un de mes copains est content d’y trouver quelques bols d’air frais… Faut dire que dans le même numéro, l’écologiste de service, Hervé Kempf, n’a pas honte de déclarer : « La contribution climat-énergie portera atteinte au pouvoir d’achat… Plus généralement, il faut dire nettement que la question écologique va porter atteinte au pouvoir d’achat. »

Antoine Sénanque développe : « Dieu a-t-il écrit sur les tables de l’Arche d’alliance « Tu ne pollueras point ta planète » ? Non. Donc, pas de zèle. »

Hervé Kempf : « Si nos société échouent à se transformer pour éviter la crise écologique, celle-ci entraînera une forte baisse du pouvoir d’achat. Nolens volens. »

Antoine Senanque : « Moi, ils m’attristent ces concernés par le futur. Verts de trouille, les écolos. Comme si nous la menacions, la nature. »

Hervé Kempf : « La condition d’acceptation d’une politique écologique est la justice sociale. »

Antoine Senanque : « Voilà. En tant que citoyen irresponsable, je sais que mon avenir est sans lendemain. »

Alors, il faut bien se consoler comme on peut : merde à la connerie !

7 réflexions sur “écologie de merde ?”

  1. Bonjour,
    Je rejoins la façon de voir de Deniau qui voit dans les manifestations écologistes actuelles un soucis de bonne conscience, en quelque sorte la formation d’alibis pour se justifier, étayés, le plus souvent, par paresse viscérale, sur la culture de la méconnaissance des problèmes.
    Le sommet danois, organisé comme il l’était, ne pouvait aboutir qu’à une « messe » permettant aux « fidèles » de se donner une certaine absolution, et de retourner chez eux rassurés et bêtement joyeux.
    Un exemple de grande bêtise, entre-autres, est de continuer de croire au miracle d’une énergie éolienne basée sur un symbolisme de surface de voilure, et, qu’il ne convient de ne voir que la surface balayée pour obtenir une grande production . . .
    Enfin . . . Ne dit-on pas qu’il faut de tout pour faire un monde.

  2. chien de la casse

    salut à tous!

    Senanque a raison, l’écologie est le nouvel évangile qui pense à la place des gens!

    Il est de bon ton de fustiger les fumeurs, les amateurs de tauromachie, et ces êtres primitifs qui refusent de trier leurs poubelles!
    C’est le combat du bien contre le mal!
    Nombreux sont les Jedis qui ont pris d’assaut le coté obscur de la force!

    A l’age de 17 ans je pensais moi aussi que les bons ne pouvaient être qu’à gauche et les vilains à droite.
    Les films de bruce willis ont commencé à ronger mes certitudes; ce connard de droite, proche de la NRA, et des conceptions bushistes, celui là, sauve le monde?
    Puis au fil des rencontres j’ai fini par m’apercevoir qu’a gauche, dans des milieux dits « libres », les fachos ne manquaient pas non plus!
    Le plus étonnant étant que les discours se rejoignent aux extrêmes.

    Pour en revenir à l’écologie, n’oublions pas que le premier grand écolo réformateur n’est autre qu’un certain adolf hitler!
    A l’époque écologie et nazisme se développèrent en parallèle, le concept de pureté de la race germanique toute puissante se mariant parfaitement avec le concept de pureté de la nature toute puissante.

    Aïe! Le bas blesse, j’ai cité le diable en personne…
    Si vous ne me croyez pas allez donc jeter un œil par là : http://www.larevolutionencharentaises.com/spip.php?article176

    Nous vivons dans l’ère du bon sentiment, le pathos a pris le pas sur la réflexion; ces pauvres visons qu’on torture!
    Et dans tout ça, l’homme est forcément le méchant, quel arrogant, se développer comme ça sans penser aux autres!

    Quand on y pense, assurer la pérennité de son espèce au détriment des autres, est le postulat de base de la survie de chaque espèce, le oiseaux ne mangent ils pas des vers de terre?

    Ces mouvement moralistes et bien-pensants que sont l’écologie et consœurs sont en réalité l’expression du snobisme bourgeois occidental; désemparés les occidentaux, cela fait si longtemps que le progrès les a coupés de la nature, qu’ils voient celle ci comme une grand mère malade qu’on se dit que quand même elle va bientôt y passer. Alors on culpabilise! Alors on va la voir la grand mère, mais on ne fait pas ça pour elle, on le fait par lâcheté, pour chasser ce sentiment qui nous ronge.

    D’une manière générale, l’homme prend part à un cause non pas pour faire triompher cette cause mais seulement pour se convaincre qu’il fait lui même partie du combat et qu’au fond il n’est pas si mauvais qu’on le dit.

    Tous ces communautarismes, qu’ils soient religieux, idéologiques ou culturels sont l’expression de la lâcheté humaine. On se rallie à un groupe, à un leader qui nous dispense de réflexion, qui pense pour nous, qui nous juge, qui nous dit ce qu’il faut dire et qui nous montre du doigt les ennemis que nous devons combattre.

