La philosophie de l’écologie profonde subit en France un ostracisme de la part d’une certaine élite pensante. Voici une réponse* à la position de JC Rufin qui nous paraît judicieuse :
« Jean-Christophe Rufin (LeMonde du 21 décembre 2010) analyse l’idée que la justice est un impératif supérieur au droit, si bien qu’une juste cause rendrait licite l’usage de tout moyen d’action, fut-il illégal.
Il utilise ainsi l’opposition classique entre légalité et légitimité, mais il mélange deux pratiques différentes. La méthode machiavélique, au service des princes qui nous gouvernent, selon laquelle la fin justifie les moyens. Et la méthode gandhienne pour qui la fin est dans les moyens comme l’arbre dans la semence.
Jean-Christophe Rufin persiste, en effet, dans sa condamnation aveugle de l’écologie profonde en écrivant : « S’appuyant sur une philosophie élaborée (l’écologie dite « profonde »), ces mouvements n’hésitent pas à s’en prendre à l’homme en tant que représentants d’une espèce honnie, responsable à leurs yeux de tous les maux. Ils sont de plus en plus portés à l’action violente et attentent régulièrement à la sécurité des personnes et des biens. »
Jean-Christophe Rufin ne connaît donc rien à l’écologie profonde qui est une philosophie de la non-violence qui respecte profondément les humains et tente simplement de convaincre. S’il peut y avoir, dans des cas extrêmes, atteinte aux biens, il n’y aura jamais agression de personnes. Arne Naess**, disciple de Gandhi, dit par exemple: « L’un des principaux aspects de nos actions est d’attirer l’attention du public. La condition du succès est alors dépendante de notre capacité à confirmer l’hypothèse suivante : si seulement l’opinion publique savait ce que les écologistes défendent, alors la majorité des gens serait de leur côté. L’expérience accumulée ces dernières années indique que le point de vue écologique avance grâce à une communication politique non-violente qui mobilise à la racine. » (Ecologie, Communauté et style de vie, 1976) »
* Courrier du jour (LeMonde du 30 décembre 2010, p.22 en dernière page)
** Le philosophe norvégien Arne Naess est l’initiateur de l’écologie profonde
Aprés 30 ans d’humanitaire et une désertion pendant la guerre d’Algérie. je suis « disciple » de Dumond, de Monod, de Lévy Strauss de Germaine Tillon et de beaucoup d’anonymes. L’Ecologie est un art de vivre d’ou sont exclues haine et violence. C’est une symbiose entre la nature et l’homme. Par discipline républicaine je voterai EE en 2012 si je suis toujours vivant car je dois gérer un cancer, contre le « vichysisme » de Sarkozy . Je ne pense pas à la viabilité et à la survie de Europe Ecologie aprés 2012. Par exemple Hulot et Cohn Bendit, opportunistes de génie au charisme certain, ne sont pas des écologistes, de plus ils ne mouilleront pas.
par contre Cécile Duflot a l’âme écolo; Restera-t-elle en politique???*
trouvé sur la toile :
JC Rufin avait déjà exposé ses délires sur l’écologie profonde dans son roman « le parfum d’Adam ». Il confondait de manière douteuse critique de l’anthropocentrisme et anti-humanisme. La présentation qu’il faisait de l’écologie profonde relevait du fantasme plus que de la réalité (il est clair qu’il n’a jamais rien lu de Arne Naess qui n’est nullement anti-humaniste).
Dans son livre, Rufin marque aussi clairement une position de confiance absolue et aveugle dans le progrès. Le concept de monde fini lui semble complètement étranger. Par ailleurs, il est révélateur qu’il ait choisi de dénoncer les menaces « potentielles » (et fantasmatiques) de l’écologie plutôt que les crimes environnementaux.
trouvé sur la toile :
JC Rufin avait déjà exposé ses délires sur l’écologie profonde dans son roman « le parfum d’Adam ». Il confondait de manière douteuse critique de l’anthropocentrisme et anti-humanisme. La présentation qu’il faisait de l’écologie profonde relevait du fantasme plus que de la réalité (il est clair qu’il n’a jamais rien lu de Arne Naess qui n’est nullement anti-humaniste).
Dans son livre, Rufin marque aussi clairement une position de confiance absolue et aveugle dans le progrès. Le concept de monde fini lui semble complètement étranger. Par ailleurs, il est révélateur qu’il ait choisi de dénoncer les menaces « potentielles » (et fantasmatiques) de l’écologie plutôt que les crimes environnementaux.
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