    L’engouement mondial (ou plutôt occidental-bourgeois) pour l’écologie est bel et bien la mise en place d’une nouvelle église, la consécration de nouveaux papes, et l’établissement de nouvelles lois divines et indiscutables.

    L’occidental aveuglé de bon sentiments se rue sous la bannière des grands combats d’aujourd’hui, prêt à tuer son frère s’il ne se soumet pas au nouveau dogme établi.

    Mais cette profusion de bon sentiments n’est elle pas une conséquence directe de la surconsommation et de l’éloignement d’avec la nature dû à la recherche de confort propre à notre société?

    Après l’évangile du petit jésus voici l’évangile du petit Nicolas qui nous donne l’extrême-onction avec son gel douche.
    AMEN

  3. Je ne sais pas exactement qui créait ce blog mais comme il est question de Antoine Senanque, je m’adresse à lui.
    A priori, c’est vrai que votre long mot dans le monde « Merde à l’écologie! » m’a d’emblée irrité; j’avais envie de vous rappeler le bonheur de vos enfants, de vos futurs petits enfants, comme l’argument massue ordinaire. Mais je ne veux plus juger; je ne veux plus opiner, trouvant ça tellement bête d’opiner à tort et à travers et à tout bout de champs, de donner aussi sec mon avis sur tout et tout le monde; d’avoir forcément un avis. Je suis donc allé vous entendre interviewé par Michel Field et il m’a semblé que vous étiez un grand garçon charmant. Alors voilà, je vous le dis. Mais, mince!, je me rends compte que je viens encore de donner mon avis…

  4. Cher Antoine SENANQUE,

    n’ayant pas comme vous accés au colonnes du monde pour m’exprimer, je suis bien content d’avoir trouvé ce forum pour vous répondre… en espérant que vous me lirez peut-etre…qui sait ?

    vous avez 100 fois raisons:
    Nombre de ces écologistes apartiennent à cette “sainte inquisition” qui n’ose dire son nom. D’ailleurs j’en profite pour regler un compte avec quelques uns de ces gens là:
    il est de bon ton d’etre de gauche quand on est écolo !
    Quelle stupidité ! Lorsqu’on est écolo, c’est par objectivité.Si l’on est convaincu que l’environnement est en danger,c’est en raison des données que nous transmettent les médias.Une idéologie quelle qu’elle soit n’a rien à faire ici. Le PS est d’ailleurs plus une espèce menacée qu’autre chose…:o)

    Bon! ça c’est fait!… et ça fait du bien!

    bon,maintenant, sans etre un as en sociologie, laissez moi tout comme vous decrire l’un des mecanismes qui anime cette fois non pas les écolos, mais plutot nos chers “décideurs”, qu’ils soient élus ou bien à la tete de nos grandes entreprises. Ces gens là, forcemment carriéristes, ont passé des décennies à se constituer un CV ou un carnet d’adresses leur permettant d’arrive là ou ils en sont. Autant dire que la notion de performance et de rentabilité prime sur le reste et exclue toute decision qui serait couteuse ou impopulaire et qui surtout ne delivrerait ses effets que des décennies plus tard.
    Les grands de ce monde n’anticipent pas les crises, ils les gèrent (subprimes) voir meme les provoquent quand ça les arrange (irak).

    Alors, Mr Senanque, plutot que de cracher sur l’écologie sous pretexte que certains de ses defenseurs sont partis pris, essayez donc d’argumenter.
    Face à cette crise majeure qui s’annonce peut etre, nous avons tous besoin de nous positionner.
    Essayez donc de vous rendre utile plutot que de vous défouler, vous avez l’air bien plus dangereux que ceux là même que vous critiquez !!!

    A bonne entendeur ….

  5. La fin du petrole mettra tout le monde d’accord. Pour l’instant l’antoine peut encore frimer. C’est vrai qu’il n’existe pas de siné hebdo de droite pour recevoir ce genre de chronique.

  6. Bonjour,
    Pourquoi être surpris ou déçus par de telles résistances ? Malgré ses capacités démontrées d’adaptation, l’homme est si faible devant ses appétits et ses angoisses qu’on peu malheureusement imaginer l’échec des campagnes actuelles pour modifier nos sociétés. Il changera quand sa survie sera en jeu de manière évidente et il ne le perçoit pas encore assez bien.
    Le problème n’est pas que la « crise » réduise notre pouvoir d’achat (quel pouvoir dérisoire !) mais de savoir pourquoi chercher à le maintenir. Car à quoi sert il aujourd’hui ce pouvoir ? …pour l’essentiel, à acheter de la m…!
    La m… encore, on ne parle que d’elle en ce moment !
    amicalement,
    gv.

  7. Puisque Monsieur Kempf veut sacrifier notre pouvoir d’achat sur l’autel de l' »écologie » (mot codé qui signe la croyance en la trés sainte religion réchauffiste et n’a que peu de rapports à une véritable protection de l’environnement), je lui répondrai : « aprés vous, mon cher, donnez donc l’exemple », qu’est ce que vous préférez sacrifier en premier Monsieur Kempf, votre Espace Renault ou vos sports d’hiver?

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